Par Claudette Cormier

vendredi 31 mai 2019

Exploration de sentiers pédestres

Bonjour à tous!

Voilà que Germain et moi terminons notre deuxième semaine de vacances. Nous en avons profité pour parcourir différentes localités dans notre belle et grande région afin d’observer les oiseaux. Ceux-ci sont encore en migration en ce printemps tardif. Lors de ce congé, nous avons marché beaucoup dans les sentiers pédestres, explorant ici et là. Nous regardons tous les éléments de la nature qui nous attirent tels les nuages, les arbres, les plantes et les insectes. Nos sens sont grands ouverts. Lors de notre passage dans les sentiers, nous écoutons également le cri et le chant des oiseaux qui se manifestent. Mais oh! Pas chaud le matin, même en cette fin mai! Quel printemps froid! Les p’tites combines sont appréciées!

Au matin de ce 24 mai, mon partenaire et moi avons marché dans les sentiers du parc de la Rivière-du-Moulin à Chicoutimi. Je ne sais pas si vous connaissez ce parc, mais je vous encourage d’y aller. L’endroit est vraiment beau et la nature est riche. Disons que ça comble la fibre naturaliste. Au printemps, l’un de mes plaisirs est d’observer les plantes printanières. Je m’arrête souvent pour contempler les plantes qui transpercent le vieux feuillage gisant depuis l’hiver. Cela a quelque chose de merveilleux. Et ce vert! La couleur verte des plantes et du feuillage des arbres respire la santé. Lorsque le soleil du contre-jour illumine les feuilles, ça me comble par sa beauté. Le temps s’arrête. Je suis dans un autre monde, celle de Gaïa. C’est beau partout… Ça sent bon partout… L’odeur des peupliers embaume l’air. Le parfum sucré des fleurs remplissent nos narines. On s’arrête pour humer.

Sur notre chemin, nous recensons les oiseaux qui s’égosillent même s’il fait assez froid. Parfois, je me dis que les oiseaux chantent pour se réchauffer. Nous marchons, ils chantent. À un moment donné, un superbe Grimpereau brun se déplace devant nous. Germain, le vidéaste et le photographe en chef aujourd’hui a pu croquer une photo et une vidéo de l’oiseau hyperactif qui ne s’occupait aucunement de notre présence. L’oiseau est craquant pas sa petite taille et ses gestes saccadés. On pourrait le prendre pour un petit pic, à tort. Celui-ci s’affaire à chasser les insectes dans les interstices du tronc des arbres. Il monte en spirale. Rendu en haut de l’arbre, il s’envole et repart à la base d’un autre arbre. C’est bien lui, ça. Monter en colimaçon en émettant de petits cris aigus et ténus.

Grimpereau brun (G. Savard)


Grimpereau brun en chasse d'insectes (G. Savard)

Lorsque le grimpereau est parti plus loin en forêt, nous nous arrêtons près de stations de plantes. Partout il y a des bouquets de magnifiques Trilles rouges, des plantes printanières. Cela demande plusieurs années à la plante avant qu’elle ne fasse des fleurs. Nous les regardons, émerveillés devant la complexité des fleurs. On dirait presque des orchidées.

Trilles rouges (G. Savard)

Puis, il y a une plante qui m’intéressait de voir ce matin. Il y a quelques jours, Germain avait découvert des colonies d’une plante rare dans ce parc. Cette plante est commune dans le sud du Québec, mais chez nous, cette plante est à sa limite nord de son aire de distribution. Connaissez-vous la Saguinaire du Canada? Une superbe plante. Dans le sous-bois, ses fleurs blanches sont très apparentes et ressortent au travers du détritus de feuilles mortes. Lorsque j’ai touché les feuilles charnues de la sanguinaire, j’avais l’impression de toucher un tapis de bain fait en caoutchouc. Très particulier. Une belle plante très intéressante.

Sanguinaire du Canada (G. Savard)

En terminant notre circuit, un papillon diurne est venu nous saluer en se posant tout près de nous sur une souche. Il s’agit d’une espèce de Polygone qui prenait un bain de soleil dans le sous-bois. Lui aussi cherche la chaleur ce matin. Au printemps, ce beau papillon aux teintes orange brûlé est une espèce commune. Nous sommes sortis du sentier ravis de nos découvertes du jour. Nous nous promettons d’y retourner bientôt.

