Par Claudette Cormier

mercredi 19 avril 2017

Quelques ajouts intéressants

Bonjour à nouveau chers amis! Je tenais absolument vous présenter un de nos beaux paysages saguenéen situés à Chicoutimi. Voici la magnifique rivière Saguenay dans toute sa splendeur! Au loin, nous voyons la chaine des Monts-Valin. Ce sont nos montagnes Rocheuses à nous, version Est du Canada. Comme vous pouvez le constater, la forêt boréale est à notre porte! En quelques minutes, nous pouvons y accéder et observer les espèces d’oiseaux boréales. Chaque printemps et automne, les oiseaux migrateurs franchissent la montagne principale, le Mont-Valin, ce colosse haut de 980 mètres d’altitude! De toute beauté!

La rivière Saguenay et au loin la chaîne des Monts-Valin

Le Mont-Valin coiffé de neige

Ensuite, je vous montre ici quelques photos d’un Goéland à bec cerclé qui n’étaient pas prévu au départ. C’est que, en fin de semaine pascale, mon partenaire et moi avons eu la surprise de repérer un individu bagué à La Baie. Il faut savoir qu’à distance, les deux bagues ne sont pas si apparentes que ça sur les pattes à cause de leur couleur métallique. Puis les numéros sont très difficiles à lire. Dans cette petite chronique, je veux simplement vous mettre à l’affût que certains goélands portent ce genre de doubles bagues. Pour le moment, nous n’avons pas reçu de données spécifiques quant à ce goéland.

Goéland à bec cerclé adulte portant des bagues aux pattes

Les bagues dont celle à gauche porte un numéro

Quand même superbe ce goéland!

mardi 18 avril 2017

Spécial charognard

Bien entendu, c’est de l’Urubu à tête rouge dont je souhaite parler aujourd’hui. Ces grands migrateurs font maintenant partis des oiseaux nicheurs de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Qui aurait cru il y a vingt ans que cette espèce ferait partie de notre avifaune? Personne! Incroyable!

Un magnifique Urubu à tête rouge en vol

En fin de semaine pascale, mon partenaire et moi avons filé en direction de La Baie afin d’observer les espèces d’oiseaux aquatiques. Notre première halte fut à l’Anse-à-Benjamin. Des observateurs arrivés avant nous à ce site nous ont informés que deux Urubus à tête rouge festoyaient sur un chevreuil mort. La pauvre bête s’est sans doute noyée, emportée par la suite par la marée jusqu’à cette anse. Et qui dit carcasse dit urubus. Rien n’échappe à leur flair légendaire! Eux aussi ont eu droit à leur festin pascal, une manne de nourriture pour eux!

Les deux urubus festoyant sur la carcasse de chevreuil échouée sur le rivage

Accompagnée de plusieurs ornithologues dont nous avons rencontrés au fil de la journée le long des battures, nous avons vécu une très belle journée à La Baie. Les oiseaux aquatiques arrivent en grande dans notre région et il était grand temps! Les oiseaux sont très beaux dans leur plumage nuptial et certainement la bienvenue! Ils nous font bien fous simplement par leur présence et leur beauté!

À la fin de notre excursion, Germain et moi étions sur le point de quitter La Baie lorsque tout à coup, nous avons localisés un groupe d’urubus comportant onze individus. Ils planaient au-dessus de la rue Victoria. Le soleil venait de se coucher et les urubus étaient regroupés, suspendus dans les airs comme des cerfs-volants. Les vents d’est qui soufflaient les tenaient immobiles dans le ciel. Puis ceux-ci ont pris une direction pour aller se trouver un abri pour la nuit. La vidéo qui suit vous donnera une bonne idée de ce que nous avons vus. Veuillez cliquer sur votre icône HD pour une résolution optimum.

Le groupe d'urubus qui plane longuement dans les airs en début de soirée


 Dix urubus sur onze qui planent dans le ciel

 Sur ce, je vous avise que je reviens demain pour un autre message… Bonne journée à tous!

mardi 11 avril 2017

Une brèche dans le ciel

Enfin! Voilà une fenêtre de beau temps dans ce printemps tardif, nuageux, neigeux et froid… En fin de semaine dernière, nous avons eu une journée où le soleil irradiait à plein feux. Bien évidemment, il était impossible de rester à l’intérieur de la maison et de ne pas profiter de ce temps magnifique. Mon partenaire et moi avons choisi d’observer à Saint-Fulgence sur le bord de la rivière Saguenay. Avec les vents modérés d’ouest-nord-ouest qui soufflaient en matinée, nous avons tenté notre chance pour trouver les grands rapaces en migration.

Notre site d'observation à Saint-Fulgence. Germain prend des notes.

La vue sur les montagnes et la rivière Saguenay direction est

En étant sur le bord de l’eau, alors que nous vérifions au-dessus des montagnes pour trouver des rapaces, nous avons été heureux d’admirer plusieurs nouvelles espèces d’oiseaux aquatiques qui viennent à peine d’arriver dans la région : Bernache du Canada, Crécerelle d’Amérique, Faucon pèlerin et Pluvier kildir. Chaque image de ces oiseaux, chaque son émis de leur part nous faisaient vibrer de joie. Cette fois, nous avons vraiment l’impression de sortir de l’hiver!

La Crécerelle d'Amérique semblait capturer des mouches sur la neige

Un Pluvier kildir prenant une pause dans un champ près de nous

Avec ce très beau temps, les Goélands argentés, Goélands bourgmestres et Goélands marins migraient. Ces oiseaux étaient frais sortis du fjord! Nous les apercevions voler en petits groupes au-dessus des montagnes de chaque rive de la rivière Saguenay. Les Goélands bourgmestres sont particulièrement beaux dans un ciel bleu pur. Ils ressemblent à des anges blancs, toujours merveilleux à observer chaque printemps.

