Par Claudette Cormier

jeudi 30 juin 2011

Le rocher aux cormorans


Pas besoin d’aller au fleuve pour voir des Cormorans à aigrettes! Cependant, il faut savoir qu’au cours de la saison estivale, les individus rencontrés sont des oiseaux immatures ou non nicheurs. Dans la région, nous pouvons observer cette espèce à Saint-Fulgence au large de la flèche et sur le lac Saint-Jean en petit nombre. Par contre, les cormorans peuvent aussi être recensés près du pont Dubuc, du côté nord de Chicoutimi. À l’ouest du pont (vue sur Saint-Jean-Eudes), en empruntant la boucle qui mène sur le boulevard Tadoussac, un rocher plat accueil fréquemment le Cormoran à aigrettes ainsi que d’autres espèces aquatiques (canards, bernaches, goélands). Il est préférable d’y aller lorsque la marée est basse ou légèrement montante. Les cormorans vont se reposer et se faire sécher les ailes sur ce rocher qui est proche de la route.

Sur le vidéo qui suit, un cormoran se prélasse parmi des Canards colverts et Goélands à bec cerclé. À la fin de la séquence du film, le cormoran baille. Voyez comme la tête se gonfle et que la tête semble s’ouvrir! À le regarder, on comprend que cette espèce peut capturer de gros poissons! Le problème est de l’enfiler dans le gosier puisqu’il possède un petit cou, mais la peau est élastique. C’est un peu le même principe que la gueule du serpent.



Vidéo du cormoran

samedi 25 juin 2011

Balade ornithologique du dimanche


Maintenant que nous entamons la période estivale et que les oiseaux nichent à profusion, Germain et moi avons effectués très récemment une balade au Lac Saint-Jean. Nous délaissons les sites habituels (Petit et Grand Marais) pour visiter les magnifiques habitats campagnards. En roulant dans les rangs, ce changement de paysage nous fera le plus grand bien. Tranquillement, nous empruntons le rang Trompe-Souris à Desbiens. Évidemment, nous prenons la peine d’observer les oiseaux. Puis, Germain remarque des nids actifs d’Hirondelles à front blanc dans le pignon d’une maison. Nous nous stationnons sur la chaussée. Cependant, nous sommes repérés par le propriétaire qui vient aussitôt vers nous. Germain lui explique notre présence et le monsieur en question nous a fort épatés par ses connaissances sur les hirondelles qui co-habitaient avec lui. Le plus gentil du monde, il me donne la permission d’aller prendre des clichés des nids et des oiseaux y circulant. Pendant que Germain jase avec lui, je filme quelques séquences, une vraie aubaine pour moi. Dans la prochaine vidéo, un couple d’Hirondelles à front blanc semble s’accoupler dans le nid alors que les autres hirondelles cherchent à prendre possession des lieux. Malgré que cette espèce niche en colonie, des prises de bec sont fréquentes. Ces oiseaux sont fascinants par leur plumage sombre, leur front blanc, leur voix électrisante et par le fait qu’ils construisent des nids faits d’argile et de terre. Des centaines de voyages sont nécessaires pour la fabrication des nids où l’hirondelle transporte des boulettes d’argile dans son bec.



Couple d'Hirondelle à front blanc

 Finalement, nous disons au revoir au gentil monsieur et poursuivons notre chemin toujours dans le rang Trompe-Souris. Ensuite, un petit oiseau bleu présent sur un câble électrique attire notre attention. Il s’agit du superbe Merlebleu de l’Est! Chantant mélodieusement, mais faiblement comme à son habitude, il est soudainement distrait par quelque chose qui vole au zénith. Nous regardons aussi dans le ciel. Cependant, nous n’avons pas trouvé l’oiseau (un prédateur?) que lui voyait. C’est un peu insultant pour nous, mais bon… De la taille d’un Chardonneret jaune, nous sommes constamment émerveillés devant le roux intense de sa poitrine et du bleu indigo aux reflets métalliques du dos, ailes et queue.



Merlebleu de l'Est surveillant les cieux



Le plumage magnifique du merlebleu


Vers la fin de notre balade du dimanche, nous roulons le long de la rivière des Aulnaies dans le rang Saint-Isidore à Hébertville. Là, nous avons l’agréable plaisir d’entendre et d’observer le Goglu des prés qui malheureusement, se fait rare dans la région depuis quelques années. À notre arrêt, deux mâles chantent dans un pré, au sommet d’un vallon. Entre les rafales de vent, nous écoutons son chant aux notes métalliques et complexes. Son plumage noir d’encre et son capuchon jaune safran pâle sont toujours aussi impressionnants à voir!



