Par Claudette Cormier

lundi 31 octobre 2022

Une feuille tigre

Bonjour à tous! Quelle belle feuille d'automne que voici! Ce que j'apprécie de celle-ci est le beau mélange de couleurs dont ce jaune citron intense et ce riche brun terre. Cette feuille m'hypnotise avec ses taches disparates et ses zones poivrées. Et que dire du réseau complexe de veinures qui ressort merveilleusement sur cette limbe. Que de beauté à mes yeux! Qui a di que la pourriture était laide?

Une très jolie feuille tigrée (C. Cormier, photo d'archive)

samedi 29 octobre 2022

Casse-tête végétal

Bonjour à tous! La membrane de cette feuille d'automne est si mince. Le tissu végétal est devenu translucide par endroit laissant la lumière s'infiltrer timidement par les petites fenêtres qui ressemblent à du vitrail. La mosaïque de la feuille est complexe. Puis, en regardant le coin supérieur gauche de l'image, on dirait qu'on a commencé à faire un casse-tête. Toutes le couleurs chaudes terreuses s'harmonisent à merveille. Une image vaut milles mots et la pièce vaut mille morceaux!

Un beau casse-tête cette mosaïque végétale (C. Cormier, photo d'archive)

vendredi 28 octobre 2022

Taches solaires

Bonjour à tous! Lorsqu'on regarde une image de taches solaires sur les sites internet, les astronomes savent que celles-ci sont des points chauds et perturbés qui s'activent sur notre étoile céleste. À partir de ces taches, le plasma est éjecté de la couronne solaire dans l'espace. Parfois, ce plasma frappe la Terre et cause des aurores boréales que nous aimons tant admirer. Bon. Je reviens à ma feuille d'automne. Avec un brin d'humour, disons que les taches solaires ici représentées sur cette feuille sont très nombreuses et hyperactives! N'est-ce pas joli tout ces beaux contrastes entre le brun roux et le jaune citron? Bonnes observations!

Taches solaires (C. Cormier, photo d'archive)

Promenade familiale

Bonjour à tous et bienvenue à tous les nouveaux lecteurs! Dans cette chronique, je fais suite à la présence de Cygnes trompettes en cette fin octobre. Beaucoup d'entre vous veulent savoir ce qu'il advient de ces superbes oiseaux qui, depuis quelques années maintenant, ont adopté notre région pour s'y installer et s'y reproduire. Voici donc le très récent contexte les concernant. 

Nous sommes le 22 octobre 2022. Germain et moi roulions sur la route Tadoussac en direction de Saint-Fulgence. En chevauchant le pont de la rivière Valin, j'aperçois soudainement la famille de Cygnes trompettes présente sur les battures à l'embouchure de la rivière Valin! La marée est basse et les cygnes font un brin de toilette. Oh! Demi-tour pour nous! 

Les Cygnes trompettes présents à l'embouchure de la rivière Valin (C. Cormier)

Heureusement, la halte routière Valin qui est tout près des cygnes est encore ouverte à cette date. Nous nous y rendons illico et débarquons de la voiture. Pendant de longues minutes, les oiseaux relaxent et poursuivent leur nettoyage de plumes. Puis, nous entendons un des adultes émettre quelques cris. L'adulte brasse la tête et le cou de haut en bas, avertissant la famille d'un départ imminent. Suite à l'appel de leur parent, tous les juvéniles cessent leurs activités sur le champ. Ceux-ci étirent tous leurs cous vers le haut et secouent également leurs têtes. Bien! Il semble que tout le monde soit d'accord!

Brassage de têtes en guise d'un déplacement imminent (C. Cormier)

Tout à coup, l'adulte émet des cris plus forts et rapprochés. Le voilà qu'il s'envole et toute la famille suit aussitôt le parent. Les oiseaux partent vers le large de la rivière Saguenay. Pendant un moment, Germain et moi se demandions s'ils quittaient pour entreprendre leur migration, car ils se sont dirigés envers Chicoutimi. Aux jumelles, nous suivons leur trajectoire. 

Les Cygnes trompettes s'envolent vers le large de la rivière Saguenay (C. Cormier)

Toujours en vol, les cygnes rentrent légèrement à l'intérieur des terres. Ils longent les montagnes près du rang Saint-Martin du côté de Chicoutimi. Subitement, les cygnes changent de cap et retournent en direction de Saint-Fulgence. À les voir faire, nous avons craint pour leur vie puisque la présence de chasseurs est fréquente le long des battures. Ceux-ci peuvent très bien confondre les cygnes pour des Oies de neiges en vol s'ils ne font pas attention. Ouf! On a eu chaud! Nous n'avons pas entendu de coups de feu.

