Par Claudette Cormier

vendredi 11 novembre 2022

Les sphinx, rois des forêts

Bonjour à tous! Le 25 juin 2022, Germain et moi s'affairions à fouiller les Anaphales marguerites à Hébertville-Station afin de rechercher un certain micro-papillon (Tebenna onustana) dont je vous ai déjà mentionné dans un article ancien. Or, de mon côté, un mouvement soudain a captivé mon attention. Oh! Un Sphinx colibri (Hemaris thysbe) qui butine une fleur sauvage! Immédiatement, j'ai réduis tout mes mouvements corporels afin de ne pas l'effaroucher. Ha! Ce qu'il est mignon ce papillon! Malgré les ailes translucides sans la présence d'écailles et à son vol vif comme celui d'un Colibri à gorge rubis, il s'agit bel et bien d'un papillon diurne. Celui-ci s'affairait à siroter le nectar de plusieurs types de fleurs sauvages. Il a la trompe sucrée!

Les ailes sont sans écailles et translucides (C. Cormier)

La trompe est très longue afin de siroter le nectar des fleurs (C. Cormier)

Les sphinx sont très difficile à photographier dû à leurs mouvements vifs (C. Cormier)

Concernant le Sphinx colibri, plusieurs gens le méprennent pour un colibri. Cela parce que ce papillon se déplace de la même façon, soit en effectuant un vol vif et nerveux en avançant. Il peut aussi devenir stationnaire ou reculer à sa guise. Avec 85 battements secondes, on n'y voit que du flou au niveau des ailes. Lorsqu'on est près du papillon, on entend même un doux bourdonnement.

Le Sphinx colibri à l'oeuvre (C. Cormier)

Peu après l'observation du Sphinx colibri, une autre espèce, un Sphinx du chèvrefeuille (Hemaris diffinis) cette fois, est apparu au même endroit! Ses ailes sont également translucides mais moins bordées de roux bourgogne que son cousin. Les sphinx sont des chasseurs de nectar. Et lorsque ces petits êtres décident de quitter le secteur, pouf! ils sont vite comme des taons! On peut facilement prendre le Sphinx du chèvrefeuille pour une guêpe. Il est petit et effilé.

Le Sphinx du chèvrefeuille est plus petit que son cousin colibri et plus doré (C. Cormier)

Ce sphinx possède le ventre et les flancs noirs (C. Cormier)

Le papillon dépose ses deux pattes d'avant sur la fleur pour se stabiliser (C. Cormier)

Les deux espèces de sphinx sont assez communes au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Si auprès de votre demeure il y une forêt, surveillez les fleurs sauvages en juin et juillet. Puis, si vous avez des lilas sur votre terrain, jetez-y un coup d'oeil dans les fleurs de votre lilas l'été prochain. Les chances sont excellentes que vous observiez ces deux espèces de sphinx chez vous parmi d'autres insectes intéressants! Parce qu'ils butinent de fleur en fleur, ce sont d'excellents pollinisateurs, donc très utiles.

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