Par Claudette Cormier

samedi 23 janvier 2021

Le parhélie

Bonjour à vous tous! Au cours d'une l’année, il m'arrive fréquemment d’observer des arcs-en-ciel dans l’azur près du soleil. Ici, je ne parle pas des arcs-en-ciel qui jaillissent suite à une averse de pluie. Le beau phénomène que je souhaite vous partager se nomme parhélie. Tels des gardiens ou des chiens de garde observés surtout durant la période hivernale, nous voyons parfois deux arcs très colorés ou pâles, ceux-ci présents de chaque côté du soleil. Nous pouvons les associer à un halo solaire. Dans le cas où les parhélies sont plus développés, nous observerons trois soleils. Le vrai soleil est au centre et les deux faux sont situés de chaque côté de l’astre du jour. C’est un phénomène qui se voit couramment dans le cercle polaire Arctique.

Dans les faits, les parhélies sont une illusion d’optique ou le soleil renvoi son propre reflet dans des nuages de haut niveau nommés cirrostratus. Ces nuages, qui sont situés en haute atmosphère, sont composés de cristaux de glace et non pas de vapeur d’eau. La lumière du soleil réfléchie ses rayons et lorsqu’elle frappe les cristaux de glace à un angle de 22 degrés ou de 46 degrés (selon Wikipédia), les parhélies deviennent visibles pour nous au niveau terrestre.

Parhélie de bas niveau dans l'entrée du fjord (C. Cormier)

Au fil des années, j’en ai vu beaucoup des parhélies. Mais le 21 janvier 2021, je fus étonnée de la façon le parhélie s’est présenté. À mon lever, la température dehors était sibérienne. Sur la rivière Saguenay, la fumée de mer dansait au-dessus de la rivière. Derrière cet écran de vapeur d’eau, le soleil se levait pour faire sa journée. Puis, j’ai jeté un coup d’oeil en direction de l’entrée du fjord. C’est là que j’ai constaté un parhélie situé à un très bas niveau (soleil bas) mais qui ressortait de la fumée de mer! Cela me disait que la vapeur d’eau se cristallisait très rapidement permettant à ce parhélie d’apparaître. Que c’était beau à voir! J’ai été chanceuse d'avoir pu observer cette scène car l’arc-en-ciel n’a pas duré longtemps, quelques minutes tout au plus. En temps normal, j’aurais dû être capable d’observer le deuxième parhélie à droite du soleil. Cependant, un couvert de nuages bas m’empêchait de voir le deuxième gardien. 

Voilà donc ce que je souhaitais vous partager aujourd’hui, de cette beauté naturelle qu’offre les arcs-en-ciel, même s’ils sont givrés! Je vous invite à lever la tête quotidiennement et de tenter d'observer ce superbe phénomène qui a lieu surtout lors de journées ensoleillées et froides. La photographie a été prise de chez moi à Canton-Tremblay, Saguenay.

vendredi 15 janvier 2021

Solitude (Sol et étude)

Bonjour à tous!

J’ai beau chercher un sujet à écrire sur mon blogue, mais rien ne vient à mon esprit. Aucune inspiration particulière. Niet. Alors, ce sera cela mon sujet du jour soit le vide. Que veut-il me dire le vide au juste? Je ne le sais pas encore. Peut-être ne suis-je pas allée assez loin dans mes profondeurs pour l’entendre me souffler un début de réponse? Pourtant, j’ai en moi cette rage d’écrire. Quel paradoxe d’avoir envie d’écrire et que l’inspiration fait faux bond à l’écrivaine en moi! Je vais donc vous raconter brièvement d’où vient le désir et la raison d’écrire dans ma vie.

Il faut remonter très loin dans le temps. Durant mon enfance, je n’ai pas pu m’exprimer verbalement. Cela fait en sorte que l’écriture est devenue le moyen pour moi de pouvoir dire, d’avouer, d’exprimer, d’analyser et d’assouvir tout ce qui remonte à la surface de ma conscience. Dans cette solitude non-désirée durant mon enfance, je n’avais personne dans ma famille, ni d’amis sur qui me fier pour me comprendre. Et plus tard dans ma vie, cette solitude est devenue assumée et c’est l’écriture qui est devenue mon amie et mon moyen de communication préféré.

