Par Claudette Cormier

dimanche 30 juin 2019

Quelques minutes dans la vie d’un Pic flamboyant


On peut très bien le nommer Pic flamboyant. C’est mérité puisque son plumage en est un extravagant. Des lignes, des pointillés, une large ceinture noire sur la poitrine, la nuque rouge… Et lorsqu’il s’envole, il laisse apparaître du jaune vif au-dessous de ses ailes. De toute beauté! Il est vraiment flamboyant ce pic, dessus et dessous! Il a été gâté par la nature.

Le Pic flamboyant femelle m'apercevant par la fenêtre (C. Cormier)

Ce pic est un amateur de fourmis. C’est pourquoi nous le retrouvons souvent au sol dans les milieux secs. Au cours de la semaine, une femelle est venue déguster des fourmis sur le terrain. J’en ai profité pour prendre des photos et une vidéo de l’intérieur de la maison pour ne pas la déranger. Elle a le bec pleine de boue en mitraillant le sol. Voyez comme elle est gourmande!


Pic flamboyant à l'oeuvre (C. Cormier)

Sorties crépusculaires estivales


Cette chronique se veut une suite logique à la celle d’avant où je parlais de mon safari photo dans ma cour. Il y a autant de belles choses à regarder le soir! Lorsqu’il n’y a pas trop de maringouins le soir, je fais une promenade près de la rivière Caribou située à la limite ouest de ma cour. Cette rivière est paisible et ajoute une touche de merveilleux dans le secteur.

Le spectacle était beau du côté de la rivière. À contre-jour, je voyais des milliers de soies de peupliers, de pissenlits et autres plantes danser dans le ciel, se déplaçant au gré de la brise au début du crépuscule. Voici une vidéo qui donne une idée de ce que j’ai aperçu comme paysage. Une jolie floconade, non pas de neige, mais de soies. Une tempête soyeuse d'été…



Les soies se meuvent doucement avec la brise (C. Cormier)


En regardant dans la même direction, le soleil couchant illuminait les feuilles vertes des peupliers. C’était un moment poétique et très beau à regarder. L’été pour moi, c’est de m’abreuver de différentes scènes naturelles. Observer, écouter et d'apprécier la nature qui est si généreuse me mène à la gratitude d’être vivante, d’avoir l’occasion de profiter des beautés que Gaïa, notre Terre-Mère nous offre à tous les jours.


Poésie végétale en fin de soirée (C. Cormier)

Le vert du feuillage s'illumine par le soleil à contre-jour (C. Cormier)

Soudain, j’ai aperçu une masse d’insectes qui était agglomérée à la cime des épinettes. Ça grouillait pas mal fort! La chaleur de ces derniers jours ont fait éclore ce qu’on appelle les mannes, des insectes qui ressemble un peu à des éphémères. Il y en avait partout finalement à la faîte des arbres…

Je vous souhaite de vivre autant de merveilleux moments avec la Nature! Ça nourrit le coeur!

Une émergence de mannes (C. Cormier)

Incroyable quantité d'insectes (C. Cormier)

Safari photos dans ma cour


Au cours de l’été, un de mes bonheurs est de faire des safaris photos dans ma cour. En effectuant le tour de la maison à deux ou trois reprises d’affilées, je demeures à l’affût de tout. Je peux être attirée par un très joli paysage, des nuages, des plantes, des fleurs, des oiseaux, ou des insectes. Tout m’intéresse! La nature, vous savez, c’est addictif!

Dans cette chronique, je vous invite à me suivre lors de l’un de mes safaris. Cette chronique sera principalement illustrée de photographies et de peu de texte. L’essentiel sera dit dans la légende des photos.

Bon safari!

Tôt en matinée, un brouillard dense se lève sur le chemin des Villas à Chicoutimi, en face de chez moi (C. Cormier)

Une magnifique rosée sur la végétation avant que le soleil ne la sublime

Des Boutons d'or, quelles belles fleurs ensoleillées! (C. Cormier)

Un Vulcain qui me surveille; j'adore l'ombrage du papillon qui s'étire 

Ce Tamias rayé semble intrigué par ma présence; il reste ainsi longtemps

Un orage approche et on voit l'avant de la cellule orageuse (C. Cormier)

Les gros Iris sont merveilleuses à contempler dans les plates-bandes

Plus qu'un merle...


Bonjour estival chers amis!

Nous voilà fermement ancrés dans la belle saison comme l’expression populaire le dit. Certes, un peu de chaleur nous fera le plus grand bien pour nos corps physique, mental et émotionnel. Ce n’est pas que j’adore les grandes chaleurs de l’été, cependant, je sais que mon corps demande à prendre une bonne dose de vitamines soleil et un peu la chaleur pour maintenir sa santé. Et ça me fait plaisir!

Chaque été, une de mes joies estivales est d’admirer les oiseaux qui quotidiennement viennent s’alimenter d’insectes sur mon terrain. J’ai l’immense plaisir d’avoir un couple nicheur de Merles d’Amérique, dit rouge-gorge par la société. Chaque jour, j’observe le mâle qui sautille et inspecte la pelouse pour en extraire insectes et vers de terre. J’aime ce merle. Il n’est pas farouche. Lorsque je suis dehors, il me regarde et ne semble pas effrayé outre-mesure. Celui-ci ne fait que se tasser un peu. Il ne garde qu’une marge de manœuvre au cas où il devait s’envoler rapidement. Quant à la femelle, elle est plus craintive que son partenaire. Je ne peux pas l’approcher comme pour le mâle.


Merle d'Amérique, le beau mâle (C. Cormier)

Ah, les merles… Tout le monde les aime. Et avec raison. Au printemps, lorsqu’ils arrivent, c’est la fête pour les humains car nous savons que le printemps est bel et bien arrivé. Et quelle joie de les voir sautiller sur nos pelouses, dos droit, le gros bedon orange saillant, pour ensuite s’arrêter brusquement et arracher du sol un vers de terre qui, ce dernier, résiste à se faire dévorer.


Un beau bedon de merle! (C. Cormier)

Voir des merles me remémore de bons souvenirs. Sans le savoir, c’est ma mère qui m’a initié à l’ornithologie. Un jour d’avril, lors de mon adolescence, j’entends ma mère crier dans la maison, me sollicitant : « Vite! Viens voir! » elle criait pour que je l’entende. J’étais au deuxième étage et j’ai descendu illico me demandant ce qui se passait de si urgent. Par la fenêtre de la porte d’entrée, elle me pointe du doigt un merle qui s’alimente sur la pelouse chez le voisin. Elle me dit : « Regardes! Un rouge-gorge! ». J’avoue que j’étais un peu surprise de l’intensité qu’elle émettait devant l’observation d’un simple oiseau. Ben oui… un merle et après? Je ne savais pas que dans les quelques années qui allaient suivre, j’allais être plus intense qu’elle et devenir l’ornithologue que je suis maintenant. Mon initiation est donc venue de ma mère. En faisant une rétrospection, je lui dois l’intérêt pour les oiseaux et j’hérite de son intensité, pour le meilleur et pour le pire.

Ma mère, qui est décédée depuis plusieurs années maintenant ainsi que mon père, j’aurai toujours dans mon esprit ce souvenir simple mais impérissable. Je lui rends hommage chaque fois que j’observe un merle. En bon acadien, car mes parents venaient de Moncton au Nouveau-Brunswick, je lui dis « Thanks, Mom! Love ya! I miss you! »

lundi 24 juin 2019

Le bourdon hyperactif

Le 17 juin dernier, je faisais un safari photo dans ma cour. Quoi de plus agréable que de faire le tour des plates-bandes à fleurs afin de voir s'il n'y aurait pas d'insectes à photographier. Dans une talle de Myosotis, j'ai remarqué qu'un bourdon se déplaçait rapidement et d'une façon erratique au-dessus des fleurs. Plus je l'observais, plus je le trouvais comique. Celui-ci semblait avoir fait un overdose de pollen ou de nectar. Il se posait un bref instant sur une fleur pour s'éjecter sur une autre. Il a fait de la trampoline un bon moment. Aucune structure dans sa recherche...

Je joins à cette chronique deux vidéos qui va vous donner une bonne idée de ce que j'ai vu ce jour-là concernant ce bourdon fou! Des images valent mille mots comme le dit l'expression!

Le bourdon fou faisant de la trampoline (C. Cormier)


Suite de l'exercice de trampoline (C. Cormier)

Sphères soyeuses


Bonjour à tous!

En ce début de saison estivale, vous allez peut-être me dire que j’écris sur un drôle de sujet. Avez-vous eu sur votre pelouse votre lot de pissenlits? Pour bien des gens, les pissenlits sont une horreur car elles sont très abondantes et agressives dans leur croissance. Cet état de fait empêche la pelouse d’être parfaitement uniforme. Il est très difficile de se débarrasser de cette plante. Le sujet de cette chronique est le donc pissenlit. Par contre pour aujourd’hui, je vais m’attarder sur le stade lorsqu’elles rentrent en phase de graines. Soyons un peu poétiques!

Qui n’a pas déjà pris un pissenlit dans sa main et souffler fort les soies pour faire s’envoler les petits parapluies soyeux dans le vent? On dirait que c’est inné chez l’humain, chez les enfants surtout, de faire ce geste. Chaque été, je m’émerveille devant les sphères de pissenlits. Il y a d’abord l’architecture intéressante de la plante qui comporte une boule fait de soies blanches et nacrées. Si l’on regarde de plus près, on constate que leurs graines sont situées au bout de ces soies. Et chacune des graines est plantée dans un coussin au centre de la plante. C’est génial comme concept! Et lorsque les graines sont fins prêtes, Éole se charge de les faire voyager aux quatre vents. Toute une aventure pour les graines! L’année dernière, j’ai vu dans un parc une rafale soudaine d’un vent fort s’abattre sur un groupe de pissenlits. Pendant quelques secondes, il y a eu un tourbillon blanc devant moi! Que c’était beau! De voir les éléments de la nature s’entre-aider de la sorte comme une machine bien rodée est une chose fantastique.

Graines de pissenlits prêtes pour le grand voyage (C. Cormier)

Chaque graine située au bout des soies est imbriquée au centre de la sphère

Puis ce que j’aime contempler est un champ où il y en a des centaines voir des milliers de pissenlits. Admirer les sphères à contre-jour, alors que chaque boule de soie s’illumine au soleil est une scène absolument merveilleuse! Comment ne pas trouver cela beau, je me le demandes?

Boules de soies (C. Cormier)

De soies de pissenlits accumulées entre des feuilles d'une bardane attendant le vent

dimanche 23 juin 2019

Avoir la tête dans les nuages


J’adore les nuages… Chaque fois que je me lève le matin, je regardes le ciel. Et lorsque je vais dehors, je me fais un devoir de contempler les fleurs du ciel que sont les nuages. Je ne sais pas pourquoi je voue un culte presque à l’observation des nuages. J’imagine que je suis née avec cette programmation divine de les admirer, de les identifier et de les aimer. Et ce n’est pas moi qui va s’en plaindre! Au contraire, je ressens de la joie à les voir traverser l’azur!

De magnifiques cumulus suspendus dans le ciel (C. Cormier)

Et que dire des couchers de soleil! Il devrait exister un dictionnaire pour décrire ce que l’on voit de merveilleux dans le ciel en fin de soirée. Les nuages rendent les couchers de soleil si intéressants, si beaux, si riches en couleurs.

Dans cette chronique, je vous partage quelques photos prises en juin à différentes dates. Venez avec moi faire le tour de paysages cotonneux et colorés!

Ce très beau coucher de soleil a été photographié à Saint-Fulgence (C. Cormier) 

De chez moi, le soleil illumine les montagnes du rang Saint-Martin en fin de soirée

De chez moi encore, les rayons du soleil couchant frappent sur les fenêtres d'édifices à Chicoutimi

La dance du swing


C’était au début juin de cette année… J’allais fréquemment faire des séances de contemplation sur mon banc situé aux abords de la rivière Caribou à Canton-Tremblay. À cet endroit bucolique, une dizaine de Chevaliers grivelés déambulaient joyeusement sur les berges de la rivière. Les chevaliers lançaient souvent leur doux cri « huit-huit-huit… » qui résonnaient contre le flanc de la montagne. Les oiseaux traversaient fréquemment le cours d’eau, marchant sur une rive, puis s’envolant pour aller sur l’autre rive. Ils se tenaient ensemble, tricotés serrés. J’avais l’impression que les individus faisaient connaissance. La période de séduction était visiblement à l’oeuvre. Cela attendrissait mon coeur de les voir agir et de les entendre aussi.

Je me souviens de la première fois où j’avais vu le Chevalier grivelé. C’était en 1981, mon année de baptême comme ornithologue. Lorsqu’on m’avait pointé du doigt cet oiseau qui se déplaçait sur les abords d’un marais maintenant défunt à Arvida, j’ai ris pendant une semaine.

Avez-vous déjà vu le Chevalier grivelé? Il se brasse constamment le train arrière. Je ne connais pas la raison de ce phénomène, mais ça fait drôlement sourire. 

Je joins donc à cette petite chronique une vidéo du Chevalier branle-queue, son ancien nom, prise sur le bord de la rivière Caribou. J'espère que cela vous apportera également un sourire comme cela l'a fait pour moi.