La famille retourne en direction de Saint-Fulgence (C. Cormier)

À cette période de l'année, les Cygnes trompettes volent sur de plus grandes distances. Les adultes et les juvéniles doivent se renforcir les muscles pectoraux afin d'entreprendre bientôt leur migration. Dans quelques jours, ils vont partir en direction de la côte est États-Unis. Tout le monde doit être en grande forme physique!

Puisque les cygnes sont partis du secteur, Germain et moi faisons de même. Nous reprenons la route pour aller au marais de Canards Illimités à Saint-Fulgence. Et que voyons nous dans le marais? La famille Trompette qui s'alimente paisiblement. À vol d'oiseau, les oiseaux ont effectué environ six kilomètres pour se rendre à l'embouchure de la rivière Valin et un autre six-huit kilomètres pour retourner au marais. À vol d'oiseau, ils ne font qu'une bouchée de ces distances.

C'est l'heure de s'alimenter à la suite de la promenade (C. Cormier)

Les oiseaux s'alimentent paisiblement en notre présence (C. Cormier)

Chez les cygnes, les palmes sont énormes! (C. Cormier)

Rendus sur place, il est très impressionnant pour nous de constater comment les cygnes sont très peu farouches et très confiants en présence d'êtres humains. Nous sommes restés un bon moment près d'eux en compagnie de notre ami André, que les gens nomment affectueusement l'ange gardien des cygnes. Il est leur ami protecteur au marais.

Les juvéniles se sentent en complète confiance (C. Cormier)

Ce sont des oiseaux d'une grande beauté et élégance! (C. Cormier)

Ce juvénile fait un brin de toilettage (C. Cormier)

Par la suite, nous entendons de petits cris venant de la part d'un des adultes. Il appert que la période d'alimentation est terminée. Avec la grâce et l'élégance qui caractérisent les cygnes, ils s'éloignent tranquillement et paisiblement de nous. À la file indienne, la famille de cygnes se dirige vers un mur de quenouilles. La sieste n'est pas très loin...

En route vers une sieste bien méritée à l'abri dans les quenouilles (C. Cormier)

jeudi 27 octobre 2022

Observations satellitaires

Bonjour chers amis et amants de la nature! En observant cette belle feuille d'automne, il est facile de s'imaginer regarder une image satellite. Sans se forcer les méninges, nous voyons l'autoroute principale qui traverse une ville. De chaque côté de l'autoroute, les chemins secondaires s'infiltrent dans la zone urbaine. Puis, représentés par les petits carrés noirs, les maisons et les commerces sont très visibles du haut des airs. En terminant notre observation de cette carte satellitaire, les innombrables rues sont très apparentes également. Bon... Je vais aller me chercher un autre café pour bien me réveiller et retrouver toute ma lucidité! 👀

Une feuille d'automne aux milliers de rues (C. Cormier, photo d'archive)

mercredi 26 octobre 2022

Apparences trompeuses

Bonjour chers amis! Le 19 juin 2022, Germain et moi étions à Hébertville-Station. Nous nous affairions à rechercher le micro-papillon, soit le fameux Tebenna onustana, dont je vous ai déjà mentionné dans une chronique assez récente. Mon homme et moi étions séparés à fouiller nos talles d'Anaphales marguerites lorsque soudain, Germain est venu à ma rencontre. Il est venu m'aviser qu'il pensait avoir trouvé un papillon spécial! Et il avait raison!

Nous nous sommes dirigés vers ce papillon qui, heureusement, était toujours posé sagement sur sa feuille. Prime abord, il ressemble beaucoup plus à une petite guêpe noire. Ce papillon possède des ailes translucides, marginées de lignes brunes et rougeâtres. Et regardez-moi la queue! Elle ressemble à une queue de homard!

Ce magnifique papillon s'appelle Sésie de l'épilobe (Abuna pyramidalis). L'identification a été confirmée par mon mentor. La femelle de cette espèce pond ses oeufs sur l'Épilobe à feuilles étroites, une plante très commune dans notre région. Selon les informations trouvées sur Wiképédia, la Sésie use de mimétisme afin de dissuader les prédateurs de l'attaquer. Du point de vue des insectes, ils n'ont pas intérêt à attaquer une « guêpe ». Cependant, la réalité est que ce papillon est vulnérable et totalement inoffensif. Impressionnant le monde des Sésies!

La Sésie de l'épilobe qui prend un bain de soleil (G. Savard)

mardi 25 octobre 2022

Simplicité et ingénuité

Bonjour à tous! Parfois, la beauté se trouve dans la plus grande simplicité. Sur cette feuille d'automne, les veines couleur acajou contraste merveilleusement avec la le jaune safran doux de la feuille. Sur sa surface, la complexité des veinures sont mises en évidence sur la limbe. Que la nature est ingénieuse!