Goglu des prés

dimanche 19 juin 2011

Les sphinx : guerriers des syringas!

Aujourd’hui, je troque les ailes d’oiseaux pour les ailes de papillons! La semaine dernière, j’ai vécu une expérience extraordinaire et inoubliable avec des sphinx, qui sont des papillons bien particuliers. Je ne suis pas experte en la matière, mais je vais vous guider à travers mes observations. Dans ma cour, j’ai un syringa, communément appelé lilas, qui est l’arbuste principal et le plus vieux. À côté de lui, deux jeunes lilas. L’un est rose pâle et l’autre blanc immaculé. Chaque année, lors de la floraison, je me fais une joie d’aller humer ce parfum exquis et d’observer les papillons et les insectes qui les butinent.


Les trois lilas dans ma cour

Chez les papillons, j’ai toujours trouvé les sphinx très spéciaux, ne serait-ce que par leur design, leurs ailes transparentes, leur façon de butiner dans les fleurs et leurs couleurs. Cette année, prête pour leur observation, je me suis dite que j’essaierais de les filmer en pleine action. N’ayant pas beaucoup d’expérience dans le tournage de clips avec des papillons en mouvement, j’ai tout de même tenté ma chance. Un certain après-midi, alors que la chaleur et l’humidité étaient à son comble, j’ai commencé à voir des sphinx siphonner le nectar des fleurs du lilas principal. Je suis restée sur place au-delà de deux heures. Ces papillons sont difficiles à filmer, car ils sont petits, la longueur du corps faisant moins d’un pouce de long. Puis, ils sont nerveux et rapides dans leurs mouvements. Croyez-moi sur parole, le défi était réel! Après une séance de tournage, j’ai jeté la moitié de mes photos et vidéos!


Sphinx 101

Grâce à un ami expert, collectionneur de papillons qui s’appelle Sylvain Boivin, j’ai pu me démêler dans l’identification des sphinx puisque je suis néophyte dans ce domaine.  Habituellement, deux espèces de sphinx sont susceptibles de se retrouver dans mon environnement, soit le Sphinx colibri et le Sphinx du chèvrefeuille, dont je connaissais leur identité. Ces deux espèces sont communes. Cependant, j'ai eu toute une surprise cette journée-là alors que cinq espèces de sphinx ont butiné mon lilas!

Une petite parenthèse… Dans mon titre de message, j’ai nommé les sphinx en tant que guerriers. En consultant un dictionnaire des symboles, il est intéressant de lire que chez les Aztèques, le papillon est le symbole de l’âme où le souffle vital s’échappe de la bouche de l’agonisant. Un papillon jouant parmi les fleurs représente l’âme d’un guerrier tombé sur les champs de bataille. Les guerriers morts accompagnent le soleil dans la première moitié de sa course visible jusqu’à midi; ensuite, ils redescendent sur terre sous formes de colibris ou de papillons. Eh bien! Je dois avouer que j’ai été servie et entourée de beaucoup de guerriers!


Le sphinx colibri

Durant l’été, ce sphinx, qui est commun dans la région, est celui qui se fait passer pour un colibri, d’où son nom. Butinant toutes sortes des fleurs, sauvages ou cultivées, sa silhouette ressemble vaguement à celle d’un oiseau-mouche ou d’un gros bourdon. Sa taille, ses ailes transparentes et les mouvements secs du papillon rappellent les gestes vifs du colibri.

N'oubliez-pas de cliquer deux fois sur les vidéos pour les voir pleine grandeur.


Sphinx colibri


Sphinx colibri de profil

Sphinx colibri


Le Sphinx du chèvrefeuille

Très petite, cette espèce de sphinx est très commune. On le reconnaît facilement à ses flancs noirs qui lui donnent une apparence contrastée avec le dos doré ou ambré. Ils butinent allégrement les chèvrefeuilles, ces plantes aux fleurs jaunes poussant en quantité sur les fossés, surtout le long des chemins forestiers.


