Par Claudette Cormier

mercredi 31 juillet 2019

Safari nocturne

Bonjour chers amis!

Avec les belles nuits chaudes que l'on a ces temps-ci, j'ai eu le goût d'explorer à nouveau le côté nocturne. Je dis à nouveau car il y a quelques années de cela, j'avais fait des inventaires de papillons de nuit dans mon ancienne cour à Saint-Fulgence. C'est si fascinant la faune nocturne. Puis, c'est plus frais aussi, ce qui fait bien mon affaire. Chez moi à Canton-Tremblay, je laisse la lumière de la galerie occasionnellement allumée ce qui attire de très nombreux papillons. Dès que ceux-ci se posent, je les photographie. Petit anecdote. Lorsque les voitures passent sur la route devant la maison, les conducteurs d'automobiles sont intrigués par ma présence. Certains deviennent suspects et ralentissent. Il faut comprendre que je photographie au flash certains papillons qui se posent sur les fenêtres. Cela donne l'impression que je suis un malfaiteur qui photographie en-dedans de la maison. Ben non! Naturaliste au travail!

Lors de ma ronde, j'ai trouvé intéressant de prendre ce petit papillon nommé Idaea dimidiata. Apprendre les noms latin est très bon pour les neurones! Ce que je ne savais pas et que j'ai vu seulement sur les photos est qu'il y avait une araignée sous la fleur sauvage (Achillée). Elle avait perçu le papillon et discrètement, l'araignée montait sur la fleur. Mais pas de chances pour elle, le papillon a changé de fleur.

L'araignée repère sa proie potentielle (C. Cormier)

L'araignée grimpe sur la fleur mais le papillon s'est déplacé (C. Cormier)

Au cours de la soirée, j'ai pris des centaines de photos. J'étais au paradis. Observer la faune nocturne est un bonheur total pour moi, sauf pour la présence des maringouins. Être dehors la nuit, je ressens un bien-être incroyable de faire ce que je fais. La seule conséquence ennuyante de l'activité nocturne est que mon sommeil est escamoté. Mes hormones du sommeil sont disparues. Je pourrais veiller toute la nuit mais il me faudrait dormir le jour, ce que je ne souhaite pas faire. Donc, mes nuits sont courtes. Mais cela vaut tellement ce désagrément. Quand je suis sur la galerie ou dans la cour à observer les êtres ailés et les autres insectes, ma joie est au comble!

Ma ronde de nuit étant terminée alors que plus rien ne bougeait à la lumière de la galerie, je n'avais pas le goût de rentrer. Je me suis donc encore promenée dans la cour arrière. Soudain, la brume est arrivée rapidement et couvrait la rivière Saguenay et la rivière Caribou. Dans la montagne de la rivière Caribou, il y a un phare, un faisceau de lumière qui pointe en direction du fjord. Un deuxième phare est dans ma cour, les deux travaillant de concerts pour les plaisanciers. L'ambiance était particulière au-dessus de la rivière Caribou. Prendre des photos de paysages la nuit est chose difficile pour moi puisque, techniquement parlant, je manque de connaissances. Malgré tout, j'ai essayé de prendre cette belle lumière du phare dans la montagne qui perçait la brume. En explorant quelques pitons sur la caméra, j'ai réussi à prendre ce que je voulais! Je suis très contente! Évidemment, j'ai jeté plus que la moitié de mes photos mais celles que j'ai réussi, je les trouve superbes. Voici donc mes deux plus belles photos d'ambiance de brume de nuit, comme je le voyais dans ma cour. À bientôt!

Ambiance mystique de brume allumée par le phare dans la montagne

Le feuillage des arbres se découpent grâce à la lumière du phare

lundi 29 juillet 2019

Un peu hautain...

Bonjour à vous tous chers amis!

Simplement un petit coucou aujourd'hui pour vous illustrer que chez les insectes, il y en a qui sont collet monté. En faisant le tour de ma cour cette semaine, j'ai tellement ri lorsque j'ai aperçu cet insecte juché sur sa feuille, haut sur pattes. Il semblait au-dessus de ses affaires. L'insecte-roi s'est laissé photographier montrant son plus beau profile en haut de ses échasses... Sa cape bleue royale et ses longues antennes courbées en coeur en tant que tiare m'ont fasciné!

