La table
était mise pour ce grand jour de migration… Dans la nuit de vendredi à samedi
(28-29 avril), un système météorologique pompe de l’air chaud vers le nord. Une
brèche dans le temps s’ouvre où enfin, les oiseaux peuvent migrer. Comme 90% et
plus des oiseaux migrent la nuit, les passereaux en attente dans le sud du
Québec et du nord des États-Unis n’attendaient que cela pour migrer
massivement. Et c’est arrivé! La migration fut intense!
Tôt le matin
à notre réveil, Germain et moi observions des petites nuées de Juncos ardoisés et
de Merles d’Amérique déferler devant la maison. Comme il pleuvait, nous avons attendu
que la pluie cesse avant de nous rendre sur le terrain. Nous étions curieux
de savoir quelles espèces d’oiseaux s’étaient ajoutées aujourd’hui à
Saint-Fulgence. Dès la pluie arrêtée, nous nous sommes rendus au stationnement
de la piste cyclable. Les nuages dans le ciel se morcelaient et le soleil commençait
à poindre. La température était agréable et douce.
Mon partenaire
et moi se préparions à emprunter la piste cyclable… Mais, oh! Il y avait
tellement d’oiseaux en migration autour de nous et au-dessus de nos têtes, que nous
avons passés une heure sur le stationnement à recenser les oiseaux qui
migraient, en particulièrement les juncos et les merles. En une
heure, nous avons recensé pas moins de 1000 merles. Ceux-ci migraient au-dessus
de nous en de groupes importants. C’était impossible de les compter. Ils filaient
vite dans le ciel pour disparaître au loin. Pendant que je localisais les
merles dans le ciel, Germain estimait les juncos qui passaient à chaque côté de
nous. Ces derniers migraient à hauteur d’homme en de multiples groupes. Les
vagues étaient incessants. À cet endroit, nous avons observé en une heure un
minimum de 1800 juncos (800 autres sur la piste plus tard). Des Bruants
hudsoniens, des Bruants familiers, des Roitelets à couronne rubis et dorée et
autres nombreux passereaux étaient également présents. Germain me faisait part que la
veille de cette migration monstre, il n’y avait aucun junco sur la piste
cyclable, ni beaucoup d’autres oiseaux d’ailleurs. Pour tout dire, c’était le
désert selon ses dires lorsqu’il était allé excursionner sur la piste.
Tout est
rentré au cours de cette nuit. Comment vous dire… C’était fou raide en bon québécois et c’est
peu dire. Nous n’avions pas le temps de penser. Germain et moi étions comme des
girouettes, tournant constamment sur nous-mêmes pour tenter de tout recenser. Voici
deux clips que vous donnera une idée de ce que nous avons vu. Je vous invite à
cliquer sur votre bouton HD pour une résolution maximale.
Au bout de
cette heure d’observation soutenue, la migration s’est finalement calmée.
Nous avons pu entreprendre notre excursion sur la piste cyclable. Comme c’était
prévu par les météorologues, un vigoureux front froid a fait son entrée lors de nos déplacements. Les vents d’ouest sont devenus de modérés à forts. Les tuques,
foulards, mitaines et les vestons ont vites été remis avec la température qui chuta
brusquement.
Lorsque nous
observions les canards et les passereaux près du marais de Canards Illimités,
des rapaces affamés faisaient leurs chasses. Voici quelques vidéos pour en
témoigner. Pardonnez les tremblements. J’avais des vents de 50 km/hre qui me
secouaient!
Un Faucon pèlerin effectuant un piqué fulgurant au-dessus du marais
Pygargue à tête blanche adulte passant au-dessus de nous
Un Épervier brun affamé en chasse |
Voilà donc
pour les faits saillants concernant la migration massive du 29 avril au matin à
Saint-Fulgence. Je reviendrai fort probablement demain matin pour un autre
message. La fin de semaine a été très chargée en observations! Je n'ai pas eu le temps de regarder toutes mes photos et vidéos!
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