Par Claudette Cormier

lundi 4 juillet 2011

Le retour du Bruant de Le Conte!

Un bon matin, Germain emprunte le Sentier des Battures qui contourne l’Anse-aux-Foins à Saint-Fulgence pour y observer les différentes espèces d’oiseaux. Il est stupéfait, car il vient d’entendre le chant inespéré du Bruant de Le Conte! Plus tard, deux mâles sont localisés au même endroit. Depuis un certain nombre d’années, cette espèce nichait fréquemment dans le marais près des battures. Puis il a soudainement disparu, laissant les ornithologues tristement en reste. Nous ne savons pas pourquoi ce bruant a quitté le secteur. Existerait-il un cycle méconnu comme c’est le cas chez d’autres espèces d’oiseaux? L’affaire n’est pas claire. Mais en attendant d’avoir un éclair de génie pour élucider la question, réjouissons-nous du retour de ce mystérieux bruant!

Dans la prochaine vidéo, un enregistrement nous permet d’entendre deux Bruants de Le Conte se répondre. Le chant de ce bruant est toujours faible. La voix est aiguë, étouffée et « buzzy ». L’onomatopée correspond comme suit : « tiké tzzzzzzzz ». Lorsque l’oiseau est éloigné, seule la dernière partie du chant est audible. Il n’est pas toujours facile de détecter le chant du Bruant de Le Conte puisqu’il se fait enterrer par les chants forts avoisinants du Bruant des marais, du Bruant des prés, des Carouges à épaulettes ainsi que du trafic lourd sur la route de Tadoussac qui borde le site en question. La meilleure façon d’augmenter ses chances pour l’entendre est d’y aller tard en soirée ou durant les nuits chaudes. Ainsi, plusieurs bruits parasites sont éliminés. L’oiseau chante autant le jour que la nuit. Afin de vous pratiquer l’oreille, pourquoi ne pas essayer de recenser les deux mâles qui se relancent avec leur chant :



Le chant du Bruant de Le Conte


Retournant sur le Sentier des Battures à plusieurs reprises pour écouter cette espèce, il est encore plus difficile de l’observer. Ce bruant chante toujours à ras le marais, celui-ci posé sur des herbages ou sur le sommet des Myriques baumiers. Ces plantes arbustives sont en touffes et basses, lui procurant un perchoir de choix. Puisque nous ne pouvons nous approcher de lui puisque le marais est une zone protégée par la Loi, il est préférable d’apporter son télescope et tenter de le repérer en usant de beaucoup de patience. La prochaine vidéo est de qualité douteuse, mais démontre tout de même le très loin Bruant de Le Conte en plein concert. Il se jette par la suite dans les herbes avec son vol ressemblant quelque peu à une chauve-souris. Brièvement, nous pouvons apercevoir son plumage ocre pâle, accentué par la lumière du soleil couchant. Voilà! Vous êtes paré pour votre expérience personnelle avec le rare Bruant de Le Conte.



Perché sur une salicaire


Neige d’été


En juillet, la neige est bel et bien tombée, non pas du ciel, mais des arbres… Ces jours-ci, les grands peupliers larguent leurs graines qui sont contenues dans de longs chatons duveteux. Au gré des brises, ces chatons se transforment en de gros flocons soyeux qui ressemblent en tout point à de la neige que l’on nomme en langage commun « des peaux de lièvres ». C’est très particulier de se balader lors d’une canicule et d’observer en même temps une tempête de neige végétale. La prochaine séquence a été filmée aux abords du cimetière à Saint-Fulgence, sur la rue Saguenay lors d’une marche :



Flocons de graines à duvet


Peuplier chargé de chatons

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