Très haut dans le ciel, un groupe de G. bourgmestres et un G. marin migrait

Avec toutes les espèces aquatiques en banque, nous avons également eu le bonheur de localiser cinq Pygargues à tête blanche et deux Aigles royaux qui migraient. Les grands rapaces ont traversé la rivière Saguenay à haute altitude. Ayant maintenant atteint la chaîne de montagnes des Monts-Valin, ceux-ci filent droit vers la baie-James. La migration des oiseaux est un très beau phénomène à observer!

Suite à ses quatre heures d’observation intense, nous nous sommes rendus à Chicoutimi-Nord en début de soirée afin de voir les goélands qui s’alimentaient près du pont Dubuc. Il y avait beaucoup plus de goélands présents que la semaine dernière. J’adore photographier les goélands, particulièrement les Goélands à bec cerclé. À cette période, ils sont très actifs, protégeant leur site d’alimentation et leurs femelles. Puis, ils sont très expressifs vocalement! Leurs cris perçants ajoutent de l’ambiance à notre sortie. Finalement, notre journée fut bien remplie et nous sommes retournés à la maison le cœur joyeux!

Un Goéland bourgmestre immature (1er printemps) nageant paisiblement

Un magnifique Goéland à bec cerclé adulte qui se prête à une séance photo

Goéland à bec cerclé qui vocifère contre un congénère

dimanche 2 avril 2017

Vivre au nord au printemps

La région du Saguenay-Lac-Saint-Jean est située à l’intérieure des terres dans le centre nord du Québec. Au printemps, la réalité ornithologique entre notre région et le sud du Québec diffère grandement. Dans le sud du Québec, la migration des oiseaux commence en février où les ornithologues observent déjà leurs premiers oiseaux migrateurs. Ici au nord, les oiseaux migrateurs prennent plus de temps pour franchir le territoire nordique. Les oiseaux ont un radar interne qui leur dicte d’attendre un certain temps dans le sud du Québec avant de migrer vers le nord. Et ils ont raison! Présentement, tous les plans d’eaux sont gelés au Lac Saint-Jean alors qu’au Saguenay, la rivière Saguenay et le fjord viennent tout juste d’être libérés de leurs glaces grâce au passage du brise-glace.

En fin de semaine, mon partenaire et moi avons effectué une petite excursion dans notre patelin à Saint-Fulgence. Malgré nos espoirs d’observer de la nouveauté, ce fut très tranquille. Les battures étaient dégagées de glaces mais il n’y avait qu’une horde de corneilles, les corvidés étant bruyants et surexcités. Au large de la rivière Saguenay, les Grands Harles et les quelques Garrots à œil d’or furent observés. Cependant, ce sont des hivernants. Ils ont passé l’hiver dans la polynie (plan d’eau libre en hiver) au large de la flèche littorale. Bref, il n’y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent. Quant à l’Anse-aux-Foins, l’endroit est toujours sous l’emprise des glaces pour la majeure partie du site. Être ornithologue au nord n’est pas chose facile. Lors des mois de mars et d’avril, les sites ornithologiques sur Internet regorgent de noms d’espèces qui se retrouvent dans le sud de la province. Choquant de savoir que les oiseaux ne sont qu’à quelques heures de vol de nous, nous qui sommes situés de l’autre côté de la réserve faunique. Voilà notre réalité nordique. Nous devons attendre la troisième semaine d’avril pour admirer les espèces aquatiques et les quelques passereaux qui remontent enfin en notre direction.

Le magnifique fjord du Saguenay libéré de ses glaces

Germain qui cherche des espèces aquatiques au large de la flèche littorale

L'Anse-aux-Foins n'est pas encore disponible pour les canards

En parlant des espèces aquatiques, les goélands commencent à peine à arriver jusqu’à nous via le fjord du Saguenay. Lorsque en mars le brise-glace libère le fjord de ses glaces, les goélands rentrent tranquillement à l’intérieure des terres par la suite. Mon partenaire et moi avons observé nos premiers Goélands à bec cerclé à Chicoutimi-Nord près du pont Dubuc. Il va sans dire que d’entendre leurs cris qui perçaient l’air fut une joie pour nos oreilles à la sortie de ce long hiver. Quelques Goélands bourgmestres, Goélands argentés et un Goéland marin en repos sur les battures était du bonbon pour nous.

Les battures le long du pont Dubuc à Chicoutimi-Nord

Un beau Goéland à bec cerclé que nous avons admiré

Devant nous s’alimentait aussi un petit groupe de Canards colverts affamés. Deux Canards noirs étaient également présents sur les battures. Comme vous pouvez le constater, ce n’est pas l’abondance mais nous étions heureux d'observer ces oiseaux Au moins, nous savons que nous sortons de la saison froide et que bientôt, les oiseaux migrateurs reviendront en force dans notre région nordique apportant avec eux leurs couleurs éclatantes et leurs chants variés. La vie reprend!

Un groupe de Canards colverts affamés

Un beau monolithe de glace ovoïde sur un rocher

En terminant, alors que Germain et moi prenions une marche dans le village de Saint-Fulgence en fin de soirée, quatre Carouges à épaulettes fraîchement arrivés ont volé au-dessus de nos têtes en émettant leurs cris. Ils se sont posés tout près de nous. L’un d’eux a émis son chant que nous avons savouré. Nous sommes restés un long moment pour apprécier la présence de ces oiseaux. Ce qui nous manque le plus au printemps pour nous sont les chants et les cris d’oiseaux. Ça nous fait un bien fou d'écouter ces sons magnifiques!