La matinée de ce 2 août était splendide.
Le soleil était radieux et les vents absents. L’invitation était lancée par Mère-Nature
qui entoure ma nouvelle résidence à Canton-Tremblay. Je me suis donc rendue à
mon petit banc dans le fond de la cour. C’est l’endroit où je me recueille et
où j’observe les oiseaux le long de la rivière Caribou. Cette dernière sillonne
doucement les abords de la cour. Le ciel était magnifique et le soleil qui se
levait chauffait mon dos. Respirant profondément, j’ai savouré ces doux moments
de ce beau matin d’été.
Mon petit banc près de la rivière Caribou (C. Cormier) |
Puis j’ai vaqué à mes occupations
quotidiennes. Au fil des heures, le ciel s’est ennuagé. Sur les sites météo, une
veille d’orages violents a été émise. Soupir. Moi qui n’apprécie guère les
éléments puissants comme les orages forts ou violents. Depuis que je suis toute
petite, j’ai toujours ressentie une peur bleue des orages. Difficile à guérir
ces phobies…
Vers 15h30, j’entends un premier coup
de tonnerre. Je me suis dit : « Ah, bon, ça y est. Voilà l’orage qui
arrive… » Puis soudainement en quelques secondes, la forte pluie et les vents
violents ont complètement changé le décor paisible du secteur. Toc, to-toc, to-toc,
toc, toc… Qu’était-ce donc ce pétillement que j’entendais? De la grêle! Oh
nonnnnnnn! C’était de la grosse grêle, de la taille d’un 25 cents qui a déferlé
pendant deux minutes avec une violence inouïe! En peu de temps, la cour était
devenue blanche comme s’il y avait eu une averse de neige. Laissez-moi vous
dire que j’ai eu la frousse de ma vie lorsque j’ai entendu les grêlons frapper violemment
les fenêtres! Je me suis demandée si elles allaient éclater. Croyez-moi, ce
n’était pas agréable à vivre! Pendant l’orage, j’ai pu filmer un bout de la
tempête. Dans le clip suivant, vous remarquerez l’intensité de l’orage. À gauche
de l’écran, vous verrez les feuilles d’un frêne qui s’est fait dépouiller par
les vents. Je vous invite également à écouter le son des grêlons qui frappaient
sur les fenêtres. C’était épeurant!
La tempête de grêle (C. Cormier)
Lorsque ce
fut terminé, j’étais bouche-bée et encore secouée par l’intensité de cet orage.
Puis voir un tapis blanc de grêle sur une pelouse verte et autour des
plates-bandes à fleurs me donnait une sensation bizarre.
Le paysage de la cour-avant suite à la tempête de grêle (C. Cormier) |
De gros grêlons ramassés dans ma main (C. Cormier) |
Dès la
tempête terminée, je suis sortie dehors afin de vérifier s’il y avait eu des
dégâts sur la maison. Ouf! Heureusement, tout était intact au niveau des murs
et des fenêtres. Rien de fracassé ou de brisé. Mais la cour… Elle faisait
pitié! Il y avait des feuilles partout sur le terrain. Les érables, les frênes
et le mélèze ont durement été touchés, leur feuillage étant arraché par les
vents intenses. Il y avait également plein de cônes de Pin sylvestre qui
jonchaient le sol derrière la résidence. Quant aux plates-bandes, les plantes
ont été endommagées. J’ai eu de la chance car à Saint-Fulgence, il y a eu des
dommages à certaines maisons et véhicules.
Dès les
dernières gouttes d’averses tombées, les oiseaux sont vite revenus aux
mangeoires pour se ravitailler. Puis les colibris sont apparus aussi à l’auge.
Lorsque j’ai fait le tour de la maison, j’ai observé un pygargue voler à pleine
vitesse en direction du flanc de la montagne près de la rivière Caribou. J’ai
compris qu’il cherchait illico un abri. À ce jour, je n’ai jamais vu un
pygargue être paniqué de la sorte. Il était peut-être sur les battures lorsque
la tempête a sévit. Il a dû se faire mitrailler par les gros grêlons…
Un Bruant à gorge blanche s'alimentant parmi les grêlons et les cônes de pin (C. Cormier) |
Finalement,
l’orage a filé en direction de Saint-Fulgence et a poursuivi sa course dans le
fjord du Saguenay. À Canton-Tremblay, le soleil était de retour, les chauds
rayons faisant fondre tranquillement les gros grêlons. Cela a quand même pris
deux bonnes heures pour tout faire fondre… À son arrivé du travail, mon
partenaire a pu voir des tapis de grêlons à l’ombre. Il a pu constater l’état
de la cour qui, une heure avant l’orage aujourd’hui, était propre et frais
tondu.
C’était
jour de Baptême à Canton-Tremblay. Bienvenue dans ce nouvel environnement avec
les soubresauts de Dame-Nature sur le bord de la rivière Saguenay. Ce fut une
journée mémorable, il va sans dire. J’espère seulement ne pas vivre trop de ces
terribles tempêtes. En fin d’après-midi, je suis retournée voir mon petit banc sur
le bord de la rivière Caribou. Celui-ci était entouré de feuilles d’érables. On
aurait dit que c’était l’automne avant le temps.
Mon petit banc entouré de feuilles d'érable arrachées par le vent (C. Cormier) |
Sur ce chers amis, je
vous souhaite une merveilleuse fin de semaine et à très bientôt pour un autre message!
Claudette
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