Une espèce de Polygone (G. Savard)

dimanche 19 mai 2019

Le paradoxe


Il fait beau soleil aujourd’hui. De magnifiques cumulus décorent le ciel d'un bleu pur. Germain et moi avons le goût d’explorer du côté du Lac Saint-Jean afin de recenser les oiseaux. Nous commençons par le Grand Marais de Métabetchouan. Le niveau d’eau ayant monté en flèche depuis une semaine, le marais est maintenant rendu sous forme d’un lac. Il s’est vidé de ses Bernaches du Canada et de la plupart des canards qui ont migré vers leurs sites de nidification. Une douzaine de Pygargues à tête blanche sont posés sur des arbres à différents endroits autour du marais ce qui fait notre bonheur. Mais devant cette tranquillité d’espèces d’oiseaux, par la suite, nous avons recensé les oiseaux au Petit Marais de Saint-Gédéon. C’était pire encore. Il y avait moins d’espèces d’oiseaux aquatiques qu’à Métabetchouan.

Nous décidons alors d’aller marcher dans certains sentiers pédestres autour, question de recenser les oiseaux passereaux. On marche, on marche, sans vraiment s’arrêter. Nous ne levons même pas les jumelles pour identifier des oiseaux. Ceux-ci sont peu nombreux. À l’oreille, ce n’est pas forçant non plus de les identifier devant l'absence des passereaux.

Mais ou diable sont les parulines? C’est la question que nous nous posons et que d’autres ornithologues nous demandent également. À cette date, nous devrions observer beaucoup d’espèces de parulines et de passereaux et de les voir en abondance. Mais voilà. Où sont-elles, les parulines? La tranquillité est partout, généralisée. On peut toujours compter sur les Chardonnerets jaunes qui s'égosillent, mais, nous aimerions observer plus...

Nous constatons que nous vivons un troisième printemps froid et tardif ici dans la région. Est-ce que ce sera la norme à l’avenir, d’avoir des printemps froids et tardifs? Les oiseaux eux doivent conjuguer avec cette nouvelle réalité. Tout est décousu concernant la migration. Les changements climatiques sont réels. Sur le terrain, nous le constatons. Surtout que, depuis près de 40 ans d’observation, Germain et moi avons vu le phénomène grandir.

Avant de quitter la région du Lac Saint-Jean, nous nous sommes rendus à l’embouchure de la Belle-Rivière du côté Métabetchouan. Seulement quelques volatiles et un ornithologue sont présents sur la plage qui est drôlement vide. J’ai trouvé spécial de voir le début de la plage ayant encore des congères de neige. C'est le paradoxe. De la neige sur une plage, un 18 mai. Et le grand lac Saint-Jean vient de « caler », de se libérer de ses glaces il y a quelques jours à peine. C’est tard aussi en saison. Hélas! Nous ne pouvons que constater ce qui arrive en parlant des changements climatiques. Il s’agit d’une situation bien triste et inquiétante. Nous évoluons tous vers l’inconnu ne sachant ce que la Nature nous réserve. Espérons qu’elle sera clémente.

Congères de neige à l'embouchure de la Belle-Rivière avec Clo-Clo en démo (G. Savard)

mardi 14 mai 2019

De l’action au Grand Marais

Au mois de mai, notre plaisir à Germain et à moi est d’aller faire des excursions ornithologiques au Grand Marais de Métabetchouan. Mais avant, le marais doit « caler »; c’est-à-dire, se libérer de ses glaces. Puisque nous vivons un printemps très tardif et froid, les glaces du marais ne fondent que très lentement. Avec les oiseaux migrateurs aquatiques qui sont déjà arrivés, ainsi que les ornithologues qui régulièrement viennent vérifier l’état du marais, tous commencent à s’impatienter. À quand de l’eau libre dans le Grand Marais? Finalement, le jour J est arrivé!

Le Grand Marais de Métabetchouan rempli de canards et de Bernaches du Canada (C. Cormier)

Le 12 mai dernier, Germain et moi arrivons au Grand Marais et jubilons de voir que le marais est enfin calé. Il y a quelques jours de cela, il était encore gelé. Les oiseaux migrateurs eux, ne se sont pas laissés prier pour aller s’alimenter dans le marais. Devant nous, il y a des milliers de Bernaches du Canada qui caquettent joyeusement et qui remplissent l’air de beaux sons. Plusieurs espèces de canards y sont également présentes. Germain et moi nous nous affairons à observer les espèces d’oiseaux aquatiques grouillant à ce site. Nos oreilles sont aussi sollicitées où nous identifions le chant et les cris des oiseaux passereaux que nous entendons.

