Par Claudette Cormier

mercredi 14 septembre 2022

Cumulus 101

Bonjour à tous chers amis, vous qui avez la tête dans les nuages!

Pour ceux et celles qui portent un intérêt envers l'identification des nuages, voici un petit cours 101 sur les types de cumulus qui sont les plus connus. Ce groupe de nuages se développe à basse altitude mais peuvent atteindre une grande amplitude verticale lorsque la météo le permet. Ne vous inquiétez pas. Je vais faire cela simple. Aujourd'hui, je traite quatre types de cumulus. Tout comme pour l'identification des oiseaux, les nuages possèdent un genre (cumulus) et une espèce. Allons-y sans plus tarder!

CUMULUS HUMILIS : Ce sont de petits nuages bien humbles qui n'ont pas de formes définies. Nous les observons en petites boules ou en de petits nuages aplatis. Ceux-ci peuvent être solos ou en groupes. Voici un truc d'identification : ils sont plus large que haut. Sur l'image, nous voyons un groupe de Cumulus humilis. La photographie a été prise tôt le matin dans la région alors que l'air n'est pas très instable. 

Un groupe de Cumulus humilis (C. Cormier)

CUMULUS MEDIOCRIS : Au fil de la matinée, si l'air devient plus instable à cause de la température qui grimpe, les chances sont que les Cumulus humilis se développent en de Cumulus mediocris. Encore là, le contour des nuages sont plus ou moins définis. Comme truc d'identification : ils sont plus haut que large. Leurs têtes commencent à bourgeonner.

Un train de Cumulus mediocris en développement (C. Cormier)

Cumulus mediocris à l'avant-plan, il est plus haut que large (C. Cormier)

CUMULUS CONGESTUS : Si l'air instable se maintient ou augmente durant la journée, les Cumulus mediocris peuvent devenir des Cumulus congestus. La « congestion » se situe dans la tête des nuages. Les congestus sont de très gros nuages qui bourgeonnent beaucoup au sommet. Là encore, il peuvent voyager solo ou en groupe. Truc d'identification : leurs sommets sont très bourgeonnants.

Un Cumulus congestus dont sa tour perce une autre strate de nuages (C. Cormier)

Un mur énorme de Cumulus congestus au gros bourgeonnements (C. Cormier)

Un train de Cumulus congestus aux multiples bourgeonnements (C. Cormier)

Nous pouvons facilement le confondre le Cumulus congestus avec l'immense Cumulonimbus. Ces deux espèces de cumulus bourgeonnent en chou-fleur et peuvent créer tous les deux des tours et atteindre de grandes altitudes. Les deux espèces sont d'apparence cotonneuse ou floconneuse. Cependant, le Cumulus congestus est constitué uniquement de gouttelettes d'eau alors que le Cumulonimbus possède des cristaux de glace dans sa partie supérieure. Lorsqu'il y a orage électrique, nous avons affaire à un Cumulonimbus. Lorsqu'il y a mélange de pluie et d'ensoleillement, ce sont des Cumulus congestus qui sont à l'oeuvre.

Un Cumulonimbus orageux avec une tête d'enclume caractéristique du nuage (C. Cormier)

Habituellement, les pilotes d'aéronefs préfèrent contourner les Cumulus congestus et les Cumulonimbus. Ces deux espèces de nuages ont de forts vents ascendants et de l'air instable. Lorsque le Cumulus congestus forment des tours, elles peuvent monter jusqu'à six kilomètres d'altitude. Quant au Cumulonimbus, les colonnes qui se développent à la verticale peuvent franchir les limites de la troposphère, à la limite de l'espace, soit entre huit et quinze kilomètres d'altitude. Les Cumulonimbus de fortes amplitudes créent souvent des supercellules et génèrent des tornades.

Lorsque se met à identifier des nuages, cela devient passionnant! Je ne suis pas experte en la matière car j'apprends continuellement. Et il y a beaucoup de nuages dont je ne connais pas. Mais quelle joie de les regarder, de les admirer, avec en plus, y donner un volet scientifique. Le bonheur! 

Un beau Cumulus congestus bourgeonnant voyageant au-dessus de la rivière Saguenay (C. Cormier)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire