Par Claudette Cormier

vendredi 25 février 2011

Jour de redoux

En cette fin février, les redoux de température sont certainement la bienvenue ! Cela incitera les oiseaux à se déplacer d’une région à une autre. Même s’il y aura des soubresauts de Mère-Nature à prévoir dans les prochaines semaines, nous sommes vraiment en train de sortir de l’hiver. Cela se sent !

Aux mangeoires : Chaque jour, je nourris la horde de Tarins des pins dans mes mains. Ils ne cessent d’en redemander ! C’est pire quand le baromètre indique une pression atmosphérique à la baisse, les oiseaux s’alimentant comme des fous furieux ! Aujourd’hui, il y avait environ 250 de ces petits ogres affamés. Cependant, ils sont étroitement surveillés par un Épervier brun adulte qui fait des attaques quotidiennement. Sur trois différents jours, alors que j’étais dehors à servir de mangeoire humaine, j’ai eu la surprise d’assister à des attaques fulgurantes de ce prédateur malgré ma présence. Hier, il a capturé devant moi un tarin, ce dernier couché sur son lit de mort, entre les serres de l’épervier. Ce petit rapace a su m’en mettre plein la vue cette semaine et évidemment, impossible de capter sur pellicule une scène qui ne dure que deux secondes tellement il agit vite et à l’improviste. À un moment donné, alors que j’étais assisse dehors, à deux pieds des silos à tournesol, à ma gauche, j’ai vu piquer l’épervier en oblique, celui-ci se dirigeant vers moi. Je voyais les ailes rigidement étalées de chaque côté de son corps, la tête fixe, les yeux rouges concentrés sur une proie et passé en un coup de vent à un pied devant mon visage ! Une torpille bleu et orange ! Pendant une seconde, j’entends un « wooush » doux produit par le déplacement d’air créé par l’oiseau à son passage. Et s’en est fini pour ma séance avec les tarins qui, en panique, s’enfuient de tout bord, tout côté.

Les nouveautés du coin : comme je m’y attendais lors d’un redoux, un goéland était présent aujourd’hui dans l’entrée du fjord. Se nettoyant sur un biscuit de glace à la dérive, transporté par le jeu des marées, un Goéland bourgmestre adulte est découvert dans toute sa splendeur ! Celui-ci provient peut-être de La Baie où la pêche blanche bat encore son plein, ou peut-être, provient-il directement du fleuve. Impossible à dire pour l’instant.

Hier, le Garrot d’Islande mâle hivernant a été revu. L’oiseau nageait à la limite des glaces dans la grande baie située face à la maison. Quant aux Garrots à œil d’or et aux Grands Harles hivernant dans la polynie, ils courtisent présentement les femelles en effectuant inlassablement leur parade nuptiale.

Les Tarins des pins, lorsqu’ils ne sont pas perturbés par le prédateur, s’époumonent en chantant à tue-tête aux sommets des arbres quand leurs petits estomacs sont rassasiés. Ils en « zouitent » un coup ! Aussi, une Tourterelle triste, cachée dans le boisé, a lancé sont chant mélancolique que j’ai bien appréciée écouter.

Finalement, en regardant le ciel à l’horizon, j’étais très heureuse d’observer plusieurs rangées de nuages appelés stratocumulus. Ne se formant pas vraiment au cours de l’hiver, j’ai remarqué qu’ils étaient même un peu bourgeonnants, signe qu’il y avait de l’air chaud dans la basse atmosphère. Voilà ce qui est positif ! Ils sont enfin de retour après un long hiver !


Rangées de stratocumulus


Coucher de soleil d'hier soir


Coucher de soleil de ce soir

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