La beauté dans la simplicité (C. Cormier, photo d'archive)

lundi 24 octobre 2022

Lorsqu'une Corneille d'Amérique pète les plombs

Bonjour à tous! Le 16 octobre 2022, Germain et moi circulions en véhicule dans le secteur du Bassin à Chicoutimi. Soudain, je repère un Pygargue à tête blanche immature qui s'élève au-dessus du boulevard Saguenay. Nous n'étions pas les seuls à observer cet immense rapace. Une Corneille d'Amérique, qui l'a vu aussi, était furieuse de sa présence! 

De peine et de misère, la corneille a pris de l'altitude pour rejoindre le colosse qui planait doucement. Pendant cinq minutes, la petite corneille a violemment harcelé l'oiseau de proie tout en s'époumonant. Le pygargue lui, voulait simplement prendre de l'altitude et changer d'endroit. Il n'a pas semblé très impressionné par les affres de la corneille. J'ai rarement vu une corneille être dans une colère noire. Habituellement, les corneilles fuient les lieux lors de l'arrivée d'un pygargue dans le secteur. Mais celle-ci, elle avait du caractère. Le rapace a continué de s'élever de plus en plus haut. La corneille, ayant passé son message, a soudainement replié ses ailes et a piqué vers le sol. Peu après, le rapace s'est éloigné et la corneille a poursuivi ses activités du jour. Pour les photographies, j'ai dû les agrandir car les deux oiseaux étaient assez haut dans le ciel. La corneille est de petite taille comparé au pygargue!

La Corneille d'Amérique est très proche du rapace (C. Cormier)

Le corvidé ne lâche pas le Pygargue à tête blanche (C. Cormier)

La corneille crie incessamment après le rapace (C. Cormier)

Pendant que le pygargue prend de l'altitude, la corneille l'apostrophe (C. Cormier) 

samedi 22 octobre 2022

Un peu d'art abstrait

Bonjour à tous! Ne dirait-on pas une toile d'art abstrait? La nature sait créer son art bien à elle et selon ses humeurs. Les taches de couleurs vives déposées à la Monet s'agencent parfaitement. Puis, qu'il est original de laisser quelques petites fenêtres ouvertes afin de laisser la lumière s'épanouir sur sa création!

Art abstrait à la Monet (C. Cormier, photo d'archive)

vendredi 21 octobre 2022

Tissu ambré

L'une de mes couleurs préférée est l'ambre. Cette couleur est si chaleureuse, si enveloppante et si rassurante, je trouve. Sur ce tissu végétal d'automne aux teintes brun doré baigne de jolies gouttes d'eau de pluie qui ornent à merveille cette limbe. Un calme, une douceur et une harmonie s'en dégagent...

Le magnifique tissu ambré, mais fragile, d'une feuille d'automne (C. Cormier, photo d'archive)

Bleu poudré

Bonjour à tous chers amis! Et bienvenue aux nouveaux lecteurs! Sachez que j'apprécie grandement votre visite sur ce site! Merci infiniment! Aujourd'hui, je vous ramène au mois de juin. À la fin du printemps, nous rencontrons souvent sur notre chemin un très joli petit papillon surtout forestier nommé Bleu argenté (Glaucopsyche lygdamus). Cette espèce est très commune dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. 

Les ailes de ce papillon sont colorées d'un magnifique bleu poudre aux reflets métalliques. Les mâles ont les ailes complètement bleues alors que les ailes des femelles sont plus ternes étant brunâtres avec un peu de bleu. Je m'émerveille lorsque je pense que les ailes sont formées de minuscules écailles imbriquées l'une par-dessus l'autre comme pour les tuiles qui coiffent la toiture d'une maison. Et l'ensemble des écailles forment ces merveilleux petits êtres ailés. Voilà un autre chef-d'oeuvre de la nature!

Les ailes du Bleu argenté mâle sont bleues ciel (C. Cormier)

La femelle est brunâtre arborant un tout petit peu de bleu sur ses ailes (C. Cormier)

Le dessous des ailes est gris cendre pâle muni de picots noirs chez les deux sexes (C. Cormier)

Lorsque vient le temps des amours, les papillons ont leur façon bien à eux de se courtiser. D'abord, une femelle voit arriver un mâle. Si elle le trouve de son goût, elle va s'envoler et se laisser poursuivre un moment par lui. Ensuite, la femelle se pose sur une fleur ou autre végétation de son choix. Là, elle va fortement secouer ses ailes afin de parfumer de ses phéromones le mâle qui la courtise! Et le mâle capote! La séduction est totale. Le gars est fait à l'os, comme on dit ici dans le jargon! Normalement s'ensuit un accouplement. Dans les prochaines vidéos, vous serez témoin de cette scène de séduction. J'ai eu l'occasion de filmer un couple de Bleus argentés dont la femelle poudre le mâle de ses phéromones. Les clips ont été pris à Hébertville-Station le 25 juin 2022.

La femelle parfume le mâle de ses phéromones (C. Cormier)

La suite de la période de séduction (C. Cormier)

jeudi 20 octobre 2022

Perles d'eau douce

Bonjour chers amis! Un certain matin d'automne, lorsque je me suis promenée sur un sentier à Saint-Fulgence, une feuille a captivé mon regard. Je l'ai ramassé et l'ai approché vers la lentille de ma petite caméra. À ce moment s'est révélée toute la magnificence de cette feuille d'érable! Il avait probablement plu la veille ou durant la nuit, je ne m'en souviens pas. Oh! Toutes ses petites perles d'eau en grappes que l'on observe en transparence, que c'est beau! De plus, elles prennent la teinte jaune ou orangée de la jolie feuille. Puis, chaque goutte d'eau grossit les veinures de la limbe, telle une loupe. De prendre dans ses mains une simple feuille d'automne et d'y découvrir un tel trésor comble ma journée! 

De magnifiques perles d'eau colorées (C. Cormier, photo d'archive)

mercredi 19 octobre 2022

Lumière au bout du tunnel

Bonjour à tous! En attendant que je vous prépare un autre article, je vous offre aujourd'hui cette feuille d'automne qui, dans ses dernières heures d'existence, voit une percée de lumière. La couleur brun cannelle intense et la texture feutrée de cette limbe, je trouve extraordinaire. Et vous?

Une lumière rassurante au milieu de cette feuille d'automne (C. Cormier, photo d'archive)

mardi 18 octobre 2022

Le Salsifis

Bonjour à tous! Je vous présente aujourd'hui un petit documentaire sur une magnifique plante sauvage que j'adore admirer. Cette plante sauvage se nomme Salsifis. Nous la retrouvons au Saguenay-Lac-Saint-Jean et pousse partout au Québec. Elle aime recevoir une pleine dose de soleil tout en poussant dans les espaces ouverts. Nous pouvons la localiser aux abords des champs et des prés, le long de terrains vagues et aux abords des routes. La plante fleurie en juin et juillet alors que nous l'observons en graines en août et septembre. 

Le Salsifis en fleur sur le bord d'une route (C. Cormier)

Le Salsifis est une plante bien spéciale. D'abord, elle ressemble à une petite fleur de tournesol. Dès les premiers rayons du soleil émis à l'aube, la fleur du salsifis s'ouvre et suit le mouvement de l'astre du ciel tel un cadran solaire. À partir du midi, la littérature (Flore du Québec) indique que l'inflorescence commence à se fermer en mi-journée, mais que la plante continue sa course en suivant la trajectoire du soleil vers l'ouest. Le soir venu, la plante se tourne et replace la fleur vers l'est. Ainsi, elle est prête à recevoir les premiers rayons du soleil le lendemain. N'est-ce pas merveilleux la nature?

La fleur du Salsifis qui ressemble à une fleur de tournesol (C. Cormier)

Cette fleur est magnifique avec ses pétales jaune citron vibrant. En son coeur, nous observons une panoplie d'étamines brun noir ressemblant à des bâtons. Ces étamines sont surmontées de petites boucles dorées remplies de pollen. Quant aux sépales vertes qui se terminent en de longues pointes, tout porte à croire que la plante s'apparente à l'espèce Salsifis majeur. Le Salsifis des prés ne possède pas ce genre de sépales.

De belles étamines dorées en forme de boucles (C. Cormier)

Puis arrive le début de l'automne. Le Salsifis subi une grosse transformation au cours de l'été alors que les fleurs se  refermes afin de préparer les graines. Regardez-moi ces tours spiralées avec ses côtes aux replis profonds qui pointent vers le ciel. C'est d'une grande beauté! Et comme par magie, la capsule fend doucement pour dévoiler ses graines. Nous voyons les graines qui sont rangées ayant la texture et la ressemblance de tiges de bambou. Certaines graines sont plus pressées que d'autres on dirait. Elles sortent du lot ayant hâte de faire leur voyage vers l'inconnu.  

Les boutons en spirales sont magnifiques et élégantes! (C. Cormier)

On dirait des tiges de bambou. Une soie est pressée de partir (C. Cormier)

Au fil des jours, les boutons s'ouvrent et se transforment en de belles grandes boules soyeuses. L'inflorescence en graines ressemble à un Pissenlit géant. En regardant l'intérieur d'un Salsifis, je ne peux que m'émerveiller devant cette création sublime. Chaque soie a la forme d'une coupe où des bras multiples la tiennent en tension avant le grand départ. On dirait un parapluie inversé muni d'une belle grosse étoile en son centre. Parfois, j'ai l'impression de voir une anémone de mer à cause de sa structure.