Je vous souhaite une très belle journée et à bientôt!

Insecte aux allures hautains (C. Cormier)
l
La robe ailée du roi vu de derrière (C. Cormier)

samedi 27 juillet 2019

Un papillon spécial

Bonjour chers amis!

Ces temps-ci, avec la chaleur qui est bien présente, mes activités dehors sont plutôt limitées. Avant qu'il ne fasse trop chaud, je sors en matinée où je me fais un joie de parcourir le terrain autour de la résidence. Je suis toujours en quête d'insectes à admirer et à photographier. Pour le moment, mes excursions ornithologiques sont au point mort car je ne supporte guère la chaleur. Les excursions reprendront quelque part en août.

Lors de la journée du 25 juillet, je prends ma caméra et me promène dehors sur le terrain. Chaque jour est une page blanche. Que vais-je découvrir ce matin? Je me dirige vers mon banc près de la rivière Caribou. Les pivoines ont beaucoup fleuri mais leur temps d'épanouissement est déjà passé. Maintenant, ce sont les Hémérocalles qui ont pris la relève. Elles sont magnifiques!

La jolie rivière Caribou et les Hémérocalles (C. Cormier)

Une dose de vitamines de couleur vive pour les yeux et le coeur

Après avoir contemplé le paysage et les fleurs, je poursuis mon safari vers l'autre section de la cour. Comme il a plusieurs plate-bandes, ces dernières créées par l'ancienne propriétaire, je me fais une joie de regarder les fleurs et en même temps les inspecter. C'est ainsi que j'ai découvert un papillon à la silhouette spéciale. Ce papillon fait parti de la famille des Ptérophoridé. Il n'est pas rare, mais disons que peu de gens le remarque car il est très petit et habituellement discret.

Un papillon de la famille des Ptérophoridé (C. Cormier)

Il a une drôle de silhouette, n'est-ce pas? Les bras en croix, on dirait qu'il a les ailes rigides. Puis il est haut sur pattes. Et sur ses pattes, il y a des éperons, des espèces de protubérances qui semblent piquantes. Cependant, il n'en est rien. Ce papillon est un doux. Je pense que vous aimerez sont nom en anglais : Plume Moth, ou Papillon plume.C'est que les ailes secondaires (paires d'ailes du bas) possèdent une structure disons fibreuse et non écailleuse qui rappelle la structure d'une plume d'oiseau. Je joins plus bas une de mes photo d'archive d'une autre espèce de Ptérophoridé afin de vous montrer la texture des ailes.

Des éperons présents sur les pattes (C. Cormier)

Les ailes secondaires ressemblent à des plumes (C. Cormier)

Ces petites bêtes inoffensives et fragiles sont d'une grande beauté! Habituellement, les Ptérophoridés sont nocturnes mais on peut les apercevoir le jour sur des fleurs sauvages ou cultivées. En autant que la fleur est sucrée! Je vous souhaite d'en observer car ils sont vraiment mignons. Surveillez aussi vos fenêtres la nuit car ils peuvent s'y poser, attirés par la lumière artificielle.

Le Ptérophoridé qui se délecte de nectar (C. Cormier)


Regardez sa petite trompe s'agiter pour trouver du nectar (C. Cormier)

Sur ce, je vous souhaite de très belles expéditions dans votre cour ou dans votre environnement. On n'est pas obligé d'aller bien loin pour voir de si belles choses de la nature! Que le naturaliste en vous s'exprime!

Bonne journée et bonne fin de semaine caniculaire!

Claudette

dimanche 21 juillet 2019

Orages, pluie et vents

Bonjour tout le monde!

J’espère que vous allez bien? Nous voilà déjà à la fin juillet. Comme le temps passe vite! Ces temps-ci, la chaleur est au rendez-vous, oscillant près des températures caniculaires. Heureusement (pour moi), quelques fronts froids passent et font chuter le trop plein de chaleur de temps en temps.

Avec tout ces contrastes de température entre les fronts froids et les fronts chauds, il y a de l’activité dans l’air. En effet, le 20 juillet dernier au Saguenay, des orages se succédaient à la queue-leu-leu en fin d’après-midi et en début de soirée. Par contre, Germain et moi étions loin de nous douter que la météo se déchaînerait à ce point alors que deux micro-rafales arrivaient en catimini.

