Bonjour à tous!
J’espère
que vous allez bien et que vous profitez de l’été et de vos
vacances à plein… Côté météo, lorsque la température est
caniculaire, je deviens plus casanière. Il faut dire que je ne
supporte pas la chaleur et que je préfère la fraîche. Femme
nordique je suis. Au cours de l’été, mes sources de joies
proviennent de mon terrain et non des les plages à me faire dorer au
soleil. Et je ne jardine pas non plus. Je devrais peut-être puisque
les mauvaises herbes sont en train d’envahir les plate-bandes à
fleurs. Mais hélas, je ne possède pas cette vocation, même si je
trouve que le jardinage est une activité des plus nobles. Comme je
le disais dans une autre chronique, l’un de mes plaisirs estivaux
est de faire des safaris photos et d’observation d’insectes dans
ma cour. Cela est source de joie pour moi. Récemment j’en ai fait
un où j’ai pu faire de belles découvertes lors de ma « sortie »
dehors. Le 10 juillet dernier, je me dirige vers mon banc situé près
de la rivière Caribou, caméra au cou.
En route vers mon banc (C. Cormier) |
En
avançant sur le terrain, je n’ai pas eu l’occasion de me rendre
tout de suite au banc. En effet, un papillon diurne, aux couleurs
orangées vibrantes, butinait joyeusement sur des trèfles blancs au
ras de la pelouse. L’espèce ne m’était pas familière. Hummm…
Ké cé? Je tente une approche et commence à le photographier. Il
est assez collaborateur. À bien y penser, je crois qu’il a les
facultés affaiblies. Il a sans doute un trop plein de nectar ou de
pollen dans l’estomac car il n’est vraiment pas farouche. Plus
tard, lors de mes recherches, il a été identifié comme étant un
Boloria des tourbières (Boloria eunomia en latin). Super! Il s’agit
d’une nouveauté pour moi! Pas besoin d’aller me faire dévorer
par les mouches noires dans les tourbières afin de l’observer,
celui-ci est venu à moi.
Boloria des tourbières (C. Cormier) |
Le Boloria des tourbières s'alimentant (C. Cormier)
Suite
à cette belle rencontre avec cette nouvelle espèce de papillon
diurne, je me dirige vers la rangée de pivoines qui se trouve près
de mon banc. Ces temps-ci, les fleurs sont épanouies et vraiment
magnifiques! La couleur rose saturée est un délice vibratoire pour
les yeux...
La rangée de belles pivoines (C. Cormier) |
Arrivée
près des fleurs, je commence à les inspecter une à une dans le but
d’y découvrir des insectes intéressants. Et j’en ai trouvé un!
Je fus très surprise de trouver au coeur d’une pivoine une grosse
libellule. Elle avait la face remplie de pollen. On ne voyait plus
ses yeux. Elle non plus ne devait ne plus rien voir! Encore là, j’ai
été intriguée par l’espèce. Non pas que je les connais par leur
petit nom, mais je sais que je n’ai jamais vue cette espèce-là.
Donc, je reprends de plus belle une séance photo. Difficile de faire
ressortir la couleur jaune sur le thorax et l’abdomen du spécimen
car le rose saturé de la pivoine reflète énormément sur la
libellule. Mais qu’est-ce qu’il fait là au juste? Il devrait
être en train de patrouiller le long des berges de la rivière
Caribou. On dirait qu’il a atterrit d’urgence dans la fleur, ou
bien, il s’est écrasé là. Il s’est produit quelque chose
d’anormal puisque le lendemain matin, il était toujours au même
endroit encastré au centre de la pivoine. Cependant, vers l’heure
du midi, où je suis retournée vérifier, il était parti. Bon!
Heureusement pour lui et aussi pour ma paix d’esprit.
La jolie libellule, toujours inconnue pour le moment (C. Cormier) |
Plus
tard durant mon excursion, j’observe un autre papillon diurne
intéressant, commun celui-là, qui est situé près de ma remise. Je
le connais celui-là. Il s’agit d’un Amiral (Limenitis arthemis).
Juché sur une feuille d’arbuste, il se repose ou bien il digère
en se mettant à l’abri du regard des prédateurs potentiels. Il
est vraiment superbe! Le dessous de ses ailes ressemble à du velours
satiné. Et les contrastes de noir, de blanc, d’orange et de bleu
qui se mélangent harmonieusement entre eux! Ouf! De toute beauté!
L'Amiral se reposant sur une feuille (C. Cormier) |
Vous
comprenez maintenant mon enthousiasme de faire des safaris photo
autour de la résidence. Tel un enfant, j’ai toujours hâte de
découvrir les merveilles du jour qui m’attendent. Lorsque j’étais
petite et également lors de ma période d’adolescence, c’est ce
que je faisais, observer mon environnement. Cela m’a toujours
suivi. Rendue à la soixantaine, j’éprouve le même plaisir à
parcourir le terrain à l’affût de faune ailée et de la flore. La
naturaliste en moi ne me quitte jamais. Je suis une grande
exploratrice de ma cour, peu importe où je demeures. C’est pour
dire que le bonheur simple n’est pas nécessairement très loin et
inaccessible.
Le
fait que je ne conduis pas de véhicule m’a naturellement amené à
faire ces activités de proximités. Étant Asperger (de haut
niveau), je ne puis réagir à pression et à la rapidité de
décision qu’il faut prendre à chaque minute lorsqu’on est au
volant d’une voiture. Je demeures moi dans un autre univers où la
lenteur et la contemplation sont reines. Dans mon monde, j’ai le
temps de savourer ce que je vois et ce que j’entends. J’ai le
temps d’assimiler intérieurement les observations du jour, de
faire le bilan de ce que j’ai aimé ou moins aimé. Les réflexions
et la recherche intérieure ont beaucoup d’espace pour s’exprimer
en moi, ce que j’apprécie beaucoup.
Sur
ce, je vous souhaite de vivre de belles excursions autour de chez
vous et pourquoi pas en compagnie de vos enfants accompagné d’un
pique-nique! La nature est si riche partout, même dans des endroits
où on ne pense pas trouver des choses intéressantes. Lorsqu’on y
pense, la beauté est omniprésente, à chaque seconde de nos vies!
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