Le Salsifis en graine ressemble à une grosse Pissenlit (C. Cormier)

Chaque graine est surmontée d'une coupe soyeuse (C. Cormier)

La beauté et la complexité des graines de Salsifis (C. Cormier)

Il m'est arrivé de passer près de ces plantes en soirée alors que Germain et moi fouillions pour une espèce de papillon nocturne. J'ai pris des photos nocturnes de Salsifis en graine. Je suis soufflée par la beauté de cette plante, peu importe où elle en est rendue dans son cycle de vie. L'été prochain, je vous souhaite d'observer cette plante plus que magnifique!

Une photographie nocturne de l'inflorescence en graine (C. Cormier)

Chaque soie porte dans sa coupe une superbe étoile aux branches fines (C. Cormier)

lundi 17 octobre 2022

Charte chromatique

Bonjour à tous! Regardez-moi cette feuille d'érable! Elle est étonnante avec ses superbes dégradés de couleurs qui rappellent une charte chromatique. 

De couleurs chaudes en de beaux dégradés! (C. Cormier, photo d'archive)

samedi 15 octobre 2022

Matière verte

Bonjour chers amis! Ahhhh! La couleur de cette feuille me calme. Ce vert si vibrant repose mon réseau neuronale qui a tendance à surchauffer. Ma matière n'est plus grise...

Voilà une couleur très vibrante qui calme l'esprit... (C. Cormier, photo d'archive)

vendredi 14 octobre 2022

Éruptions

Bonjour à tous! Très souvent, les feuilles d'arbres et d'arbustes ainsi que de très nombreuses plantes sont parasitées par des insectes et des champignons. Ces boursoufles sont inoffensives pour les feuilles et pour nous. Sous la lentille macro, je suis soudainement transportée ailleurs, dans un paysage lointain et imaginaire grâce aux vésicules. Dans une plaine verdoyante arpentée de méandres de rivières, je vois d'en haut une colonie de volcans. La lave coule à flot à leurs contours alors que des chemins de lave sillonnent la plaine.  

La plaine et les volcans! (C. Cormier, photo d'archive)

Le Salticidae, le saltimbanque sympathique

Bonjour à vous tous! Au cours des mois de juin et de juillet 2022, les excursions entomologiques ont été très profitables pour Germain et moi. Durant l'été, nous aimons beaucoup observer la petite faune ailée en plus des oiseaux. Pendant la belle saison, plusieurs espèces d'insectes et autres bibittes nous ont ravis, dont cette adorable araignée sauteuse observée à Hébertville-Station.

Une jolie araignée sauteuse se déplaçant sur une feuille (C. Cormier)

Je ne m'y connais en rien aux araignées. Cependant, j'aime les admirer, de loin cela dit. Heureusement que les lentilles zoom de caméras existent! Pour le nom scientifique de cette espèce d'araignée sauteuse, je ne le connais, mais selon mes recherches, les araignées sauteuses font parties de la famille des Salticidae. Le volet scientifique s'arrête là me concernant. 

Dans la vie, je suis une peureuse quant à la présence d'araignées. Cependant, je peux affirmer que je craque pour ce groupe! D'abord, elles sont très petites. Leur corps est compact et arbore de jolis motifs sur le dessus de l'abdomen. Puis, leur tête est de forme carrée ce que je trouve particulier. Ces araignées ne tissent pas de toiles. Chassant à l'affût, elles sautent vraiment loin pour leur petitesse. S'en est impressionnant!

Celle que j'ai observé venait de capturer une proie. Je me suis assise non loin de l'arachnide afin de la regarder. Très longuement, elle a siphonné le contenu intérieur de l'insecte ce qui m'a permis de prendre quelques photographies en limitant au maximum mes mouvements. Je ne voulais pas la déranger lors de la dégustation de son repas qu'elle a chèrement gagnée. Elle était belle et calme sur sa feuille. Au travers de la végétation dense, elle avait pris le soin de se situer dans une petite fenêtre ensoleillée afin de se faire chauffer au soleil.

L'heure de dégustation d'une petite proie (C. Cormier)

À un moment donné, à ma surprise, elle s'est tournée vers moi. Oh! On dirait qu'elle m'observe en se questionnant : « Ké cé...? » Très expressive avec ses beaux grands yeux ronds et sa « barbe », on dirait qu'il y a une personne qui vit dans ce petit corps. Je les adore! 