À un moment donné, c’est devenu très sombre à l’intérieur de la maison même si nous n’étions que sur l’heure du souper. Puis après quelques coups de tonnerre, la pluie torrentielle et les vents violents ont deferlé sur le secteur. Tellement que nous avons perdu le paysage sur la rivière Saguenay en quelques secondes seulement. Ce n’était pas beau à voir. Germain et moi regardions le spectacle en courant vers les différentes fenêtres de la résidence. Dehors, les arbres étaient très penchés par les vents et les trombes de pluie se déversaient que les micro-rafales crachaient sur nous. C’était assez impressionnant merci. On se sentait englouti par les trombes de pluie. Heureusement, plus de peur que de mal. Mais aux nouvelles, nous avons vu qu’il y avait des secteurs plus touchés où des arbres ont été déracinés et que des branches ont tombé sur des fils électrique causant des pannes dans certaines localités du Saguenay.


De la pluie mais on voit encore le paysage de l'autre côté de la rivière Saguenay


La micro-rafale qui sévit et qui bouche totalement le paysage (C. Cormier)


Après la tempête, les montagnes de cumulonimbus poursuivaient leur route vers le fjord. Ils étaient spectaculaire à regarder! Je me suis dépêchée à les photographier avant qu’ils ne quittent le coin. Vraiment superbes ces nuages. Les têtes des nuages continuaient à bourgeonner au point qu’ils traversaient des couches de nuages supérieures.


La montagne de cumulonimbus qui s'éloigne (C. Cormier)

Le bourgeonnement se poursuit de plus belle (C. Cormier)

La tête des cumulonimbus ont franchi des nuages de haut niveau (altocumulus)

Ce que j’ai trouvé beau également est que rendu au crépuscule avancé, alors que les lampadaires s’allumaient, on voyait au loin les cumulonimbus en altitude qui étaient illuminés par le soleil alors qu’au niveau terrestre, il faisait presque nuit. J’ai rarement vu cela. En prime, la planète Jupiter commençait à apparaître dans le ciel nocturne, restant stoïque au-dessus des cumulonimbus. Beau et étrange à la fois…


Montagnes blanches de nuages illuminées par le soleil au crépuscule

La planète Jupiter (point à droite) qui trône au-dessus des nuages

C'est ce que je voulais vous partager aujourd'hui... Je vous reviens bientôt! Prenez soin de vous.

Claudette

dimanche 14 juillet 2019

Libellule rare

Bonjour!

Vous vous souvenez de mon récent récit où j'avais découvert une libellule encastrée dans la fleur d'une pivoine dans le fond de ma cour? Après avoir consulté un expert en entomologie, Michel Savard en occurrence, il s'agit d'un Ophiogomphus anomalus (sans farce). La surprise était totale lorsque j'ai appris qu'il s'agissait d'une première mention pour la région du Saguenay! Des individus de cette espèce ont déjà été vus dans l'ouest du Lac Saint-Jean.

Tout ça pour vous dire que ça vaut la peine de fouiner nos fleurs et nos parterres à la recherche d'insectes et autres organismes vivants. On ne sait jamais les belles trouvailles que l'on découvrira...

La libellule dans la fleur de pivoine (C. Cormier)

L'Ophiogomphus anomalus (C. Cormier)

Alerte chez les Urubus


Ce matin, je vaquais à mes occupations à l’intérieur de la maison. À un moment donné, j'ai tout bonnement regardé en direction de la fenêtre qui donne sur la rivière Saguenay. Soudain, j’ai vu une horde d’Urubus à tête rouge qui volait à basse altitude au-dessus du chemin des Villas à Chicoutimi! Je me suis ruée dans le salon pour aller chercher dans un meuble mes jumelles et la caméra pour sortir illico sur la galerie.


La horde d'urubus qui lève au-dessus des montagnes (C. Cormier)


Ah! Je vois… La raison de cette cohue est qu’un gros Pygargue à tête blanche adulte plane lentement dans le secteur. Lorsqu’un pygargue arrive dans le coin les urubus, qui étaient posés dans les arbres le long du chemin des Villas, prennent immédiatement l’aile et se regroupent. Pas moins de 35 individus ont été comptés!