Le Chevalier grivelé à l'oeuvre dans la dance du swing (C. Cormier)

vendredi 21 juin 2019

Célébration et confettis


Nous sommes le 21 juin 2019. Aujourd’hui marque le début officiel de la saison estivale. À mon lever ce matin, en regardant par la fenêtre, je constate que le soleil brille à plein feux dehors. La rivière Caribou situé à côté de la maison et la rivière Saguenay qui est devant la résidence sont des miroirs. Pas l’ombre d’une brise à l’horizon. J’enfile donc mes vêtements et sans déjeuner, je file dehors. Avant d’entreprendre une marche matinale, je hume le parfum enivrant des fleurs de lilas présents dans la cour. Déjà quelques insectes tournent bruyamment autour des bouquets floraux pour s’y abreuver. Quelle magnifique matinée!

J’entreprends donc ma marche sur l’accotement de la route Tadoussac en direction de la halte routière Valin. À quelques pieds sur ma gauche, le trafic lourd et bruyant. À quelques pieds sur ma droite, la rivière Saguenay, l’eau, les montagnes et l’air marin. Une narine qui hume le gas et le diesel, et de l’autre narine, l’air marin. Mon corps est au centre des deux univers complètement opposés, soit l’agitation citadine et la paix et la splendeur que procure la nature.

Sur ma gauche, je tente de faire abstraction des voitures et des camions qui passent à des vitesses vertigineuses à quelques pieds de moi. Sur ma droite, j’admire le magnifique paysage du fjord et me concentre sur sa beauté en faisant silence en moi. C’est cela ma vie, soit de vivre entre deux univers, entre deux mondes. Je m’accroche à tout ce qui est beau dans ce monde de fou. Je m’abreuve de beautés qui alimentent le cœur et qui procure de la paix et de la joie.

J’arrive enfin au début du sentier pédestre qui mène à la halte routière. Là, je fais une belle immersion dans la nature. Le bruit des véhicules s’estompent peu à peu pour laisser la place aux chants des oiseaux que je peux maintenant entendre. Parfois, je m’arrête pour savourer ce moment de présence à être dans la nature. Je baigne dans cette énergie d’amour et de paix provenant de Gaïa, notre Terre-Mère. Comment? Vous me trouvez trop ésotérique? Sachez que je suis à jeun, que je ne bois pas et que je ne fume pas! Simplement que je suis une grande hypersensible et que je ressens certaines énergies ambiantes. Du normal pour moi.

En marchant lentement, j’observe en passant les plantes sauvages, les oiseaux et les papillons. Finalement, je me rends jusqu’au stationnement de la halte routière. Ensuite, je reprends le chemin inverse sur le sentier. Sur le parcours, il y a des bancs de parc. M’asseoir près de la rivière Saguenay est l’un de mes grands plaisirs pour la contemplative que je suis. Je m’assieds donc et prend quelques respirations pour me centrer et faire le vide dans mon esprit. Il y a un Bruant à gorge blanche posé sur la cime d’un petit arbre à mes côtés. Sa silhouette se découpe bien à contrejour. Je le vois chanter à pleine gorge, la tête basculée vers l’arrière. Les notes solennelles de son chant percent l’air. J’esquisse un sourire à le voir faire. Puis je me concentre sur la vue que j’ai sur la rivière Saguenay. De la brume sèche est visible au-dessus de la rivière, puisqu’il commence à faire chaud. Au large, un Plongeon huard lance son cri mélancolique. Que c’est beau!

Soudain, des pétales de fleurs tombent en confettis sur ma tête et sur mes épaules. Que se passe-t-il? Je lève ma tête pour savoir d’où proviennent les pétales. Oh! C’est une reine bourdon qui, parcourant la corolle de fleurs d’un Amélanchier au-dessus de ma tête, qui fait tomber les pétales! Drôle d’affaire que les pétales tombent sur moi et pas à côté du banc… Ahhhh! Je viens de comprendre! C’est Gaïa qui m’envoie ces pétales! Il s’agit d’une célébration, de la venue officielle de l’été! Peu après, je repars le sourire aux lèvres en conservant précieusement en moi cet instant magique. Pour mes qualités imaginatives, je vous rappelle que je suis toujours à jeun… Je manque peut-être de caféine, mais sans plus.