Une face très expressive! (C. Cormier)

jeudi 13 octobre 2022

Le clair-obscure

Bonjour à tous! Dans cette sublime feuille d'automne se trame à part égale une guerre intestine entre la lumière et l'obscurité. La lumière elle, veut vivre, perdurer et déjouer la mort. Quant à l'obscurité, elle veut prédominer et éteindre la lumière, la menant vers la mort. En quelques mots, je viens de décrire le cycle de la vie chez tous les organismes vivants. 

Feuille d'automne aux magnifiques couleurs intenses (C. Cormier, photo d'archive)

mercredi 12 octobre 2022

Signes de la famille des Cygnes, cuvée 2022 et cuvée 2021!

Bonjour à vous tous chers lecteurs! Nous sommes le 9 octobre, 2022. Germain et moi déambulons sur la piste cyclable le long du marais de Canards Illimités à Saint-Fulgence. Soudain, la famille de Cygnes trompettes de la cuvée 2022 quitte le marais. Nous ne les voyons pas tout de suite, car ils sont situés à l'autre extrémité du marais. Cependant, nous entendons les « CLAC! CLAC! CLAC! » des palmes des oiseaux qui fracassent la surface de l'eau pendant leur envolée. Chose curieuse, au lieu de se diriger vers les battures, ils exécutent un vol de reconnaissance complet au-dessus du marais pour se poser dans celui-ci. 

La famille de Cygnes trompettes effectuant une courte envolée (C. Cormier)

Dès que les cygnes se posent sur le marais, ils s'alimentent en famille, avec invités s'il vous plaît. En effet, ce n'a pas été long avant que les cygnes soient entourés de canards barboteurs et de canards plongeurs. Ces derniers se sont ruées vers eux afin de seiner quelques herbages flottants soulevés par les cygnes.

Les cygnes immatures de la cuvée 2022 regroupés pour s'alimenter (C. Cormier)

Les invités se ruent vers les cygnes pour prendre une bouchée! (C. Cormier)

Selon mon informateur aguerri qu'est Germain, les Cygnes trompettes devraient quitter la région entre le 20 octobre et le 7 novembre prochain. Cela va dépendre du gel du marais et des systèmes météo en place. Nous ressentirons certes un grand vide lorsqu'ils partiront pour la côte est des États-Unis. Cependant, l'important est que les oiseaux se portent bien.

Ensuite, voici quelques nouvelles de deux immatures nés l'an dernier (cuvée 2021) à Saint-Fulgence. Se tenant toujours ensemble, les cygnes immatures ont visité la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Lors du printemps et de l'été 2022, ils se sont ramassés à toutes sortes d'endroits. Les observateurs les ont signalés dans plusieurs localités. En septembre dernier et présentement en ce mois d'octobre, les deux immatures séjournent soit dans le Grand Marais de Métabetchouan ou dans le Petit Marais de Saint-Gédéon. Ces deux marais sont près l'un de l'autre.

Lors du congé de l'Action de grâce, le 10 octobre 2022, Germain et moi étions sur le point de recenser les centaines de canards et de Bernaches du Canada au Petit Marais lorsque soudain, tous les oiseaux ont quitté les lieux en catastrophe! Oh, non! Ça volait de tout bord, tout côté! Les deux Cygnes trompettes immatures (de la cuvée 2021), qui étaient cachés dans les quenouilles, sont sortis pour voir ce qui se passait. Ils étaient presque les seuls oiseaux qui nageaient dans le marais à ce moment-là. 

Et que voyons nous entrer dans le marais? Un monsieur qui arrivait en canot. Traversant le marais de long en large à rame et à pieds, car ce n'était pas assez profond par endroit pour ramer, le monsieur est passé tout près des cygnes qui ne savaient pas trop quoi faire devant sa présence. Rendu à une minuscule pointe de terre, le chasseur a déposé trois ou quatre petits appelants en plastique, puis s'en est allé à sa cache alors qu'il n'a plus rien dans le marais. Ressentez-vous ce que je ressens? Les oiseaux migrateurs ont la vie dure. Peu de repos pour eux. Ils sont presque toujours dérangés par des « êtres humains ». Soupir.

Un chasseur en canot fait son entrée dans le Petit Marais (C. Cormier)

Les cygnes immatures quittent les lieux (C. Cormier)

Partis pour le Grand Marais à Métabetchouan? Il y a de la chasse là aussi! (C. Cormier)

Je ne sais pas si la vie est meilleure pour deux de leurs deux frères/soeurs de la cuvée 2021 qui ont adopté le secteur de Cacouna dans le Bas-du-Fleuve depuis l'été 2022. Ceux-ci sont toujours présents à cet endroit en ce début d'octobre. Ma foi! Pourrait-on laisser vivre les oiseaux migrateurs qui ont besoin de repos et de se nourrir en paix?  

mardi 11 octobre 2022

Un peu de cannelle

Bonjour à tous! Qui a dit que la rouille était une chose laide? Pas ici en tout cas! Avant de brunir et de se recroqueviller sur elle-même, cette feuille d'automne nous en met plein la vue avec cette couleur roux cannelle vibrant. Elle fait presque mal aux yeux à regarder! Je trouve que la couleur est exquise!