Sphinx du chèvrefeuille


Sphinx du chèvrefeuille


Sphinx du chèvrefeuille



Sphinx chèvrefeuille


Le Sphinx de l’épilobe

En filmant les sphinx qui arrivaient et qui partaient, l’un d’eux a capté mon attention. Il n’était pas pareil aux autres. Chaque fois qu’il venait butiner, son apparence me faisait penser à un gros bourdon noir. Instinctivement, je filmais le tout, mais ce n’est qu’en visionnant les clips que j’ai constaté l’étrangeté de ce papillon. Une brève recherche sur Internet m’a permise d’identifier instantanément ce Sphinx de l’épilobe. Après consultation auprès de Sylvain, il confirme l’identité et ajoute que ce papillon est très rare dans la région.


Sphinx de l'épilobe entouré de bourdons


Sphinx de l'épilobe



Sphinx de l’épilobe


Le Sphinx gracieux

Ressemblant beaucoup au Sphinx colibri, cette espèce est une autre rareté! Celui-ci est très petit comparé aux autres sphinx. Il possède un dos vert dorée, portant sur le bas de son corps un anneau d’or blanc qui est très visible. Puis, sur chaque côté de la tête (thorax), deux bandes rousses sont apparentes le distinguant du Sphinx colibri chez qui ces bandes rousses sont absentes.



Sphinx gracieux


Sphinx gracieux



Sphinx gracieux


Le Sphinx de Nessus

Déjà que j’étais comblée avec tous ces sphinx qui se pavanaient devant moi, mais la veille de cette journée de tournage, j’ai fait une rencontre du troisième type! Alors que j’étais dans le salon, je remarque par la fenêtre un papillon qui se frappe à cinq ou six reprises contre le mur en vinyle de la maison. Puis, il tombe durement sur les planches de la galerie et s’immobilise subitement. Le croyant mort, je suis allée voir ce qui restait de lui. En l’apercevant, j’ai failli avoir une attaque, car il était tellement magnifique! D’allure sombre, il portait deux anneaux d’or au bas du corps qui reluisaient à la lumière du jour. D’après son allure, je me doutais que c’était une espèce de sphinx. Cependant, n’ayant jamais vue cette espèce auparavant, je croyais qu’il s’agissait peut-être d’un sphinx nocturne. Avant de retourner et vaquer à mes occupations, je prends des photos et en profite pour le filmer pendant qu’il est assommé. Quelques heures plus tard, je suis retournée le voir. Il n’avait pas bougé d’un iota. Délicatement, je le prends dans mes mains et le dépose sur une fleur de lilas. Visiblement, je le réveillais, car il a commencé à réchauffer la jonction de ces ailes dans le but de s’envoler. Rapidement, je l’ai filmé et après une minute, il est parti. Lorsqu’il s’est envolé, je suis restée estomaqué lorsque j’ai vue des couleurs orangées « flasher » sous ses ailes. Le lendemain, quelle surprise alors de le revoir venir butiner les fleurs de lilas parmi les autres sphinx. J’ai été encore plus étonnée en échangeant des courriels avec Sylvain alors qu’il me confirme qu’il s’agit d’une nouvelle espèce pour la région! Sylvain, quant à lui, a capturé un spécimen de ce Sphinx de Nessus à L’Ascension tout juste une semaine auparavant. Donc, cet été, il semble y avoir un petit influx de cette espèce en région. Jusqu’à preuve du contraire, mon lilas a accueilli le premier Sphinx de Nessus au Saguenay!


Sphinx de Nessus sur la galerie


Sphinx de Nessus


Dessous des ailes du Sphinx de Nessus



Sphinx de Nessus


Voilà pour le cours sur les sphinx! J’ajoute en rafale des photographies de d’autres espèces de papillons et d'insectes qui ont atterri sur le lilas pour se nourrir de nectar au fil de la séance de tournage.


Une espèce de polygone


Papillon tigrée


Azur printanier


Bourdon tricolore


Le Bombyle du Canada est un insecte qui ressemble véritablement à une petite abeille. Adorable, il est velu et doré au bas du corps bien dodu. Il possède une longue trompe pour siphonner le nectar des fleurs. Inoffensif, il ne pique pas. Celui-ci est extrêmement mignon et vif comme un éclair dans ces déplacements!