Fleurs d'un prunus (C. Cormier)

Je suis en route afin de retourner chez moi. Mais avant, je m’arrête à un petit casse-croûte. Un bon déjeuner et une carafe pleine de café m’attendent chez les propriétaires hyper-sympathiques. C’est pour moi une autre façon de célébrer la venue de la belle saison en m’offrant un repas au restaurant. L’estomac rassasiée, je me dirige maintenant vers ma résidence en regardant le ciel et les différents types de nuages. Il faut savoir que je suis également chasseuse (identificatrice) de nuages. Je dois ajouter ici que je ne les peltes pas comme dit l’expression. Pelleter les nuages veut dire en quelque sorte d’en fumer du bon en usant trop son imagination! Bien oui… Je suis compliquée et je m’assume. Je suis naturaliste, ornithologue, entomologiste amateur (adeptes de papillons nocturnes), artiste, Asperger de haut niveau, philosophe, photographe et vidéaste amateur, écrivaine et ésotérique sur les bords. Un beau mélange que je célèbre aujourd’hui en compagnie de Gaïa. C’est elle qui m’a conçu, qui m’aime telle que je suis et qui me comprends parfaitement. Mère-Nature… Que je t’aime!

Bon solstice tout le monde et bon été! Bonne lecture également de mes petites chroniques!

lundi 17 juin 2019

Nuage cornu

Bonjour à vous tous! Voici une petite chronique amusante...

Je paris que vous n'avez jamais vu un nuage cornu comme celui-ci! Le 7 juin dernier, je voyais dans ce nuage une immense sauterelle qui trônait au-dessus de la montagne de la rivière Caribou à Canton-Tremblay. Et vous? Que voyez-vous dans ce gros cumulus? Bonne journée et à bientôt!

Cumulus cornu (C. Cormier)

Festival de la paruline

C'était le 5 juin 2019. Derrière chez moi, il y a un très petit étang qui se rempli d'eau de pluie le printemps et qui s'assèche au cours de l'été. Un parfait incubateur à maringouins cela dit. Tant pis pour moi, mais tant mieux pour les parulines qui ont découvert cet endroit! En effet, les moustiques ont attiré quelques espèces de parulines qui ont profité de la manne maringouine (un nouveau mot inventé par moi). Faut dire que le printemps froid que nous avons eu a occasionné ce genre de scène. Puisque les bibites ne volaient pas haut, les parulines s'alimentaient souvent au sol pour chasser les insectes.

Dans cet étang que je vous ai mentionné en introduction, des Parulines tigrées se chamaillaient entre elles afin de protéger leur aire d'alimentation. Du calme les parulines! Il y a de la place pour tout le monde! Pendant une bonne trentaine de minutes, je suis restée immobile et me suis fait oublier afin de croquer sur le vif ces quelques photos et vidéo. Parmi les Parulines tigrées, une Paruline à tête cendrée faisait discrètement le tour de l'étang et passait près de moi.

Ces deux espèces de parulines sont magnifiques dans leur plumage nuptial. On observe chez elles des couleurs jaunes pétant, du roux intense, du vert feuille, du gris cendré qui contraste merveilleusement avec du noir. De plus, les motifs s'agencent tellement bien entre eux. Elles sont vraiment belles nos parulines. Ce sont des oiseaux tropicaux qui nous arrivent du Sud qui ajoutent une touche de couleur et de chaleur dans notre printemps froid et nordique. 

Une Paruline tigrée, un mâle, posée dans l'étang (C. Cormier)

La paruline fait le guet d'insectes (C. Cormier)


La Paruline tigrée en mode chasse d'insectes (C. Cormier)

La belle Paruline à tête cendrée (C. Cormier)

En passant près de moi en chassant les insectes (C. Cormier)

Bec sucré

Je me lève au matin du 13 juin dernier et regarde dehors en direction de l'auge à colibri. Hum? Sur un côté de l'auge, je vois un oiseau qui est posé dessus. Me demandant bien ce que cela pourrait bien être, je prends mes jumelles pour y voir de plus près. Oh! Un Pic mineur. Mais qu'est-ce qu'il fait là sur l'auge, me suis-je demandée? Drôle de place pour se percher. Soudain, je réalise que le pic s'est posé sur l'auge pour se gorger en nectar! Je ne savais pas que les pics avaient le bec sucré... Voilà une nouveauté dans ma carrière d'ornithologue. Comme bien des gens, j'ai déjà observé des Parulines tigrées faire cette maneouvre au printemps, mais des pics qui boivent du nectar... il s'agit d'une première me concernant.

Je vous présente une photo et un clip de la scène inusitée dont j'ai été témoin lors de cette matinée-là. 

