Par Claudette Cormier

dimanche 19 mars 2017

La fièvre du printemps

Avec le soleil qui plombe plus fort en cette mi-mars, nos hormones se réveillent après cette longue hibernation dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean… Il nous prend le goût soudain de sortir dehors et d’arpenter les rangs pour tenter de trouver quelques espèces d’oiseaux. Pour la première fois cette année, mon partenaire et moi avons fait le pied de grue pendant deux bonnes heures en fin de semaine à notre site à rapace à Hébertville au Lac Saint-Jean. Notre but était d’espérer voir un Aigle royal en migration, mais ce fut vain malgré que les conditions météorologiques fut optimum. Durant notre séance d’observation, plusieurs Corneilles d’Amérique et quelques Grands Corbeaux sortaient de la réserve faunique des Laurentides à la queue-leu-leu et migraient. Puis une Mésange à tête noire fut entendue de peine et de misère dans le secteur. Bien tranquille notre excursion… Au moins, nous avons pris l’air ainsi que notre dose de vitamine D qui étaient en nette déficience.

Beau paysage champêtre hivernal au Lac Saint-Jean

La falaise haute et la vue à notre site à rapace à Hébertville

Autre particularité, pendant que les ornithologues dans le sud du Québec ne savent plus où donner de la tête avec les oiseaux migrateurs qui arrivent à fond de train, ici au nord, c’est le désert blanc avec un ciel bleu azur vide. Même que, l’hiver est encore bien pogné chez nous, comme on dit dans le jargon québécois. Très inhabituelle pour la date, la falaise de neige était très haute aux abords du rang à notre site d’observation. Et rien ne fondait. C’est un hiver qui s’étire…

Au moins, nos breuvages étaient au frais dans la falaise...

Au retour à la maison, alors que nous étions presque arrivés à notre demeure, nous avons eu la surprise d’observer un chevreuil qui déambulait sur la banquise dans l’entrée du fjord du Saguenay à Saint-Fulgence. Certes, les chevreuils sont repérés en petite quantité dans la région aux abords des bois, mais pas souvent sur les glaces!

L'entrée du fjord du Saguenay avec le chevreuil à une certaine distance

Cet animal est vraiment magnifique sur les glaces!

Notre récompense à la fin de la journée à Saint-Fulgence

samedi 4 mars 2017

Cocktail météo

Les derniers jours n’ont pas été de tout repos… Le 1er et 2 mars 2017, tout le Québec fut touché par une quantité variable de verglas, de pluie ou de neige causant bien des désagréments à la population. Du côté de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, nous avons reçu un total de 41 cm de neige! À son arrivé, le cocktail météo a commencé par un épisode de verglas, suivi de beaucoup de pluie, et par la suite, d’une grosse bordée de neige. Par-dessus le marché, la pluie a repris après la neige. Pour coiffer le tout, le froid polaire s’est engouffré sur la région apportant le soleil mais aussi de forts vents glaciaux. À la suite de ces deux jours infernaux où le ciel nous est tombé sur la tête, nous avons pu constater les dégâts dans l’environnement alors que des petits arbres et des branches d’arbres jonchaient le sol un peu partout.



La neige tombait drue comme on dit!

Une Gélinotte huppée est sortie presque à la noirceur pour s'alimenter de strobiles

Il va sans dire que le paysage était féérique dans les alentours! Les arbres étaient chargés de neige, rendant le décor superbe! C’était de même partout dans Ville Saguenay, là où mon partenaire et moi allions. On aurait dit une carte postale provenant de lieux sauvages d’Alaska. Les chaines de montagnes étaient superbes à observer, surtout contre un ciel bleu azur pur.

Notre cour arrière ensevelie par la tempête de neige, le décor féerique

Mes arbres fruitiers écrasés par la neige et la pluie

Un soleil timide derrière notre bouleau avec la tête cassée

Cependant, nous avions des sentiments mixtes. C’était la beauté versus le stress que les arbres ont enduré. Dans notre cour, un bouleau mature a la tête complètement fendue. Un gros pin blanc situé devant la maison a été amputé de grosses branches. Les conifères étaient de forme conique, leurs rameaux soudés serrés près du tronc. Beaucoup d’arbres étaient horriblement penchés. Dehors, on entendait péter les branches d’arbres dans la forêt entourant la cour arrière. Une scène éblouissante avec toute cette neige mais dont les arbres en payent le prix fort pour cette grande beauté. Puis est venue avec la tempête les pannes de courant, parfois longues, parfois par intermittence. Espérons que nous n’aurons pas trop de ces cocktails météo, trop intense pour moi et certainement pour la nature qui écope avec ces tempêtes monstres.