Par Claudette Cormier

vendredi 21 juin 2019

Célébration et confettis


Nous sommes le 21 juin 2019. Aujourd’hui marque le début officiel de la saison estivale. À mon lever ce matin, en regardant par la fenêtre, je constate que le soleil brille à plein feux dehors. La rivière Caribou situé à côté de la maison et la rivière Saguenay qui est devant la résidence sont des miroirs. Pas l’ombre d’une brise à l’horizon. J’enfile donc mes vêtements et sans déjeuner, je file dehors. Avant d’entreprendre une marche matinale, je hume le parfum enivrant des fleurs de lilas présents dans la cour. Déjà quelques insectes tournent bruyamment autour des bouquets floraux pour s’y abreuver. Quelle magnifique matinée!

J’entreprends donc ma marche sur l’accotement de la route Tadoussac en direction de la halte routière Valin. À quelques pieds sur ma gauche, le trafic lourd et bruyant. À quelques pieds sur ma droite, la rivière Saguenay, l’eau, les montagnes et l’air marin. Une narine qui hume le gas et le diesel, et de l’autre narine, l’air marin. Mon corps est au centre des deux univers complètement opposés, soit l’agitation citadine et la paix et la splendeur que procure la nature.

Sur ma gauche, je tente de faire abstraction des voitures et des camions qui passent à des vitesses vertigineuses à quelques pieds de moi. Sur ma droite, j’admire le magnifique paysage du fjord et me concentre sur sa beauté en faisant silence en moi. C’est cela ma vie, soit de vivre entre deux univers, entre deux mondes. Je m’accroche à tout ce qui est beau dans ce monde de fou. Je m’abreuve de beautés qui alimentent le cœur et qui procure de la paix et de la joie.

J’arrive enfin au début du sentier pédestre qui mène à la halte routière. Là, je fais une belle immersion dans la nature. Le bruit des véhicules s’estompent peu à peu pour laisser la place aux chants des oiseaux que je peux maintenant entendre. Parfois, je m’arrête pour savourer ce moment de présence à être dans la nature. Je baigne dans cette énergie d’amour et de paix provenant de Gaïa, notre Terre-Mère. Comment? Vous me trouvez trop ésotérique? Sachez que je suis à jeun, que je ne bois pas et que je ne fume pas! Simplement que je suis une grande hypersensible et que je ressens certaines énergies ambiantes. Du normal pour moi.

En marchant lentement, j’observe en passant les plantes sauvages, les oiseaux et les papillons. Finalement, je me rends jusqu’au stationnement de la halte routière. Ensuite, je reprends le chemin inverse sur le sentier. Sur le parcours, il y a des bancs de parc. M’asseoir près de la rivière Saguenay est l’un de mes grands plaisirs pour la contemplative que je suis. Je m’assieds donc et prend quelques respirations pour me centrer et faire le vide dans mon esprit. Il y a un Bruant à gorge blanche posé sur la cime d’un petit arbre à mes côtés. Sa silhouette se découpe bien à contrejour. Je le vois chanter à pleine gorge, la tête basculée vers l’arrière. Les notes solennelles de son chant percent l’air. J’esquisse un sourire à le voir faire. Puis je me concentre sur la vue que j’ai sur la rivière Saguenay. De la brume sèche est visible au-dessus de la rivière, puisqu’il commence à faire chaud. Au large, un Plongeon huard lance son cri mélancolique. Que c’est beau!

Soudain, des pétales de fleurs tombent en confettis sur ma tête et sur mes épaules. Que se passe-t-il? Je lève ma tête pour savoir d’où proviennent les pétales. Oh! C’est une reine bourdon qui, parcourant la corolle de fleurs d’un Amélanchier au-dessus de ma tête, qui fait tomber les pétales! Drôle d’affaire que les pétales tombent sur moi et pas à côté du banc… Ahhhh! Je viens de comprendre! C’est Gaïa qui m’envoie ces pétales! Il s’agit d’une célébration, de la venue officielle de l’été! Peu après, je repars le sourire aux lèvres en conservant précieusement en moi cet instant magique. Pour mes qualités imaginatives, je vous rappelle que je suis toujours à jeun… Je manque peut-être de caféine, mais sans plus.

Fleurs d'un prunus (C. Cormier)

Je suis en route afin de retourner chez moi. Mais avant, je m’arrête à un petit casse-croûte. Un bon déjeuner et une carafe pleine de café m’attendent chez les propriétaires hyper-sympathiques. C’est pour moi une autre façon de célébrer la venue de la belle saison en m’offrant un repas au restaurant. L’estomac rassasiée, je me dirige maintenant vers ma résidence en regardant le ciel et les différents types de nuages. Il faut savoir que je suis également chasseuse (identificatrice) de nuages. Je dois ajouter ici que je ne les peltes pas comme dit l’expression. Pelleter les nuages veut dire en quelque sorte d’en fumer du bon en usant trop son imagination! Bien oui… Je suis compliquée et je m’assume. Je suis naturaliste, ornithologue, entomologiste amateur (adeptes de papillons nocturnes), artiste, Asperger de haut niveau, philosophe, photographe et vidéaste amateur, écrivaine et ésotérique sur les bords. Un beau mélange que je célèbre aujourd’hui en compagnie de Gaïa. C’est elle qui m’a conçu, qui m’aime telle que je suis et qui me comprends parfaitement. Mère-Nature… Que je t’aime!

Bon solstice tout le monde et bon été! Bonne lecture également de mes petites chroniques!

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