Par Claudette Cormier

samedi 2 avril 2011

Première sortie aux oiseaux

Au cours de la journée du 2 avril, Germain et moi avons fait notre première tournée des espèces d’oiseaux aquatiques le long de la rivière Saguenay, à Saint-Fulgence. Ce fut plutôt modeste comme départ car les canards barboteurs ne sont pas encore arrivés. Par contre, Germain a vu hier quatre Bernaches du Canada. Un bon signe que la débâcle ornithologique est sur le point de se produire! Pendant notre excursion, nous avons observé les cinq espèces de goélands (G. argenté, G. à bec cerclé, G. bourgmestre, G. arctique, G. marin) se nourrissants sur les battures. À un moment donné, les goélands et les corneilles se sont envolés simultanément, le temps de laisser un Faucon pèlerin affamé traverser le secteur. Venant d’arriver de migration, il s’agit sans doute d’un individu nichant à Saint-Fulgence puisque les parois du fjord offre à celui-ci un site idéal pour la nidification. Puis nageaient au large, une poignée de Garrots à œil d’or et près de 200 Grands Harles ont été recensés. À la fin de notre itinéraire, nous avons observé le Grand Corbeau faire des allés et venus près de son nid, ce dernier situé sous des escarpements rocheux d’une montagne en face de la rivière à la Loutre, le long de la route Tadoussac. Ce nid est réutilisé chaque année par les corbeaux.


Emplacement du nid de corbeau


Nid du corbeau


Après avoir sillonné les habitats aquatiques, nous sommes de retour à la maison. Durant l’après-midi, j’ai remarqué aux mangeoires la présence d’un Sizerin flammé de la sous-espèce « rostrata », une femelle, l’oiseau étant nouveau dans le coin. Alors, je suis sortie et me suis fait oublier afin de prendre des clichés. Malheureusement, l’oiseau que je voulais photographier était très actif et sautillait sans cesse. Ce ne fut pas une mince affaire de le capter sur pellicule! Après ma séance photo, j’ai dû jeter la plupart de mes photographies qui étaient toutes floues! En observant l’oiseau en question une bonne trentaine de minutes, j’ai pu relever les critères suivants, ce sizerin étant facilement repérable par un œil averti : l’oiseau était environ 10% plus gros que les autres Sizerins flammés; il portait de très fortes rayures noires sur la poitrine et les flancs, le plumage était brun foncé en général, la queue était plus longue et plus large que les autres sizerins avec le bout de la queue très échancrée, il portait une calotte rougeâtre peu étendu sur la tête, le bec était jaune tirant nettement sur l’orangé, le menton était beaucoup plus étendu que les autres sizerins et le groupe de plumes sous la queue (sous-caudales) portait de grosses rayures noires. Était également présents parmi le groupe des sizerins, deux Sizerins blanchâtres de la sous-espèce la plus commune « exilipes » et une centaine de Tarins des pins.


Sizerin flammé de la sous-espèce rostrata


Puis, en pivotant sur moi-même près des mangeoires, j’ai croqué sur le vif un Durbec des sapins. Ce fut ensuite le tour de la Sittelle à poitrine rousse à passer sous la lentille de la caméra.


Durbec des sapins


Sittelle à poitrine rousse


À cette période de l’année, les oiseaux hivernants sont moins nombreux, car ils commencent à migrer vers le nord. Puis, comme les passereaux du sud ne sont pas encore arrivés, nous traversons en ce moment une période plus tranquille, du moins aux mangeoires.


Avec ma signature habituelle, je vous invite à contempler un énigmatique coucher de soleil pris il y a deux jours.



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