Le groupe d'urubus couronné d'un pygargue situé dans le coin supérieur gauche

Quant au pygargue, il a longuement survolé les urubus puis a perdu de l’altitude pour voler plus près du rivage. Les urubus, eux, ne savaient plus trop où aller. Finalement, le groupe s’est poussé vers le début du rang Saint-Martin, près de la station d’épuration. Lorsque le pygargue s’est éloigné, les charognards sont descendus vers le sol, peut-être dans les champs.

Les urubus volant au-dessus de la station d'épuration des eaux à Chicoutimi

Cette scène fut inattendue ce matin. J’ai fait de mon mieux pour prendre des photos afin de vous les montrer. C’est que le tout se déroulait à un kilomètre de ma résidence, de l’autre côté de la rivière Saguenay!

samedi 13 juillet 2019

Orgie d'insectes


Bonjour à vous tous!

C’est bizarre parfois… Le soir du 11 juillet dernier, je montais au deuxième étage pour aller me coucher. En haut des escaliers, il y une grande fenêtre. Rendue en haut des escaliers, j’ai freiné net sur place. Oh my God! La fenêtre était remplie d’insectes et de quelques papillons de nuit. Attirées par la lumière allumée au plafond, disons que ça grouillait pas mal fort! Puis les accouplements allaient bon train. Pour tout dire, c’était carrément orgiaque! Je ne vis pas de dédain envers les insectes mais j’ai été très impressionnée par ce que je voyais. Il y a des jours d’été où lorsque la température grimpe, cela suscite des émergences d'insectes monstres. C'était l'une de ces journées…


Une vue d'ensemble de la grande fenêtre (C. Cormier)


Les insectes grouillant sur la fenêtre. Vous pouvez aussi visionner la vidéo sur mon site sur You Tube pour obtenir une meilleure qualité d'image) (C. Cormier)


Il y avait de nombreux accouplements où les mâles se battaient entre eux

Le lendemain soir, plus rien... Les mariages ont été consommés et une prochaine génération se prépare. Vraiment spécial!

Le jour suivant, j'ai fait le tour des fenêtres pour voir de quel insecte il s'agissait. Je n'ai pas trouvé son nom encore, mais je vous montre de quoi il a l'air. Il y en avait partout autour de la maison, sur les structures et dans la végétation. Ce fut tout un phénomène au cours de la nuit nuptiale!

La petite bête en question (C. Cormier)

vendredi 12 juillet 2019

Joies ailées


Bonjour à tous!

J’espère que vous allez bien et que vous profitez de l’été et de vos vacances à plein… Côté météo, lorsque la température est caniculaire, je deviens plus casanière. Il faut dire que je ne supporte pas la chaleur et que je préfère la fraîche. Femme nordique je suis. Au cours de l’été, mes sources de joies proviennent de mon terrain et non des les plages à me faire dorer au soleil. Et je ne jardine pas non plus. Je devrais peut-être puisque les mauvaises herbes sont en train d’envahir les plate-bandes à fleurs. Mais hélas, je ne possède pas cette vocation, même si je trouve que le jardinage est une activité des plus nobles. Comme je le disais dans une autre chronique, l’un de mes plaisirs estivaux est de faire des safaris photos et d’observation d’insectes dans ma cour. Cela est source de joie pour moi. Récemment j’en ai fait un où j’ai pu faire de belles découvertes lors de ma « sortie » dehors. Le 10 juillet dernier, je me dirige vers mon banc situé près de la rivière Caribou, caméra au cou.

En route vers mon banc (C. Cormier)

En avançant sur le terrain, je n’ai pas eu l’occasion de me rendre tout de suite au banc. En effet, un papillon diurne, aux couleurs orangées vibrantes, butinait joyeusement sur des trèfles blancs au ras de la pelouse. L’espèce ne m’était pas familière. Hummm… Ké cé? Je tente une approche et commence à le photographier. Il est assez collaborateur. À bien y penser, je crois qu’il a les facultés affaiblies. Il a sans doute un trop plein de nectar ou de pollen dans l’estomac car il n’est vraiment pas farouche. Plus tard, lors de mes recherches, il a été identifié comme étant un Boloria des tourbières (Boloria eunomia en latin). Super! Il s’agit d’une nouveauté pour moi! Pas besoin d’aller me faire dévorer par les mouches noires dans les tourbières afin de l’observer, celui-ci est venu à moi.

