Par Claudette Cormier

lundi 25 avril 2011

Le rang Sainte-Anne : royaume du Pygargue à tête blanche


Lors du début du congé pascal, le 22 avril, Germain et moi allons aussitôt à la fameuse « butte à rapaces » dans le rang Sainte-Anne, côté Hébertville. Les conditions météorologiques sont bonnes pour l’observation des oiseaux de proie. En arrivant, notre ami Sylvain Boivin est déjà sur le site à recenser les buses qui passent. Au cours de cette matinée, ce qui a attiré notre attention fut principalement les Pygargues à tête blanche. Jusqu’à six individus sont inventoriés (1 adulte, 3 immatures, 2 juvéniles nés l’an dernier), principalement des immatures. Les nombreux inventaires d’oiseaux de proie effectués dans les années passées nous ont renseigné que les adultes migrent surtout au début d’avril alors que les immatures sont aperçus plus tard en saison, soit entre la mi-avril et la mi-mai.


Un des pygargues immatures en migration


Dans le décor du site d’observation, nous apercevons dans nos jumelles et télescopes jusqu’à quatre Urubus à tête rouge qui effectuent des allés et retour, cherchant de quoi manger, sillonnant à basse altitude les vallons des champs agricoles.


Urubu qui passe rapidement


Au cours de notre observation en faisant du sur place, nous ajoutons à notre liste du jour les rapaces suivants : 2 Busards Saint-Martin, 2 Éperviers bruns, 3 Crécerelles d’Amérique, 14 Buses pattues et 29 Buses à queue rousse.


Deux Buses pattues de forme claire dans la même thermique


Poignets noirs très évidents de la Buse pattue


Les dessous pâle de la Buse à queue rousse


Durant l’inventaire, Germain a fait une très belle découverte chez les buses en migration. Il nous a pointé du doigt une Buse à queue rousse de forme sombre! Ce type de plumage est rarissime dans l’est de l’Amérique, ce plumage étant plus commun dans la partie ouest du pays. En trente ans d’observation, ce n’est que ma deuxième observation de ce plumage superbe. Prime abord, on dirait une Buse pattue de forme sombre. Cependant, sa queue rousse trahi son espèce. Je n'ai pas réussi à photographier cette buse. Par contre, le lien suivant en donne un exemple : 


Avant de quitter l’endroit, car le changement de direction des vents a stoppé la migration des rapaces, un magnifique Renard roux se promenait dans les champs tout près de nous. Ensuite, Sylvain a dû nous quitter. Germain et moi poursuivons notre excursion côté Métabetchouan.


Présence d'un Renard roux dans le rang Sainte-Anne


En roulant en voiture dans le rang Sainte-Anne, nous rencontrons plusieurs centaines de Plectrophanes des neiges sur notre chemin. Ceux-ci sont présentement en migration et près de la « butte à rapaces », nous en avons estimés 2 800 au cours de la matinée.


Un bouquet de Plectrophanes des neiges sur un arbuste


Ensuite, dans le même rang, nous vérifions au passage le Grand Marais de Métabetchouan. Il est toujours aussi surprenant de constater le paysage de glace en cette fin d’avril! Nous avons vraiment un printemps tardif!


Germain observant un point foncé dans le marais gelé


Pygargue à tête blanche immature repéré dans le marais

Finalement, le plus intéressant à signaler en ce jour est la présence de quatre Pygargues à tête blanche dispersés dans le Grand Marais, dont 1 adulte et 3 immatures. Les gros rapaces sont posés près du méandre qui est à l’eau libre. Les pygargues sont entourés d’une cohorte de corneilles, ces dernières cherchant à leur voler des miettes de leur nourriture. Quant à la centaine de canards barboteurs et plongeurs confondus qui sont répertoriés dans le marais, les oiseaux se ramassent dans une autre section du méandre, loin des prédateurs!

Ayant terminé notre observation des espèces aquatiques dans le Grand Marais, nous nous rendons dans le chemin no. 3 afin de tenter de retrouver les Dindons sauvages repérés la semaine dernière. Nous retrouvons le couple, les oiseaux marchant près d’un boisé et d’un étang, picorant ici et là des bourgeons d’arbustes et grattant le sol avec leurs pattes fortes. Nous remarquons que le mâle arbore des couleurs plus accentuées sur la tête et la gorge. Il a pris des couleurs! Quant à la femelle, elle émet continuellement un cri discret, un son de poule, telle une lamentation. Nous croyons qu’il s’agit d’un cri de contact. Ce fut la fin de notre sortie ornithologique que nous avons trouvé fort intéressante!


Couleurs plus vives du mâle


La femelle en quête de nourriture



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