Puis, nous essayons de ne pas geler ce matin. Le temps est encore très frisquet, le gel au sol présent ce matin en est témoin. Et il y a toujours cette petite brise provenant du nord-ouest qui pousse nos limites physiques. De plus, nous sommes situés très près d’un réfrigérateur naturel, soit le lac Saint-Jean. À cette date, il est toujours sous l’emprise des glaces. Le vent qui souffle au-dessus du lac nous apporte quelques degrés en moins. Pfff! Un 12 mai : doudounes, tuques, foulards, mitaines. Sur l’heure du midi, nous ressentons un léger réchauffement, mais rien de plus.

Je reviens au marais. Bien entendu, avec la horde d’oiseaux concentrés à ce site, les oiseaux de proie en profitent pour faire des captures assez faciles. Les Sarcelles d’hiver semblent être la cible préférée des rapaces. Dans le marais, nous comptons au moins douze Pygargues à tête blanche. Des petits groupes de pygargues sont parfois autour d’une proie qui se fait dévorer par le rapace le plus dominant. Les autres attendent et espèrent pouvoir prendre quelques bouchées de viande. A cette période de l’année, il y a toujours un Faucon pèlerin qui vient profiter de la manne à ce site. Celui-ci était posé sur le bord du marais.

Faucon pèlerin faisant le guet (C. Cormier)

À un moment donné lors de nos observations, un pygargue adulte a pris une Sarcelle d'hiver en chasse. Sur la vidéo suivante, nous voyons la pauvre petite sarcelle voler à plein régime alors qu’elle a à ses trousses le gros pygargue. Finalement, l’oiseau de proie a décidé de mettre fin à sa poursuite. La sarcelle fut quitte pour une bonne frousse. Elle est vite allée rejoindre ses consoeurs qui étaient tassées dans un coin du marais.


Pygargue à tête blanche chassant une Sarcelle d'hiver (C. Cormier)


Nous étions sur le point de changer d’endroit lorsque soudain, à l’horizon, arriva des milliers d’autres bernaches provenant des champs cultivés. Stupéfaits, nous observons cette scène impressionnante. Devant tant de beauté et d’abondance, vaut mieux parfois laisser nos jumelles à l'écart et de simplement apprécier ces moments incroyables…



La horde de Bernaches du Canada qui arrive (C. Cormier)

samedi 11 mai 2019

Entre le chaud et le froid


Lors d’une soirée frisquette à saveur nordique le 8 mai dernier, Germain (mon partenaire) et moi sommes allés à Saint-Fulgence, non pas pour recenser les oiseaux, mais pour prendre une bonne dose d’air frais. Nous avons été servis. Puis, quoi de mieux que de prendre le temps pour respirer tout simplement. Assis sur un banc, épaules collées pour nous réchauffer, nous admirons en silence les bernaches et les canards qui déambulent devant nous dans l’Anse-aux-Foins.

Cette relaxation nous aide à nous sortir du rythme fou de la vie et de ralentir le pas. C’est l’occasion pour nous de nous déconnecter du stress et de nous mettre au diapason de la nature et de suivre son rythme naturel. Tout le monde sait que la vie d'aujourd’hui est très frénétique. Nous prenons donc une pause dans le temps afin de nous déposer, d’apprécier la vie et la nature tout en écoutant le caquètement des Bernaches du Canada qui résonnent dans la baie. L’âme, le corps et l’esprit s’apaisent naturellement.

Durant cette soirée, plusieurs espèces de canards en cours de migration se reposent dans la baie. À cette période de l’année, nous observons souvent des Petits Garrots. Ce sont les plus petits canards plongeurs observés en Amérique du Nord. Nous avons eu le plaisir d’admirer un groupe de cette espèce qui passait devant nous. 

Les mâles, munis de leur plumage nuptial, sont magnifiques avec leur capuchon blanc, donnant à leur tête une apparence de peluche boursouflée. On dirait que la tête est trop grosse, disproportionnée par rapport à leur corps, qui est petit et compact. Les accompagnants, les femelles sont très jolies avec leur tête brun noirâtre arborant un trait blanchâtre très apparent sur les joues. Je n’ai pas pu résister à leur charme. Je vous partage ce clip que j’ai pu prendre avant que les oiseaux ne quittent le secteur.