Solitude (L'étude du sol, la Terre) (C. Cormier)

Dès mon très jeune âge, la nature est devenue ma mère symbolique et ma confidente. Dans mon esprit, je lui parlais et elle me réconfortait à sa façon. Et comme je la trouvais belle! À tous les jours, j’avais hâte d’aller à sa rencontre. Elle me montrait sa grande beauté partout. J'observais le ciel, les nuages, les arbres, la végétation, les oiseaux, les insectes, la lune et les étoiles. Cette immersion quotidienne dans la nature a sauvé ma vie et m’a donné un sens d'exister. Ce doit être pour cela que je suis devenue naturaliste, une non-diplômée dans le domaine, mais qui possède un amour féroce pour la beauté de notre Terre-Mère!

mercredi 6 janvier 2021

LES QUATRE FAÇONS D’OBSERVER UN OISEAU

Ce n’est peut-être pas ce que vous pensez. Je sors temporairement des sentiers battus afin de vous livrer un texte philosophique. Je vous offre ma vision personnelle quant à l’observation d’un oiseau. Lorsque nous apercevons un oiseau, notre tableau de bord interne peut s’allumer sur quatre plans de notre être soit : physique, mental, émotionnel et spirituel. En résumé, voici en quatre temps ce qui se trame consciemment ou inconsciemment dans tous les aspects de notre être. Nous pourrions tout aussi bien troquer l’oiseau pour tout élément de la nature dont nous observons.

Alouette hausse-col (C. Cormier)

L’aspect physique de l’observation :

Qu’arrive-t-il lorsque nous apercevons un oiseau intéressant pour nous? D’abord, nos sens s’aiguisent. Nos yeux brillent pendant que nous voyons celui-ci et braquons nos jumelles sur lui. Nos oreilles sont alertes pour écouter un cri ou un chant. Notre coeur bat plus vite. Notre respiration s’accélère. Nos jambes s’activent alors que nous nous dirigeons en sa direction afin de l’observer de plus près. Ainsi, le corps est mobilisé pour pratiquer cette observation ornithologique.

L’aspect mental de l’observation : 

En observant notre oiseau, notre sens analytique rentre en ligne de compte. En premier lieu vient l’identification de l’espèce. Nous regardons son plumage, sa forme, sa taille, sa façon de se déplacer et observons autres critères d’identification. Tout cela en quelques instants. Puis, nous le consignons sur notre liste. Le soir venu, nous pouvons effectuer quelques recherches supplémentaires quant à l’espèce observée pour en savoir un peu plus à son sujet. Le monde scientifique et analytique nous appartient.

L’aspect émotionnel de l’observation : 

L’oiseau est devant nous. Soudain, nos émotions font surface dans notre conscience. Excités, nous le trouvons beau ou merveilleux. Notre coeur émane de la joie et du plaisir à l’observer. Toutes sortes d’émotions traversent notre âme. Cette rencontre avec l’oiseau est pour nous un instant spécial. Le coeur joyeux, nous retournons à la maison ravis de cette rencontre avec cette espèce. 

L’aspect spirituel de l’observation : 

En étant près de l’oiseau, nous éprouvons de l’admiration ou de l’amour pour lui. Nous l’aimons à ce point que nous respectons son espace vital, pour sa survie. Notre compassion fait que nous nous mettons à sa place. Il a peut-être faim? Il est peut-être fatigué? Se sent-il menacé par ma présence? Que vit-il? Que ressent-il? Comment puis-je l’aider et le protéger? Notre bienveillance, c’est ce dont il a besoin. Dans cet aspect de nous-mêmes, notre conscience personnelle est sollicitée. Nos sens les plus développés font qu’on communie avec lui. Nous ressentons ce qu’il ressent. 

CONSCIENCE - COMPASSION - CONTEMPLATION - GRATITUDE

Nous sommes tous reliés les uns avec les autres. Tous les Grands Sages qui ont foulé la Terre l’affirment. Nous ne faisons qu’UN : avec cet oiseau, l’humain, la planète Terre et l’Univers. C’est vers ce but noble que nous nous dirigeons, consciemment. De prendre le temps afin de respecter la nature sous toutes ses formes, de l’apprécier et d’éprouver de la gratitude. La beauté de Gaïa est sans fin.