La richesse de couleur de cette feuille est étonnante! (C. Cormier, photo d'archive)

lundi 10 octobre 2022

Vitamines automnales

Bonjour à tous! Les feuilles d'automne sont si magnifiques! Les couleurs comme l'orange, le vert pomme et le jaune citron, il y a de quoi égayer le coeur de chacun... Sous la lentille de la caméra se révèle des chemins colorés qui mènent directement à la joie!

Couleurs fruitées! (C. Cormier, photo d'archive)

dimanche 9 octobre 2022

Que la joute commence!

Dès leur arrivée dans la région au printemps, les couples chez les canards sont habituellement formés. Dans le cours normal des choses, la femelle pond ses oeufs en mai ou en juin, parfois tard en avril. Le mâle peut rester un certain temps avec la femelle pour faire le guet afin de la protéger de la venue d'autres mâles. Puis, lorsque les oeufs sont éclos, la femelle assume seule sa propre protection et la protection de ses poussins. 

Pendant l'été, pendant que les femelles s'occupent de leurs petits, les mâles se regroupent entre eux et muent ensemble. Lors de la mue, les canards ne peuvent plus voler pendant quelques semaines car ils perdent leurs plumes de vol. Quant à leur magnifique plumage coloré qu'on a l'habitude d'observer au printemps, leur plumage nuptial se transforme également lors de cette mue. Les canards mâles arborent ce que nous nommons dans le jargon ornithologique, le plumage éclipse. Après cette mue, les mâles en plumage éclipse possèdent maintenant un plumage terne qui ressemble énormément à celui des femelles. Si nous prenons le Canard colvert en exemple, celui-ci n'a plus sa belle tête verte métallique lorsqu'il est en plumage éclipse. Sa tête est chamois et rayée comme celle d'une femelle. Plus tard durant l'été, les canards mâles sont à nouveau capable de voler munis de leur plumage éclipse.

Cependant, la mue ne s'arrête pas là. Les mâles vont entreprendre une deuxième mue au début de l'automne. Cette fois, ce sont uniquement les plumes de leur corps qui vont se transformer. Quant à leurs ailes, elles sont neuves suite à la mue de leur plumage éclipse. Au fil de l'automne, les mâles retrouveront progressivement leur plumage nuptial. Les Canards colverts vont donc arborer leur belle tête verte avant l'hiver.

Canards colverts mâles en mue vers leur plumage nuptial (C. Cormier)

Récit : En ce début d'octobre, Germain et moi avons assisté à une scène très intéressante entre Canards colverts à Métabetchouan. Il y avait plusieurs colverts mâles et femelles ensemble dans un marais. Et il y a eu de l'action! Les mâles se rivalisaient l'un et l'autre en effectuant une parade devant leurs adversaires. La compétition, afin d'obtenir le regard d'une femelle, est ouverte! Se secouant vivement la tête, le mâle projette soudain son corps vers l'avant qu'il érige ensuite à la verticale grâce aux coups de pattes qu'il donne sous l'eau. En effectuant cette parade pour impressionner ses rivaux, il émet en même temps un sifflement aigu. Quant aux femelles, elles restent à l'écart de la joute et observent la scène dans les coulisses. C'est habituellement tard l'automne et durant l'hiver que les canards barboteurs mâles se rivalisent et que des couples se forment avant l'arrivée du printemps. Pendant cette période, nos canards ont migré vers le sud, nous privant d'observer ces comportements intéressants.

Sur les vidéos suivants, vous observerez brièvement entre les feuillages cette parade entre mâles. Puis, remarquez le plumage chez certains mâles adultes. Leur mue est presque complétée avec le retour de leur plumage nuptial. D'autres mâles possèdent seulement la moitié de la tête verte. Pour ce qui est des femelles chez les canards, elles muent toutes également au cours de l'été comme pour les mâles. Dans ce cas-ci, le plumage des femelles demeurent terne et sans changements dans leurs couleurs. Normal, car elles ont besoin de se camoufler dans la nature. Question de survie de l'espèce et de sécurité!

Les Canards colverts mâles qui se rivalisent (C. Cormier)

Un autre exemple d'une parade d'un Canard colvert mâle (C. Cormier)

Sur ce, je vous souhaite d'excellentes observations à la maison ou sur le terrain! L'important est d'admirer la nature sous toutes ses coutures! Chaque mois, la nature se transforme. La beauté est partout et n'importe quand!

samedi 8 octobre 2022

Jardin de pavots

Bonjour à tous! N'est-ce pas jolis tout ces bouquets sur fond jaune lime? Dans cette grande plate-bande verdoyante, j'y vois des pavots. Leurs coeurs sont entourés de larges pétales rouges en forme de roue.

