Bonjour chers amis! Nous voilà au 11 mars 2014. Cela fait
une grosse lune que je n'ai pas levé ma plume. Je ne sais pas si c'est l'âge,
mais j'ai préféré rester à l'intérieur, au chaud. Mes sorties ont été extrêmement
limitées. Et lorsque je regarde dehors, je constate que les bancs de neige
grossissent au lieu de fondre. Pfff! Quel horreur! Faudrait faire quelques
incantations pour inviter le printemps à se poindre afin que les esprits de la
nature puissent enfin faire sublimer ce tapis blanc. Après ces cinq longs mois
d'hiver, il est normal que le corps et l'âme demandent un peu de chaleur.
Pendant que je vaque à mes occupations dans la maison,
j'ouvre la porte d'entrée, question de prendre une bouffée d'air frais et en
même temps, écouter les Tarins des pins chanter à tue-tête. Puis là, j'entends
soudainement un Grand Pic tambouriner sur le poteau électrique situé près de
notre stationnement. J'agrippe la caméra et sors sur la galerie pour prendre
quelques clips. Ah! Que ça fait du bien! Comme si je sortais d'une longue
hibernation, j'apprécie la lumière qui est forte malgré le ciel nuageux et les
flocons qui tombent. Le chant incessant des tarins réveillent mon sens auditif
alors que la crête rouge écarlate et brillante du Grand Pic m'éblouis les yeux.
Lorsque le pic tambourine, j'entends également un autre Grand Pic qui lui
répond non loin. Oui... je crois que le printemps est commencé. Pas évident là
au premier coup d'oeil, mais je pense que c'est le début.
Le Grand Pic qui tambourine
Le Grand Pic et la chorale de Tarin des pins
Le Grand Pic parti tambouriner ailleurs, je suis restée dehors dans ma cour. En respirant d'une façon consciente, je reprends
contact avec la nature et réalise qu'elle m'a beaucoup manqué. Il a fait si
froid. L'hiver a été très rude. Puis un des mes écureuils m'aperçois. Fou de
rage, il tape des pattes en me regardant. Vraiment pas content le monsieur...
Je crois qu'il ne me reconnaît plus. Pas surprenant, il ne m'a pas vu souvent
depuis près de cinq mois. Hé, l'écureuil! C'est moi qui te nourris. Tu pourrais
être plus poli, non?
L'Écureuil roux choqué de ma présence
Vous allez peut-être être surpris, mais mon signe du
printemps à moi est l'arrivée de « mes » Corneilles d'Amérique, mes nicheuses,
comme je les appelles. Comme vous le savez, ma résidence se situe dans un milieu forestier près du
l'entrée du fjord à Saint-Fulgence. Durant l'hiver, je n'observe aucune
corneille de novembre jusqu'à la mi-mars. Aucune. Jurée! Je ne vois que des
Grands Corbeaux. Ainsi, lorsque les corneilles se pointent chez moi à la
mi-mars, je jubile! Et ce fut le grand jour hier le 10 mars quand je les ai
aperçu. Depuis hier, elles viennent à mes mangeoires qu'elles semblent très bien
connaître.
Ma Corneille d'Amérique
En me dirigeant vers la galerie, la cacophonie causée par les nombreux tarins qui chantent simultanément est impressionnante. Cela me fait sourire. C'est tellement bon de les voir et des les écouter à nouveau. Des Roselins pourprés également lancent des notes mélodieuses que j'arrive à peine à détecter au travers des vocalises bruyantes des tarins.
Je rentre dans la maison le coeur réjouit de tout ces sons
et ces couleurs. Un baume, après avoir enduré la période hivernale. Le sourire
aux lèvres, je filme de l'intérieur les tarins qui ont pris d'assaut mes
mangeoires, des cabinets qui adhèrent aux fenêtres. Terribles, terribles ces
petits démons, si agressifs envers leurs congénères. Là-dessus, je vous dis à
la prochaine. J'espère que ce sera bientôt. Vous m'avez manqué aussi.
De la chicane dans la cabane
À la prochaine!
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