Par Claudette Cormier

vendredi 27 janvier 2023

Voir rouge!

Bonjour à tous! C'était le soir du 9 septembre 2022. Nous étions au site d'enfouissement à Hébertville-Station. Le soleil qui se couchait doucement à l'horizon était superbe. Avant de disparaître sous le nadir, il est devenu rouge écarlate. Pendant quelques secondes, j'ai filmé le soleil qui descendait vite vers la ligne d'horizon. Devant la grosse boule rouge, on y voit un quelques oiseaux qui passent devant. Puis, une éolienne fait également partie du décor.

Le ciel ambré est de toute beauté! (C. Cormier)

L'horizon devient rougeâtre au soleil couchant (C. Cormier)

L'effet de loupe à l'horizon fait grossir le soleil rouge (C. Cormier)

L'astre se couche d'un rouge vibrant! (C. Cormier)

Ce qui est extraordinaire est que trente minutes suivant le coucher du soleil, la Pleine Lune se levait à l'est, elle aussi de couleur rouge écarlate! Incroyable! Nos deux astres principaux étaient de cette couleur dans la même demi-heure. Pourtant, j'en ai vu des couchers de soleil et des levers de lunes dans ma vie. Mais jamais de cette façon! Quelques minutes suivant son lever, la lune est devenue orange foncé pour pâlir en effectuant son ascension dans le ciel nocturne. Je dois avouer que c'était une soirée très spéciale dont je n'oublierai jamais.

La Pleine Lune était rouge à son lever puis orange à son ascension (C. Cormier)

mardi 24 janvier 2023

Sur la route du sable

Bonjour à tous! Heureuse de vous retrouver pour ce nouvel article! Je vous ramène au 5 septembre 2022. Cette journée de fin d'été est splendide. Le soleil rayonne de tout ces feux et les vents sont faibles. Notre excursion aujourd'hui à Germain et à moi nous amène sur la plage à Métabetchouan. Le paysage du lac Saint-Jean est tout simplement magnifique.

Marchant sur le rivage, nous détectons quelques limicoles qui s'alimentent sur les berges du lac. En effet, des Bécasseaux sanderlings juvéniles profitent de la tranquillité pour picorer ici et là des insectes sur le sable. Nous restons sur place pour les observer et les admirer. Puis tout à coup, nous entendons crier des Pluviers semipalmés. Un groupe de pluviers en vol passe en trombe près de nous! Ce qu'ils sont rapides! 

Un Bécasseau sanderling nous regarde en passant devant nous (C. Cormier)

Le groupe de Pluviers semipalmés passent en trombe près du rivage (C. Cormier)

Pistes de bécasseaux chevauchant des pistes de machines, un fléau (C. Cormier)

Puis, en silence Germain s'affaire à observer au large du lac Saint-Jean à la recherche d'oiseaux marins tel des macreuses, des grèbes et en espérant trouver un labbe en migration, en vain pour cette dernière espèce. À cette période de l'année, la migration des oiseaux provenant du Grand Nord bat son plein. Nous aimons revoir nos amis ailés chaque saison.

Germain cherche des oiseaux au large du lac Saint-Jean (C. Cormier)

Le beau lac Saint-Jean dans toute sa splendeur (C. Cormier)

De mon côté, je marche pieds nus dans l'eau. La plage est certes un endroit où on a le goût de paresser. Question de vous réchauffer le coeur, je vous partage une vidéo qui vous fera vivre quarante secondes de sons de clapotis de vaguelettes. Que ça fait du bien!

Le doux clapotis des vagues du lac Saint-Jean (C. Cormier)

Soudain, deux Mouettes de Bonaparte sont aperçus tout près. Elles effectuent des va-et-vient le long du rivage dans le but de se trouver de la nourriture dont de petits poissons. Les mouettes, des juvéniles, sont peu farouches et se laissent observer à loisir. J'en profite pour tenter de les prendre en photo avec ma petite caméra lorsqu'elles s'approchent. Pas facile. En visionnant les photos le soir, j'ai dû jeter plus que de la moitié de mes clichés.

Les deux Mouettes de Bonaparte qui se posent (C. Cormier)

C'est l'heure de la quête aux poissons le long de la berge (C. Cormier)

Le plumage contrastant est très beau et très intéressant à observer (C. Cormier) 

Suite à cette séance d'observation, nous avons soudain chacun nos projets d'observation qui se pointent à l'horizon. Germain lui détecte plus loin sur la plage un bécasseau intéressant alors que moi, je remarque qu'une des mouettes s'est posée dans une lagune. Nous avançons donc sur cette plage au sable fin, puis nous nous séparons pour faire nos études d'oiseaux tout en les photographiant. 

