Par Claudette Cormier

mercredi 15 février 2023

La Bécassine de Wilson

Bonjour à tous! Le 9 octobre 2022, Germain et moi se baladons sur la piste cyclable à Saint-Fulgence afin de recenser les oiseaux. Nous en profitons pour prendre de bonnes bouffées air frais et admirons la nature qui se transforme tout autour de nous en cette période automnale. 

Sur le chemin du retour, un mouvement brusque dans un petit ruisseau attire notre attention. Oh! Une Bécassine de Wilson! Nous figeons sur place afin de l'observer. Aucunement farouche, la bécassine s'adonne à un bref lissage de plumes puis s'alimente intensément. L'oiseau est entouré d'une multitude de confettis constituées de lentilles d'eau vertes, ce qui agrémente joliment la scène.

La Bécassine de Wilson est repérée dans un ruisseau (C. Cormier)

Il va sans dire que son plumage est superbe. Le corps bien grassouillet, l'oiseau arbore sur ses plumes des tons chauds de brun, de roux, de chamois et de gris. Ces couleurs sont accentuées par de forts contrastes de noir. Les teintes s'harmonisent parfaitement. Et que dire de toutes ces rayures, ces chevrons et ces lignes qui se chevauchent avec complexité sur sa robe. Puis, les larges raies foncées sur son dos et sur le dessus de sa tête sont très apparentes et typiques de l'espèce. Mais ce qui impressionne davantage sur l'oiseau est certes le très long bec que la bécassine possède. 

Les larges rayures foncées sur son plumage sont typiques de l'espèce (C. Cormier) 

Grâce a son long bec, elle sonde son instrument dans le fond du ruisseau en imitant le mouvement d'une machine à coudre. L'oiseau recherche des vers et autres arthropodes. Le bout de son bec est très sensible. Dès qu'il touche quelque chose de comestible, hop! la bécassine siphonne la petite bête capturée et l'avale en une fraction de seconde. La vidéo qui suit vous montrera la façon qu'à la bécassine de se nourrir et la vitesse avec laquelle elle avale ses proies.

La bécassine nous surveille de temps en temps (C. Cormier)

Puis elle continue de s'alimenter (C. Cormier)

La bécassine s'alimente tel un mouvement de machine à coudre (C. Cormier)

Germain et moi sommes restés plantés sur place pendant une bonne vingtaine de minutes à la regarder faire. Aux jumelles, la bécassine est tout simplement magnifique. Heureusement, elle a été des plus collaboratrice. Suite à cette séance d'observation très agréable, nous sommes partis en douce, question de ne pas l'effaroucher dû aux mouvements de notre part. Aujourd'hui, nous avons été chanceux de pouvoir l'observer de près, car habituellement, les bécassines sont bien camouflées dans la végétation et hors de vue. Il y a des jours où certains oiseaux se laissent admirer à notre plus grand bonheur.

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