Boloria des tourbières (C. Cormier)


Le Boloria des tourbières s'alimentant (C. Cormier)


Suite à cette belle rencontre avec cette nouvelle espèce de papillon diurne, je me dirige vers la rangée de pivoines qui se trouve près de mon banc. Ces temps-ci, les fleurs sont épanouies et vraiment magnifiques! La couleur rose saturée est un délice vibratoire pour les yeux...

La rangée de belles pivoines (C. Cormier)

Arrivée près des fleurs, je commence à les inspecter une à une dans le but d’y découvrir des insectes intéressants. Et j’en ai trouvé un! Je fus très surprise de trouver au coeur d’une pivoine une grosse libellule. Elle avait la face remplie de pollen. On ne voyait plus ses yeux. Elle non plus ne devait ne plus rien voir! Encore là, j’ai été intriguée par l’espèce. Non pas que je les connais par leur petit nom, mais je sais que je n’ai jamais vue cette espèce-là. Donc, je reprends de plus belle une séance photo. Difficile de faire ressortir la couleur jaune sur le thorax et l’abdomen du spécimen car le rose saturé de la pivoine reflète énormément sur la libellule. Mais qu’est-ce qu’il fait là au juste? Il devrait être en train de patrouiller le long des berges de la rivière Caribou. On dirait qu’il a atterrit d’urgence dans la fleur, ou bien, il s’est écrasé là. Il s’est produit quelque chose d’anormal puisque le lendemain matin, il était toujours au même endroit encastré au centre de la pivoine. Cependant, vers l’heure du midi, où je suis retournée vérifier, il était parti. Bon! Heureusement pour lui et aussi pour ma paix d’esprit.

La jolie libellule, toujours inconnue pour le moment (C. Cormier)

Plus tard durant mon excursion, j’observe un autre papillon diurne intéressant, commun celui-là, qui est situé près de ma remise. Je le connais celui-là. Il s’agit d’un Amiral (Limenitis arthemis). Juché sur une feuille d’arbuste, il se repose ou bien il digère en se mettant à l’abri du regard des prédateurs potentiels. Il est vraiment superbe! Le dessous de ses ailes ressemble à du velours satiné. Et les contrastes de noir, de blanc, d’orange et de bleu qui se mélangent harmonieusement entre eux! Ouf! De toute beauté!

L'Amiral se reposant sur une feuille (C. Cormier)

Vous comprenez maintenant mon enthousiasme de faire des safaris photo autour de la résidence. Tel un enfant, j’ai toujours hâte de découvrir les merveilles du jour qui m’attendent. Lorsque j’étais petite et également lors de ma période d’adolescence, c’est ce que je faisais, observer mon environnement. Cela m’a toujours suivi. Rendue à la soixantaine, j’éprouve le même plaisir à parcourir le terrain à l’affût de faune ailée et de la flore. La naturaliste en moi ne me quitte jamais. Je suis une grande exploratrice de ma cour, peu importe où je demeures. C’est pour dire que le bonheur simple n’est pas nécessairement très loin et inaccessible.

Le fait que je ne conduis pas de véhicule m’a naturellement amené à faire ces activités de proximités. Étant Asperger (de haut niveau), je ne puis réagir à pression et à la rapidité de décision qu’il faut prendre à chaque minute lorsqu’on est au volant d’une voiture. Je demeures moi dans un autre univers où la lenteur et la contemplation sont reines. Dans mon monde, j’ai le temps de savourer ce que je vois et ce que j’entends. J’ai le temps d’assimiler intérieurement les observations du jour, de faire le bilan de ce que j’ai aimé ou moins aimé. Les réflexions et la recherche intérieure ont beaucoup d’espace pour s’exprimer en moi, ce que j’apprécie beaucoup.

Sur ce, je vous souhaite de vivre de belles excursions autour de chez vous et pourquoi pas en compagnie de vos enfants accompagné d’un pique-nique! La nature est si riche partout, même dans des endroits où on ne pense pas trouver des choses intéressantes. Lorsqu’on y pense, la beauté est omniprésente, à chaque seconde de nos vies!