Pendant un bon 45 minutes, j'ai pu étudier la méthode de chasse de cette Mouette de Bonaparte qui semble avoir un bon succès de chasse dans cette lagune. L'eau dans cette lagune est peu profonde. L'oiseau peu flotter dessus et marcher dedans. Posée sur le petit plan d'eau, la mouette étire son cou et cherche des insectes qui sont près d'elle. Lorsqu'elle cible un insecte, elle s'envole d'une façon explosive et se pose abruptement sur l'eau pour faire sa capture. L'oiseau a fait ce manège pendant un bonne heure au moins. C'était la première fois que j'assistais à cette façon de faire de la part de cette espèce. Habituellement, les mouettes sillonnent le rivage d'un plan d'eau en faisant des va-et-vient en cherchant du poisson. Voici une vidéo qui vous montrera la méthode de chasse de cette mouette.

La mouette surveille la surface de l'eau pour des insectes (C. Cormier)

Elle a repéré un insecte et saute dessus! (C. Cormier)

Voici la méthode de chasse de la mouette dans la lagune (C. Cormier)

Au bout de ce temps d'observation de la mouette, je regarde à l'occasion en direction de Germain qui lui aussi est fort occupé. Il a devant lui un Bécasseau de Baird juvénile très coopératif. Il s'agit d'un limicole qu'il apprécie toujours de voir en cette période de l'année. La fenêtre de temps est courte pour observer cette espèce dans la région et qui est présentement en migration.

Germain est concentré à photographier son sujet coopératif (C. Cormier)

Le fameux Bécasseau de Baird collaborateur photographié (G. Savard)

Finalement, je rejoins Germain qui est en bonne compagnie ailée. À cet endroit, nous restons encore longtemps profitant de ce très beau temps et des oiseaux qui y sont présents. Devant nous, de l'autre côté du rivage, qui fait parti de Saint-Gédéon, un Grand Héron qui a l'air bougon se repose sur la plage. Près de lui, des centaines de Goélands à bec cerclé se prélassent longuement, baillant aux corneilles. Tout le monde est en mode détente. 

Un Grand Héron relaxe sur la plage (C. Cormier)

Des centaines de Goélands à bec cerclé qui se prélassent sur le rivage (C. Cormier)

Puis, les deux Mouettes de Bonaparte de tout à l'heure réapparaissent dans le décor et passent devant nous à plusieurs reprises. Parfois, elles font du repérage de poissons en volant le long du rivage, parfois elles nagent presqu'à nos pieds nous regardant d'un air interrogateur. Elles ne nous craignent aucunement. Germain et moi restons calmes et restreignons tout mouvement brusques de notre part. 

Une des Mouette de Bonaparte qui nage en face de nous (C. Cormier)

Après avoir passé plusieurs heures sur cette plage à observer, à admirer, à photographier et à se détendre, il est temps pour nous de quitter ce merveilleux site. Comme nous ne sommes pas les seuls à aimer l'endroit, nous partons avant que les adeptes de plage et de sports aquatiques n'arrivent en masse. Sur notre retour, il est impossible de ne pas remarquer ces énormes nuages fins nommés cirrus. Ils sont magnifiques et simulent aujourd'hui de belles plumes d'oiseaux! C'est de circonstance!

De magnifiques cirrus formant une longue plume d'oiseau (C. Cormier)

vendredi 20 janvier 2023

Le gardien

Bonjour à tous! C'était le 30 juillet 2022 lors d'une visite au site d'enfouissement à Hébertville-Station. Rendus sur le site, Germain et moi ne pouvons pas sortir du véhicule. En effet, nous sommes bloqués par la présence d'un immense Pygargue à tête blanche immature qui trône sur son piquet de bois le long du chemin. Doucement, nous roulons en sa direction, nous nous arrêtons et restons sagement dans la voiture. Ouf! On ne peut qu'admirer ce grand rapace qui dégage une espèce d'aura autour de lui. Et que dire du port de sa tête. Il est royal!