Bombyle du Canada

lundi 13 juin 2011

La vie ornithologique active dans les stations d’épuration des eaux usées


Il y a quelque temps, je vous mentionnais l’utilité de visiter les stations d’épurations des eaux usées et de recenser les oiseaux se retrouvant dans ce site particulier. Le 11 juin dernier, Germain et moi avons visité à nouveau notre station d’épuration préférée, celle de Métabetchouan. En arrivant sur les lieux, nous sommes d’abord interceptés par un Pluvier kildir agité qui lançait des cris perçants derrière notre voiture stationnée. À côté de la station d’épuration, il y a une petite gravière. Nous sommes convaincus que cette espèce niche à cet endroit. En longeant une clôture qui nous sépare de cette gravière, nous découvrons un autre pluvier adulte. Nous voyant, celui-ci tente d’attirer notre attention coûte que coûte par ses cris! Chaque pas que Germain et moi faisons, le Pluvier kildir nous donne tout un spectacle! Dans le but de nous éloigner de son nid, il nous en met plein la vue en feignant d’être blessé. Par contre, il n’y a pas de danger de piétiner les œufs puisque nous marchons en parallèle à la gravière, séparé par cette clôture. Mais comme l’oiseau interprète que nous sommes une menace potentielle, il se transforme en un très bon acteur en faisant semblant d’avoir l’aile cassée. La prochaine vidéo illustre parfaitement le jeu d’acteur du Pluvier kildir. Nous remarquons que parfois l’oiseau se relève et nous regarde. Embêté, il ne semble pas comprendre pourquoi nous ne le poursuivons pas et reprend la feinte! Juste le temps de le filmer et nous sommes partis.



Feinte du Pluvier kildir


Après ce scénario de la part du Pluvier kildir, nous commençons à faire le tour des bassins en marchant tranquillement le long de la clôture grillagée. Chaque pas est prudent afin de ne pas effaroucher les oiseaux se retrouvant à l’intérieur de l’enceinte de la station d’épuration. Sur notre chemin, nous recensons un jeune Goéland argenté, des Hirondelles bicolores, des Hirondelles rustiques, des Hirondelles de rivage, des Étourneaux sansonnets et un Carouge à épaulettes.


Pourtour de la station d'épuration

Ensuite, sur le rebord d’un bassin, Germain découvre au télescope un Bécasseau minuscule qui s’alimente discrètement sur le bord de l’eau. En même temps, nous entendons un Chevalier grivelé, cette espèce nichant fort probablement dans ce site. Puis, nous observons un groupe de Bernaches du Canada, qui après le décompte, résulte en 66 individus! Celles-ci se prélassant dans l’herbe ou nageant sur l’étang.


Bernaches du Canada et Canards colverts dans l'enclos

Évidemment, il y avait plein de canards, dont 26 Canards colverts, 3 Canards d’Amérique et 2 Canards souchets. Les femelles de ces espèces couvent très certainement le long des bassins. Soudain, nous entendons de petits piaillements, ce qui a attiré notre attention. Nos cœurs sont immédiatement conquis lorsqu’une femelle colvert est apparue devant nous avec sa marmaille, surveillant étroitement ses onze canetons!



Famille de Canards colverts

mardi 7 juin 2011

La folie de juin : oiseaux, odes, fleurs et parfums

Ces jours-ci, j’éprouve une certaine difficulté à rester à l’intérieur de la maison et à m’occuper de tous ces détails du quotidien. Le beau temps et la chaleur font taire en moi la rigueur et la discipline qui m’habitent normalement. Je crois que j’ai la vague à l’âme… Finalement, je laisse libre cours à mon esprit de bohême. Je ne souhaite plus résister à l’appel de la nature. Le dehors m’interpelle au plus profond de mon être! Dès que j’ouvre la porte et que je mets les pieds sur la véranda, je suis immédiatement inondée d’une lumière vive et forte. Cette blanche luminosité dont je m’imprègne agit positivement sur mon bien-être physique et moral. Ensuite, mes oreilles sont soudainement sollicitées par les nombreux chants d’oiseaux qui percent l’air dans mon environnement immédiat. Des odes mélodieuses ou aigues fussent de toutes parts provenant des tourterelles, des parulines, des bruants, des roselins et des chardonnerets. Dans une frénésie de sons, les mâles se relancent entre eux en chantant plus fort que son voisin. Chacun veut conquérir son bout de territoire. Ces chants joyeux sont pleins de promesses de fiançailles. Dans quelques semaines, nous verrons arriver la marmaille de plusieurs espèces d’oiseaux aux mangeoires et dans les environs.