Pic mineur au bec sucré (C. Cormier)


Pic mineur se gorgeant de nectar (C. Cormier)


Paysage saguenéen

Nous sommes si chanceux nous les gens de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Les paysages que nous avons ici sont époustouflants! Qui peut se vanter d'admirer les deux grands plans d'eaux qui font la fierté de chez nous en parlant de la fabuleuse rivière et le fjord du Saguenay ainsi que le superbe lac Saint-Jean qui ressemble au fleuve Saint-Laurent? Oui... Nous sommes très gâtés en paysages extraordinaires régionaux.

Chaque jour, je regarde l'horizon le long de la rivière Saguenay. Le paysage change constamment. Jamais pareil d'une journée à l'autre. Parfois, ça change en quelques heures avec les aléas de la météo. La pluie, le vent, la neige, la brume, les nuages, la marée, les tempêtes, etc. Le paysage n'est jamais banal, jamais statique.

Je souhaite vous partager une photo que je trouve jolie prise le 11 juin dernier de chez moi (Canton-Tremblay). Il y a des fois où le paysage ressemble à une peinture. Mère-Nature fait de l'art. Je suis là pour admirer ses oeuvres grandiose qui touchent ma sensibilité et humaine et artistique.

Telle une fresque (C. Cormier)

Averses de pluie dans le fjord le 7 juin 2019 (C. Cormier)

Bonne pleine lune!

Bonjour chers amis! Je ne sais pas si vous dormez bien ces jours-ci? Peut-être que les rayons lunaires pénètrent dans votre chambre à coucher et vous empêchent un peu de vous assoupir... Moi, ça m'arrives souvent lors de la période de la pleine lune. Le sommeil vient moins vite.

Pour vous informer de ce qui se passe là-haut dans le ciel nocturne, la pleine lune est aujourd'hui le 17 juin 2019. Hier soir au crépuscule, à la veille de sa plénitude, la lune était majestueuse à sa montée à l'horizon. Une belle et grosse lune que les gens voyaient facilement le long de la rivière Saguenay. Devant chez moi à Canton-Tremblay, des véhicules s'arrêtaient brusquement le long de l'accotement de la route. Ils débarquaient rapidement pendant quelques minutes afin d'immortaliser ce moment solennel avec leur caméra ou leur téléphone cellulaire. Moi aussi je suis sortie sur la galerie pour prendre ces quelques photos tellement la lune était charismatique. Peu après, la lune s'est fait engloutir par les nuages.

Montée de la pleine lune (C. Cormier)

La lune dans toute sa splendeur (C. Cormier)

Je ne sais pas si vous vous intéressez aux astres, mais remarquez sur la première photo le petit point blanc à droite de la lune. C'est la planète Jupiter. Dans le jargon astronomique, ils appellent cela une conjonction, soit la rencontre entre deux astres qui, vue de la Terre, semblent proches. La conjonction ne dure parfois qu'une nuit.

Si vous avez une paire de jumelles ou un télescope, je vous invite à admirer la lune et Jupiter.  Chaque soir lors du crépuscule, la grosse planète est très visible à l'horizon sud-est, bien sûr lorsque le ciel est dégagé. Vous ne pouvez pas la rater tellement elle brille fort dans le ciel. Elle sera là quelques temps. Aux jumelles, on peut voir jusqu'à quatre de ses lunes qui sont bien alignées près de la planète. Durant la nuit, il faudra trouver Jupiter au-dessus de notre tête.

Je vous souhaite une bonne journée de pleine lune!

Claudette


samedi 8 juin 2019

Journées grivoises

Non, je ne bois pas. Je ne fume pas non plus. Mes excès grivois sont à observer les trois espèces de grives qui s’alimentent sur mon terrain depuis deux semaines, de la fin mai jusque dans la première semaine de juin. Chaque jour, les grives sautillent sur la pelouse à la recherche d’insectes. J’en ai compté jusqu’à huit un matin. Une amie à moi en avait quatorze chez elle! Elles sont si belles, mais très timides.

En fait, les grives font parties de la famille des merles. Ces oiseaux se comportent et bougent de la même façon. Bec en l’air, un peu hautain, sautillent sur quelques pas, basculent la tête sur un côté, picorent un insecte au sol, redressent le port physique et reprennent la manœuvre d’une façon erratique. Ce sont des petits merles bruns à la poitrine joliment picotée.


Grive à dos olive s'alimentant sur la pelouse (C. Cormier)

Il est toujours intéressant de les observer, pour le plaisir de les voir faire bien entendu, mais aussi pour l’aspect identification. C’est l’occasion en or de se faire l’œil sur les critères d’identification. En les inspectant un à un, on peut avoir des surprises, comme c’est arrivé le 27 mai dernier. Une rare Grive à joues grises s’est immiscée dans le groupe d’oiseaux.