Là où nous nous stationnons habituellement, le pygargue trône (C. Cormier)

Photo du colosse prise à partir de l'intérieur de la voiture (C. Cormier)

Le pygargue lui, nous examine de temps en temps, sans plus. Il n'avait aucune crainte face à notre présence. Cela est probablement dû au fait qu'il est habitué à la présence de grosses machineries qui se promènent dans le dépotoir. Puis, le rapace profite de ce moment de détente pour effectuer un lissage de plumes. Comme il avait plu en début de matinée, des perles d'eau sont visibles sur sa tête et sur son dos. 

De temps à autre, il jette un oeil sur nous avec son regard féroce (C. Cormier)

Peu farouche, le pygargue fait un brin de toilette malgré notre présence (C. Cormier)

Germain et moi sommes restés dans la voiture une bonne vingtaine de minutes avant que le jeune pygargue ne décide de se déplacer. Il est allé rejoindre d'autres congénères dans le dépotoir. Par la suite, nous avons pu sortir de la voiture. Nous sommes très contents de cette observation. D'être à proximité de ce colosse qu'est le Pygargue à tête blanche est certes une expérience des plus impressionnante!

Le rapace s'envole et se dirige vers le site d'enfouissement (C. Cormier)

mardi 17 janvier 2023

Lors d'une balade sur le sentier des Battures

Bonjour à tous! Quels beaux souvenirs j'ai à vous partager aujourd'hui! Cela s'est produit lors d'une promenade sur le sentier des Battures à Saint-Fulgence le 22 août 2022. En début de soirée, Germain et moi se rendons sur place. La soirée est douce. En arrivant sur le stationnement, nous sommes accueillis par deux Engoulevents d'Amérique qui s'affairent à chasser les insectes haut dans le ciel. Leurs vols est très intense. La prochaine vidéo vous montre le défi que j'ai eu de filmer ne serait-ce qu'un individu. Le vol erratique de l'engoulevent fera travailler vos yeux, garanti!

Un Engoulevent d'Amérique en chasse d'insectes (C. Cormier)

En chevauchant le sentier des Battures, l'air est rempli de sons stridents et grinçants. Il y a foule de criquets, de grillons et de sauterelles qui émettent leurs cris. Notre attention est particulièrement portée vers les sauterelles. Parfois, nous les voyons en vol. Elles se déplacent avec grâce. Leurs ailes translucides laissent paraître les rayons dorés du soleil au travers de celles-ci. Et de voir leurs longues pattes frêles dandiner dans les airs pendant leur vol! Celles-ci dépassent largement le bout de leur corps. Ici et là, nous apercevons ces insectes qui volent élégamment au-dessus du marais pendant que le soleil commence à se coucher à l'horizon.

Le doux soleil couchant derrière l'Anse-aux-Foins (C. Cormier)

Sur le trottoir en bois du sentier, Germain et moi s'amusons en essayant de trouver les sauterelles qui « chantent » près de nous. Pas facile de les repérer. Elles sont maîtres dans l'art du camouflage. En effet, leur couleur verdâtre s'uniformise parfaitement avec la végétation dans leur environnement. De plus, la texture de leurs ailes ressemble en tout point à des feuilles. 

Le camouflage de cette sauterelle est extraordinaire (C. Cormier)

La sauterelle « chante » en ouvrant ses ailes (C. Cormier)

Pendant notre marche, les mâles émettent régulièrement leur chants qu'ils produisent avec leurs ailes. En même temps, leurs très longues antennes tentent de détecter la présence de phéromones provenant des femelles. Ils sont fort occupés en cette période de l'année où la reproduction bat son plein.

En effectuant son yoga, la sauterelle chante souvent (C. Cormier)

Avec ses longues pattes, le déplacement est un peu difficile (C. Cormier)

Ce qui m'émerveille également est d'admirer la végétation à contrejour pendant le coucher du soleil. Au mois d'août, beaucoup de plantes sont en fin de cycle et mettent en évidence leurs capsules de graines. Je pourrais rester des heures à regarder les plantes, les insectes et le paysage, cela à partir d'un seul point d'observation. Donnez-moi un banc, je vous écrirai un livre rempli de poésie. 