Les Petits Garrots nageant paisiblement (C. Cormier)

Germain et moi sommes retournés à la maison transis par le froid et l’humidité. Mais le cœur, lui, est resté au chaud en observant les Petits Garrots et tous les autres oiseaux migrateurs qui étaient présents à ce site. Vivre au gré de la nature est une bénédiction à savourer le plus souvent possible!

mercredi 8 mai 2019

La cocotte


La cocotte (C. Cormier)
« Sérieux? » « Eille, Claudette! »« Ne me dis pas que tu vas nous parler de vulgaires cocottes? »

Eh bien, si. Je vais parler de cocottes. Non pas en termes scientifiques, mais plutôt d’une manière poétique et contemplative.

Dites…  Avez-vous vraiment pris le temps de regarder une cocotte de près? C’est magnifique!

Les cônes (cocottes) sont les inflorescences de sapins, d’épinettes et de pins. La taille de ces inflorescences varie d’une essence d’arbre à l’autre. Chaque écaille qui constitue le cône est porteuse d’une graine, porteuse de vie. Voilà l’œuvre du Grand Ingénieur, du Créateur de l’univers.

Que vois-je dans un simple cône? J’y vois une structure et une charpente sophistiquées. La coquille fibreuse en forme de colimaçon possède un charme certain. Il n’est pas surprenant qu’enfant, nous en récoltions, remplissant notre panier ou notre sac pour les ramener à la maison. Et que fait-on lors de la période des Fêtes? Bien souvent, nous achetons des cocottes pour les inclure dans la décoration. Nous ne savons pas pourquoi, mais nous sommes attirés par ces pommes de pin, autre nom de la cocotte.

Les cônes relèvent du Grand Art. Chaque écaille est imbriquée l’une dans l’autre pour atteindre une symétrie parfaite. Lorsque le cône s’ouvre à maturité, elle met en évidence chaque écaille en forme d’éventail. Puis dans le temps, ces écailles se désagrègent. De l’art éphémère.

Pour moi, la cocotte est plus qu’une simple cocotte. Elle me montre ce qu’est le style, l’élégance, l’esthétisme, l’harmonie, l’équilibre et la pureté des lignes, la photogénie, le chic, le beau, la classe et le charme.

La Nature est si belle…

vendredi 3 mai 2019

Les Cygnes trompettes, symbole de grâce


Depuis une semaine, nous avons le bonheur de revoir les Cygnes trompettes! Malgré ce printemps tardif, ils sont fidèlement revenus au marais de Canards Illimités à Saint-Fulgence pour une troisième saison consécutive! Pour récapituler, la première année (2017), il y avait quatre individus. Malheureusement, l’un est mort d’une maladie, la dépouille étant récoltée et la nécropsie étant effectuée par des experts. L’année dernière (2018), deux individus sont revenus au site. Ils ont passé l’été et ont mué dans le marais. Cette année (2019), les deux cygnes, en supposant qu’il s’agisse des mêmes oiseaux, sont présents au marais. Ils semblent être un couple car ils ne se lâchent jamais et ont l’air très unis. On peut oser se poser la question… Assisterons-nous à une première nidification dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean? C’est très possible car cette espèce niche maintenant en Abitibi. Cependant, il faut savoir que les cygnes deviennent sexuellement  matures à environ quatre ans d’âge. Bref, on ouvre l’œil pour la suite des choses…

Un des Cygnes trompettes qui s'alimente dans le marais à Saint-Fulgence (C. Cormier)

Au cours de la soirée du 2 mai 2019, Germain Savard (mon partenaire) et moi-même sommes allés au marais de Canards Illimités afin d’observer la faune ailée dans le marais. C’est également une occasion de se détendre et d’apprécier les couleurs printanières chez les oiseaux aquatiques et de prendre un bain de sons qui nous font tant de bien suite à ce très long hiver.

Installés dans la cache pour observateurs au marais, tout à coup, nous apercevons les Cygnes trompettes qui arrivent des battures le long de la rivière Saguenay et qui s’en viennent vers nous. J’ai eu la chance de pouvoir les filmer à leur arrivée! Nous avons pu entendre le bruit des palmes glisser bruyamment sur l’eau à leur amerrissage, audible dans le clip suivant :


Les cygnes qui arrivent des battures (C. Cormier)


Puis, ce fut une belle et longue observation de ces magnifiques oiseaux au cours du reste de la soirée… Pour moi, les cygnes dégagent un sentiment de pureté, de douceur, de grâce et d’élégance. Et que dire du port de tête altier! J’aurais le goût de les saluer bien bas, de m’incliner devant cette royauté à leur passage. Ils sont imposants, charismatiques, indépendants et libres.