Je vous illustre trois photos qui démontrent les trois espèces de grives qui s’alimentaient sur la pelouse. La même posture des trois oiseaux sur les photos vous fera voir d’un coup la différence de plumage entre les espèces. Les photos sont toutes prises au travers des fenêtres. Cela fait que les photos sont un peu floues mais cela m’a permise de les prendre de plus près car elles sont très timides. Les grives partent se cacher dès qu’elles détectent un mouvement suspect.

Grive fauve avec son plumage roux uniforme (C. Cormier)

Grive à dos olive, plumage brun terne mais porte des lunettes chamois autour des yeux

Grive à joues grises, plumage terne mais ne porte pas de lunettes chamois, seulement un petit tour blanc autour des yeux (C. Cormier)

Pour terminer cette chronique sur les grives, deux Grives à dos olive s’affairaient à chasser les insectes dans une cavité creuse d’un érable. Ils revenaient souvent à cet endroit. Plusieurs disputes ont eu lieu entre les individus qui, bec et ongle, clamaient cette aire d’alimentation.



Deux Grives à dos olive qui fouillent la cavité d'un érable (C. Cormier)

Pas de bonne humeur!


Pas moi… plutôt lui qui est de mauvaise humeur. Je fais référence aux Colibris à gorge rubis qui viennent d’arriver de migration à la fin mai. Le temps froid de nos contrées nordiques doit leur faire regretter la chaleur de l’Amérique du Sud! Disons que les deux ou trois femelles qui se sont disputées l’auge à nectar ne semblaient pas apprécier la froidure. Et avec cause! Même nous, nous avons remarqué la cruelle absence de la chaleur depuis le début du printemps. Ce n’est vraiment pas facile pour les oiseaux insectivores qui sont en survie lors de revers météorologiques. J’éprouve tant d’admiration pour les oiseaux et leur capacité de rebondir devant les aléas du climat! Ils sont fait forts, plus que nous! Les photos et vidéos sont prises au travers d'une fenêtre ce qui explique le petit flou sur les photos.

La madame n'est pas de bonne humeur... (C. Cormier)


Colibri femelle se délectant de nectar et qui prend une pause (C. Cormier)


Son plumage est gonflé à bloc pour se protéger du froid (C. Cormier)

Bleu ciel, bleue nuit


C’était le 1er juin dernier… Germain et moi revenions à la maison. Pendant qu’il stationnait la voiture, j’ai aperçu une tache bleue qui s’éloignait du véhicule et qui s’est posée sur une branche d’arbre dans notre cours. J’ai illico demandé à Germain de cesser sa manœuvre de recule et de sortir ses jumelles. Je prends les optiques pour découvrir un magnifique Merlebleu de l’Est! Qu’il est beau!

Rapidement, nous sommes rentrés tout doucement dans la maison pour ne pas l’effrayer. Pendant quelques heures, nous l’avons admiré sous toutes ses coutures et observé ses comportements. Celui-ci s’alimentait toujours de la même façon. Il se servait de quelques perchoirs favoris tels les câbles électriques ou des branches d’arbres dénudées d’un frêne pour faire le guet d’insectes. Lorsqu’il repérait des insectes, il se lançait sur la pelouse pour les capturer. Puis, il remontait sur un de ses perchoirs. Il a fait cela toute la soirée. Observer un merlebleu d’aussi près, dans notre cours par surcroît, fut une belle expérience.

Merlebleu effectuant le guet d'insectes (C. Cormier)

Il a repéré un insecte et s'est jeté au sol (C. Cormier)

Photo floue mais oh! de belles couleurs sur l'oiseau! (C. Cormier)

Avant le coucher du soleil, je suis sortie dehors. Je me suis cachée derrière un lilas pour l’observer de plus près. Au bout d’une dizaine de minutes, le merlebleu se percha sur les câbles électriques, chanta de belles notes mélodieuses et s’élança vers le ciel. Je l’ai vu prendre rapidement de l’altitude. L’oiseau bleu a migré sous mes yeux dans le ciel crépusculaire, direction nord-ouest! Je l’ai regardé tant que je le pouvais, jusqu’à ce qu’il ne devienne qu’un tout petit point qui a disparu dans l’azur couchant.

Ce fut un moment inoubliable que j’ai vraiment trouvé magique...