La très jolie végétation d'automne le long de l'Anse-aux-Foins (C. Cormier)

Les soies et les graines des plantes sont en vedette (C. Cormier)

Si jolies les capsules de graines vues à contrejour! (C. Cormier)

Comme le sentier de bois n'est pas très long, nous effectuons quelques boucles en remarchant sur nos pas. Le crépuscule s'avance alors que les sons de criquets, de grillons et de sauterelles s'accentuent. C'est un ravissement pour nos oreilles pour Germain et moi. Soudain, nous apercevons une sauterelle qui se prélassent sur le trottoir de bois. Aucunement discrète et ni camouflée, elle se laisse observer, prête à poser pour une séance photo. Elle est fort jolie et très coopérative. 

La sauterelle dans toute sa splendeur sur le trottoir (C. Cormier)

Elle montre à la caméra son plus beau profile (C. Cormier)

Ses beaux yeux roses sont très spéciales! (C. Cormier)

Au Québec, il existe six espèces de sauterelles. Celle photographiée ici se nomme Scuddérie à ailes larges. Elle s'identifie par les deux lignes pâles présentes le long du thorax. Finalement, la séance photo se termine car la lumière du jour cède sa place à la brunante. La Scuddérie s'envole et se pose dans la végétation et lance son chant. 

Contents de notre sortie en cette soirée très agréable, nous quittons l'endroit en prenant notre temps. Le soleil couchant lance un dernier clin d'oeil derrière la montagne et peint le ciel avec des rubans de couleurs. C'est ce que j'appelle profiter de la vie en observant la faune, la flore et le ciel. Ces moments d'observation créent une grande détente et le temps semble s'arrêter. Une fenêtre de bonheur à vivre.  

Le soleil couchant derrière la montagne est splendide! (C. Cormier)

Des rubans de couleurs traversant le ciel (C. Cormier)

jeudi 12 janvier 2023

La Couleuvre rayée, cette mal-aimée

Bonjour à tous! Je ne sais pas si vous le saviez... J'adore les couleuvres. Lorsque j'en aperçois une, je suis toujours très contente et excitée. En restant immobile près d'elle afin de ne pas l'effaroucher, je prends le temps de l'admirer. Je me souviens que lorsque j'étais enfant, j'aimais les capturer pour les regarder. Cette pratique est jadis révolue. Je ne les capture plus. Maintenant, je les contemple en restant à leur proximité. Lorsque je reste tranquille en leur présence, bien souvent, la couleuvre s'arrête afin de vérifier la « dangerosité » (nous) qui est près d'elle. Elle fait cela en détectant les odeurs grâce à sa langue, fourchue à son bout. Je ne peux que m'émerveiller devant leur débrouillardise pour se déplacer et se nourrir, cela sans aucune pattes.

Une magnifique Couleuvre rayée qui m'observe (C. Cormier)

Avec sa langue, elle décèle les odeurs présentes dans l'environnement (C. Cormier)

La plupart du temps, les couleuvres sont dédaignées par les gens. Pourtant, elles sont inoffensives et surtout, elle ne sont PAS vénéneuses. Il n'y a aucun serpent vénéneux au Québec. De plus, elles sont extrêmement utiles pour l'écologie. Arpentant les milieux forestiers et humides, ce reptile capture des insectes, des vers, des amphibiens, de petits poissons et de petites souris. 

Le reptile prend un bain de soleil et réchauffe ses écailles (C. Cormier)

Bien souvent, les couleuvres prennent des bains de soleil le long des sentiers. Ces reptiles aiment se tenir sur un sol chauffé par les rayons du soleil. Cela réchauffe leurs écailles. C'est souvent à ces moments où j'aperçois un mouvement vif lors de mes marches. L'observation de cette couleuvre a été effectuée le 13 août 2022 le long de la piste cyclable à Saint-Fulgence.

lundi 9 janvier 2023

C'est l'histoire du Pygargue à tête blanche qui a perdu son poisson

Bonjour à tous! Sur ma lancée de vous partager les faits saillants de l'été 2022, je vous ramène au 23 juillet 2022. Nous sommes au Grand Marais de Métabetchouan. Comme d'habitude, il y a quelques Pygargues à tête blanche qui circulent dans les parages. Cependant, il y a un pygargue immature qui a captivé notre attention à Germain et à moi. Le rapace est en vol et vient dans notre direction. Soudain, il a effectué un virage serré. Le pygargue a vu quelque chose dans l'eau qui l'a grandement intéressé. 

Un Pygargue à tête blanche immature s'en vient vers nous (C. Cormier)

Le rapace fait un virage brusque (C. Cormier)

Par la suite, l'oiseau de proie se laisse descendre tout en traînant ses pattes et les plongent dans l'eau. Oh là! Il a sorti un énorme poisson! Et plouf! Malheureusement, le rapace a soit largué ou soit échappé le poisson pour ne plus le repêcher.