Sans gêne et confiants, les deux cygnes ont tranquillement traversé le marais. Malgré le fort contre-jour du soleil couchant observé de notre angle de vue, nous pouvions quand même les admirer entièrement pendant qu’ils déambulaient devant la cache. Ils nous avaient à l’œil, mais n’étaient pas effrayés par notre présence que nous souhaitions la plus discrète possible afin de ne pas les déranger.


La grâce incarnée... (C. Cormier)


Ensuite, pour les deux géants emplumés blancs, ce fut une longue période de lissage de leurs plumes. Leur long cou leur permet de facilement atteindre leur glande sur le croupion afin d’enduire partout sur leur plumage cette huile imperméabilisante. Dans le prochain clip, vous verrez une scène de lissage de plumes. Je vous invite à regarder la taille de la palme du cygne, l’oiseau étant debout sur un monticule végétal. La palme en est une géante, comme l’oiseau!


L'heure du lissage de plumes (C. Cormier)


Peu à peu le soleil se couche et la lumière diminue. L’humidité et la fraîche commencent à nous transir. Soudain, Germain m’interpelle d’écouter. Il a entendu le cri d’une Grue du Canada. Au bout de quelques secondes de recherche, nous les trouvons dans le ciel. Il y avait trois individus qui migraient vers le Nord, les oiseaux franchissant les montagnes derrière le village de Saint-Fulgence. À cet endroit, c’est le début de la forêt boréale. Voilà qui clôt parfaitement une belle soirée.

Trois Grues du Canada en migration sous un soleil couchant (C. Cormier)

Le soleil couchant sur le marais avec les grues au loin passant devant le soleil (C. Cormier)

Je vous souhaite une très belle fin de semaine ensoleillée! Profitez bien des merveilles que la Nature a nous offrir!

Claudette 

Ce creuseur de trous


Depuis quelques jours, un Bruant fauve vient à mes mangeoires. Hier, le 2 mai 2019, je l’ai surpris en train de gratter des graines sur le sol alors qu’il était complètement à découvert. Normalement, il aime s’alimenter sous les conifères à l’abri des regards. Discrètement, j’ai ouvert ma fenêtre afin de le filmer. Le bruant avait tant d’entrain à gratter qu’il a commencé à faire un trou dans la terre! Je l’ai tellement trouvé comique que je ne pouvais faire autrement que de vous partager ce clip. J’espère que le film vous fera sourire tout comme il l’a fait pour moi.


Bruant fauve grattant avec enthousiasme (C. Cormier)

À mettre sur les réseaux sociaux si le coeur vous en dit! Merci beaucoup!

Bonne journée à tous!

Claudette

jeudi 2 mai 2019

De mon banc...


Bonjour à tous!

En ce 2 mai 2019, il s’agit d’une journée splendide, la plus belle du printemps jusque maintenant. Les vents du nord-ouest lâchent enfin et le soleil plombe assez pour nous donner de la chaleur au visage. J’ai sur le dos ma doudoune d’hiver car il y a quand même un p’tit vent d’ouest pas chaud.

Assise sur mon banc à prendre un bain de soleil, les Corneilles d’Amérique s’affolent soudainement et s’époumonent pendant de longues minutes. Je ne le savais pas encore, mais elles avaient repéré un Pygargue à tête blanche. Ce dernier sort enfin de sa cachette! Les grandes ailes se déployant, le majestueux rapace se pose dans le flanc de la montagne bordant la rivière Caribou qui est la limite ouest de mon terrain. Les glaces sont encore très présentes indiquant un printemps tardif!

La rivière Caribou vue de mon banc (C. Cormier)

Les corneilles continuent leur manège et inonde le pygargue de croassements incessants. Dans cette première vidéo, vous verrez le pygargue houspillé par un des corvidés. Le rapace semble très mécontent de sa présence.


Corneille d'Amérique houspillant le Pygargue à tête blanche adulte (C. Cormier)

Et dans cette seconde vidéo, le pygargue retrouve enfin son calme. Les corneilles se sont éloignées quelque peu lui donnant un certain répit. Chaque fois que je vois un pygargue, je m'émerveilles encore et encore, même après 38 ans d'observation de ces rapaces.


Le calme revient pour le Pygargue à tête blanche (C. Cormier)

Fait à noter, le flanc de cette montagne est un lieu où les pygargues vont souvent se reposer avant ou après avoir chassé le long de la rivière Saguenay. Parfois, il y a des individus qui vont dormir dans la vallée de la rivière Caribou. Ça circule beaucoup dans ce secteur!

Bonne journée!

Claudette