Sur la galerie, n’ayant pas encore avancée d’un pas, je capte les effluves sucrées des fleurs de pruniers qui caressent et chatouillent mon nez. Ensuite, je détecte au travers du feuillage des arbres des parulines de toute espèces qui font des pirouettes, inspectant le revers des feuilles à la recherche d’une belle grosse chenille. Malgré que les arbres soient bien pourvus en feuilles, des jets de couleurs se meuvent de branche en branche par ces magnifiques parulines dont les couleurs de leurs plumages ravissent mes yeux. Puis, tout près, les jaseurs jasent abondamment, les oiseaux bien emmitouflés entre des grappes de fleurs.

Juin est un mois sublime. Partout où je regarde, l’abondance y est présente! J’observe l’abondance d’oiseaux, d’insectes, de plantes, d’arbres, d’odeurs, de couleurs et de sons. Également, la végétation est si luxuriante en ce moment de l’année que je ne peux que m’émerveiller devant tant de splendeur! Cela m’émeut jusqu’au fonds de mon âme. Mon cœur lui aussi se gonfle de béatitude et de gratitude devant autant de beauté. J’aimerais avoir dans mes mains une baguette magique pour arrêter le temps. Le freiner afin de contempler à souhait le ciel, les arbres, la terre, l’eau et tout les êtres et organismes vivants qu’ils contiennent. Jusqu’à mon dernier souffle, je serai toujours éblouie d’observer la nature et d’être un témoin privilégié devant tant de merveilles!

À cette période de l’année, les fleurs des arbres fruitiers embellissent les parterres, comme si nous étions sur le point d’accueillir une royauté. Ces fleurs sont très prisées par l’avifaune en ce moment. Il  y a entre autres les parulines en fin de migration qui y cueillent des insectes et du nectar. Puis, il y a les Jaseurs d’Amérique qui s’empiffrent de pétales dans les pommiers, pommetiers, pruniers et cerisiers. Je pourrais aussi ajouter les colibris qui y butinent ainsi que les milliers d’insectes dont les fameux bourdons que j’adore!

Dans les prochains clips, les oiseaux ont été filmés chez moi, sur un talus qui contient beaucoup d’arbres fruitiers. Ensemble, régalons-nous les yeux!

Pour voir les agrandissements, il suffit de double-cliquer sur les vidéos.



Paruline tigrée



Paruline obscure



Jaseur d'Amérique



Jaseur d'Amérique

mercredi 1 juin 2011

Migration et nidification


Lors de la fin de semaine dernière, le 29 mai, Germain et moi avons marché sur la récente piste cyclable à Saint-Fulgence. Cette piste parcoure entre autres les rebords du marais de Canards Illimités. En cette période, c’est le moment pour nous de fouiller les bosquets d’aulnes et de saules à la recherche d’oiseaux nicheurs et migrateurs. Ce jour-là, nous avons détectés 13 espèces de parulines foisonnant dans les fourrés, s’alimentant et chantant sur leur chemin. Magnifiques, elles sont toutes superbement vêtues de leurs plus beaux atours et richement colorées. Comme toujours, pour voir les vidéos agrandis, cliquez deux fois dessus.



Paruline à joues grises



Paruline masquée



Paruline des ruisseaux


Paruline bleue


Arrivant près d’un canal d’eau du marais, nous observons notre première nichée de canards de l’année! En effet, une femelle Canard noir, nous ayant aperçu, s’empresse d’amener sa petite marmaille à l’abri dans les quenouilles. Il est toujours aussi impressionnant de voir dès la fin de mai une nichée, sachant que la femelle a couvé dans le froid et la neige en avril! Il est également spécial de constater qu’une certaine espèce peut nicher alors que d’autres espèces d’oiseaux migrent toujours à ces dates!



Nichée de Canard noir


Puis, en chevauchant la digue du marais, nous sommes accueillis par un Canard chipeau peu farouche et d’une Bécassine de Wilson qui elle, semble avoir eu la peur de sa vie en nous voyant! Puis, au bout de notre trajet, nous prenons un moment pour écouter le chant grinçant du Bruant des prés. Finalement, nous terminons notre belle matinée de recensement d’oiseaux avec 64 espèces en trois heures, sans forcer sur les jumelles!



Canard chipeau



Bécassine de Wilson



Bruant des prés