L'oiseau descend ses pattes pour une faire une capture (C. Cormier)

Il a capturé une très grosse prise! (C. Cormier)

Le pygargue reprend de l'altitude, bredouille et sans son poisson (C. Cormier)

Ce que je vous raconte est une vraie histoire de pêche! Pardonnez les photographies qui sont de moyenne qualité aujourd'hui. Au Grand Marais, les scènes se produisent souvent très loin, un kilomètre ou plus. En plus, il y a de la réverbération. Mais je tenais à vous montrer ce à quoi un Pygargue à tête blanche est capable de faire lorsqu'il s'adonne à une séance de pêche. Les chances sont qu'il incite à la jalousie chez les adeptes de ce loisir!

Le rapace passe au-dessus de nous et continue son chemin (C. Cormier)

mercredi 4 janvier 2023

Nidification d'Urubus à tête rouge à Métabetchouan

Bonjour à tous! Voici un autre fait saillant important de l'été 2022 en rapport avec l'Urubu à tête rouge dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Cette espèce niche depuis quelques années maintenant sur le territoire. Qui aurait cru qu'un jour, l'urubu nicherait chez nous? Pour ma part, je suis très contente d'observer chaque année ce magnifique oiseau, même si aux premiers abords, sa beauté faciale fait un peu dur. Mais en vol! L'oiseau est sublime! À ce point qu'il existe des clubs « amies des urubus » dont les observateurs se réunissent que pour les observer. 

Le magnifique Urubu à tête rouge en vol fait le bonheur des observateurs (C. Cormier)

En juillet 2022, Germain et moi ainsi que d'autres observateurs avons remarqué qu'il y avait souvent un Urubu à tête rouge adulte posé sur un certain poteau aux abords d'une ferme dans le rang Sainte-Anne à Métabetchouan. À certains occasions, nous apercevions un adulte se diriger vers le bâtiment de ferme pour disparaître à l'intérieur de celui-ci. Nous nous doutions qu'un couple nichait dans la grange. 

L'Urubu à tête rouge adulte sur son poteau près d'une ferme (C. Cormier)

L'urubu a tête rougeâtre et le plumage noir mélangé de brun-roux (C. Cormier)

L'oiseau demeure calme et peu farouche lors de notre présence (C. Cormier)

Au fil des mois d'été, ce fut le même scénario. Les adultes étaient souvent au même endroit, parfois posés sur des poteaux ou sur le toit de la grange. À chaque excursion, nous surveillions l'endroit au cas où nous verrions des juvéniles. Et ce jour est finalement arrivé! C'était au début du mois de septembre où nous avons pu observer deux juvéniles qui attendaient patiemment les adultes. Les jeunes étaient à l'abri du soleil et de la chaleur dans la grange, dans une ouverture sur le côté du bâtiment. À distance, nous avons pu prendre des photographies-preuves de l'identification de ces urubus. Habituellement, l'espèce niche dans des milieux rocailleux au bas des montagnes. 

Les juvéniles ont la tête grise avec un col en duvet blanc (C. Cormier)

Germain et moi étions très content de cette observation. Pendant le mois de septembre, nous avons pris soin de suivre les juvéniles pendant nos excursions au Grand Marais. Un beau matin, les deux juvéniles étaient posés sur le toit de la grange. Et ça n'a pas été long avant que les oiseaux se sont mis à voler. Dès qu'ils peuvent voler, ils rejoignent les adultes. Il devient ainsi plus difficile de les différencier des adultes lorsqu'ils prennent de l'altitude. 

Les deux juvéniles se reposant sur le toit de la grange (C. Cormier)

L'un des jeunes a effectué un court vol plané (C. Cormier)

Des plumes de vol toutes neuves pour ce jeune urubu qui se pratique à voler (C. Cormier)

Ce jeune urubu s'est posé près de nous alors que nous étions dans le véhicule (C. Cormier)

Ce fut un bonheur d'avoir suivi la période de nidification des adultes et de suivre l'évolution des juvéniles. Il est plutôt rarissime de pouvoir observer les juvéniles de près. Normalement, leur site de nidification est presque introuvable sur le terrain, surtout en zone montagneuse. C'était donc le deuxième fait saillant concernant l'Urubu à tête rouge dans notre belle région!