Des pavots rouges! (C. Cormier, photo d'archive)

vendredi 7 octobre 2022

Mosaïque

Bonjour à tous! Les feuilles d'automne ont le chic de nous surprendre par leurs agencements de couleurs et leurs motifs bien particuliers! J'ai l'impression de regarder un rideau du genre vintage où une brise le secoue doucement... Je trouve l'image réconfortante.

Une jolie mosaïque de couleurs, de taches et de lignes (C. Cormier, photo d'archive)

Je vous souhaite un merveilleux long congé de l'Action de grâce! Allez jouer dehors et profitez de la beauté de la nature! De retour au blogue demain en soirée.

À la recherche du Tebenna onustana

Bonjour à tous! Aujourd'hui, nous retournons dans le passé récent, soit en juin dernier. Je vous présente un micro-papillon bien intéressant. Son nom en latin est : Tebenna onustana. Il ne semble pas exister de nom français pour celui-ci. Depuis de nombreuses années, j'ai le privilège d'avoir un mentor qui habite dans la région sud du Québec. Il est d'un grand secours afin de m'aider dans l'identification des papillons diurnes et nocturnes. En mai dernier, il m'a sollicité. Il m'a proposé d'essayer de trouver des Tebenna onustana dans notre région. Cette espèce a déjà observée ici selon les informations qu'il détient. Personnellement, je ne connaissais aucunement l'existence de ce micro-papillon. 

C'est que mon mentor s'intéresse particulièrement à la plante hôte des Tebenna onustana. Selon un grand chercheur américain qui se spécialise dans le groupe des Choreutidae, dont l'espèce appartient à ce groupe, ce micro-papillon pondrait ses oeufs sur des Anaphales marguerites, une plante également connue sous le nom d'Immortelles. Cette plante est très commune dans notre région. Vous en avez sans doute observé le long des autoroutes sans nécessairement connaître son nom.

Une talle d'Anaphale marguerite avant sa floraison en juin (C. Cormier)

L'Anaphale marguerite à la fin de sa floraison en septembre (C. Cormier)

Donc, il ne m'en fallait pas plus pour en faire un projet d'été et de tenter de découvrir cette espèce chez nous au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Très content lui aussi, Germain a embarqué avec moi dans ce beau projet de recherche. Nous devions d'abord trouver des talles d'Anaphales marguerites. Notre choix s'est arrêté dans un secteur d'Hébertville-Station où la plante était très abondante et concentrée.

Germain surplombant des coussins d'Anaphales marguerites (C. Cormier)

À la fin juin, au premier plant examiné, la chance nous sourit! Un individu a été découvert! Et ma foi! C'est vraiment petit! Il fait 4 mm de long! Vaut mieux regarder au travers de la lentille de la caméra pour être certain qu'il s'agisse de l'espèce convoitée. À l'oeil, c'est vraiment trop petit pour distinguer les critères d'identification.

Voilà le premier Tebenna onustana découvert lors de nos recherches (C. Cormier)

Le micro-papillon prend un bain de soleil (C. Cormier)

Le micro-papillon se repose sur une feuille d'Immortelle (C. Cormier)

À chaque semaine, nous nous affairions à rechercher ce micro-papillon précisément à ce site, spécifiquement dans les Anaphales marguerites. Finalement, nous en avons découvert une dizaine d'individus au cours de l'été à cet endroit. Tout porte à croire que cette espèce est beaucoup plus commune que nous le pensions dans notre région. 

Il est très beau et élégant avec ses lignes blanches et ses ocelles bleues (C. Cormier)

Pour le photographier, il ne faut pas bouger. Il détecte tous les mouvements (C. Cormier)

Le micro-papillon est relaxe au bout de sa feuille (C. Cormier)

Au fil de nos observations, nous avons remarqué, Germain et moi, que le Tebenna onustana ne quitte jamais sa plante hôte que sont les Immortelles. C'est bon signe. Effectivement, il pond fort probablement ses oeufs sur cette plante. Malgré nos recherches, ce fut impossible pour nous de découvrir des oeufs ou des larves sur l'endos des feuilles ou sur la tige des plantes, car trop microscopiques. 

Puis, nous avons examiné les mêmes plantes en septembre. Nous avons pu constater qu'il y a une deuxième génération avec la découverte de deux individus! Il est dommage que presque personne n'observe les micro-papillons. Ce monde reste encore à découvrir dans notre faune régionale. Mine de rien, je viens de vous lancer une suggestion pour juin et juillet prochain!