Une adorable scène


La soirée était splendide en ce 5 juin 2019. C’était trop tentant d’aller prendre une marche de santé sur la piste cyclable à Saint-Fulgence. J’étais accompagnée de mon homme, Germain. Tranquillement, nous marchions sur le sentier à observer la nature soit les oiseaux, les insectes et les plantes sauvages. Nous humions les parfums provenant des peupliers et des sureaux qui embaumaient l’air partout. Ce sentier est vraiment beau et agréable à entreprendre. Mon seul regret est qu’il n’est pas assez long!


Une partie de la piste cyclable à Saint-Fulgence (C. Cormier)

Arrivés sur le bord du marais de Canards Illimités, un mouvement près de nous a captivé notre attention. Tiens, tiens… Voilà notre première couvée de canards de l’année. Un Canard colvert femelle s’alimente accompagnée de ses sept adorables poussins! Il est fréquent d’observer les premières couvées à la fin mai ou au début juin en région. À rebours, cela veut dire que la femelle a dû pondre ses œufs quasiment sur un tapis de neige lors de ce printemps tardif! Je vous partage une vidéo dont il faut regarder jusqu’à la toute fin… Il y a toujours des retardataires!



La couvée de Canards colverts (C. Cormier)

Bernaches cravants à l’horizon!


Hier midi, j’étais tout bonnement en train d’écouter les nouvelles à la télé en dînant. Soudain, j’ai aperçu par la fenêtre un groupe d’oiseaux, comprenant une soixantaine d'individus, volant rapidement au-dessus de la rivière Saguenay. J’ai immédiatement reconnu l’espèce à leur type de vol. Il s’agissait de Bernaches cravants en migration! Chaque printemps, ces petites bernaches aux mœurs marines partent de leurs aires d’hivernation le long des côtes américaines dans l’océan Atlantique, se déplacent vers le nord et font halte sur le fleuve Saint-Laurent. Lorsque leur horloge interne se déclenche, plusieurs groupes de ces bernaches migrent via le fjord du Saguenay. Le fjord est un corridor naturel pour plusieurs espèces d’oiseaux aquatiques en migration. À leur sortie du fjord, les oiseaux passent par les localités bordant la rivière Saguenay.

Les Bernaches cravants volant au-dessus de la rivière Saguenay

Les groupes de bernaches volent entre Saint-Fulgence et Chicoutimi en faisant quelques allers et retours entre les localités nommées. Puis, elles se branchent sur leur boussole intérieure pour finalement prendre la vallée de la rivière Caribou ou la vallée de la rivière Valin. À cette étape de leur migration, les bernaches lâchent les eaux marines et filent à l’intérieur des terres, direction nord!

Quand on les voit voler, on pourrait penser observer des canards. Ça ressemble effectivement à des gros canards ou à des macreuses. Mais il n’en est rien! Ces bernaches volent vite et n’adoptent pas une formation en V comme leur cousine Bernache du Canada. Les Bernaches cravants volent d’une façon désordonnée, tantôt en boule, tantôt une ligne en M. C’est toujours un plaisir de les revoir chaque printemps et seulement le printemps. En effet, car à l’automne, les Bernaches cravants utilisent une autre route migratoire pour se rendre sur leurs aires d’hivernage à l’automne. Il faut donc les prendre lorsqu’elles passent au printemps, à partir de la fin mai et au début de juin!


Bernaches cravants en migration (C. Cormier)

mercredi 5 juin 2019

Brume matinale

Bonjour à tous!

Je pensais à cela ces jours-ci... Pour un certain temps, je vais mettre sur mon blogue de petites chroniques à la fois. Lorsque vient le temps d'écrire un texte, j'ai souvent plusieurs éléments en même temps ce qui demande beaucoup de mon temps. J'ai le goût de m'alléger la vie un peu, ce qui est chose normale. 

L'un de mes beaux plaisirs de fin de printemps et de l'été est de prendre des photographies de brume. La brume dégage pour moi une atmosphère mystérieuse où le temps semble suspendu. J'aime voir la brume jouer avec le paysage. Les montagnes apparaissent, puis disparaissent. L'ondulation vaporeuse caresse la nature et l'humidifie avant que le soleil ne vienne la transpercer de ses rayons et la sublimer. 

Cette photographie a été prise de chez moi à Canton-Tremblay (Saguenay) le 26 mai dernier. Je regardais en direction du chemin des Villas à Chicoutimi, ce chemin étant situé sur la rive sud de la rivière Saguenay. Les résidents ne voyaient pas le magnifique paysage que je voyais de leur chez-eux.

Brume matinale (C. Cormier)

Profitons de l'été et des belles journées, quelles soient chaudes ou frisquettes! Je vous reviens très bientôt pour une autre chronique!