Cette page sera ma tribune pour partager mes observations d’oiseaux et de beautés de la nature, pour décrire des comportements intéressants et même philosopher parfois sur certains thèmes. Je vous invite donc à lire mon journal de bord, à vivre avec moi la vie passionnante dans la nature!
Je ne sais pas si hier soir (12 août) vous avez vécu du temps orageux...? Ici à Canton-Tremblay, ça brassé pas mal fort. Il y a eu deux phases orageuses. C'est la première phase dont je vais parler. En effet, durant le crépuscule avancé, je voyais à l'horizon sud un gros cumulonimbus actif. Il y avait de nombreux éclairs dans cette cellule orageuse. Grâce à la vidéo, j'ai pu prendre quelques éclairs. Ce ne fut pas facile car la caméra avait de la misère à faire la mise au point puisque nous étions en chien et loup. J'ai trouvé particulier le fait que la lune croissante était présente dans le ciel et dominait la scène orageuse. Vraiment beau.
Cellule orageuse avec la lune qui domine le ciel tout près (C. Cormier)
Orage actif avec ses éclairs (C. Cormier)
En terminant, je suis en réflexion à savoir si je vais poursuivre ce blogue. Voyez-vous, j'ai l'impression de m'écrire. Lorsque je vais voir les statistiques sur le blogue et que seulement une petite poignée de personnes suivent mon blogue, disons que la motivation en prend un coup de mon côté. Je suis toujours à l'affût de ce que la nature a à offrir de beau et de magnifique pour ensuite vous partager ce dont je suis témoin. Mais quand cinq à dix personnes seulement me lisent, je me dis que mon produit n'est pas tellement en demande. Mon travail et mes efforts ne sont pas valorisés. Je suis déçue du manque d'intérêt d'autrui face à la beauté de la nature. Et moi qui adore vous écrire et partager ce que je vois. Vous comprendrez donc que je mettrai ailleurs mes énergies et mon temps. Pour mes lecteurs, je vous remercie du fond de mon coeur pour votre fidèlité. Vous m'avez suivi pendant des années. Je chéries ces moments ensemble. Merci de votre présence bienveillante et de votre amour de la nature. Continuez de vous émerveiller! C'est grâce à cela que petit à petit nous rendrons ce monde meilleur!
Hier soir, j'avais allumé la lumière sur ma galerie dans le but d'aller recenser les papillons de nuit. Cependant, ce fut extrêmement tranquille avec peu d'êtres ailés se pointant à la lumière. Je savais pourquoi. En effet, lorsqu'il y a des cellules de pluie proches du secteur et que la pression atmosphérique est à la baisse, les papillons restent à l'abri des intempéries qui s'en viennent. Les recenseurs restent donc seuls comme des andouilles sous leur ampoule de lumière.
Devant le fait accomplie, je me suis concentrée sur la lune, présente entre des bandes de nuages. Près d'elle, la planète Jupiter dites la magnifique. Ce soir, il y a une conjonction. C'est le terme que astronomes utilisent lorsque deux astres se rencontrent. Bien entendu, il s'agit de notre point de vue terrestre. Les deux astres ne sont pas proches du tout dans l'espace. Mais de notre perception terrestre, on dirait que c'est le cas. Une pure illusion qui est fort jolie!
Je vous partage des photographies nocturnes qui vous donneront une bonne idée de l'ambiance qui régnait hier soir dans la voûte céleste. Il y avait un petit air mystérieux. C'est le genre d'ambiance où, si j'avais papier et crayon, j'aurais écrit des textes ou des poèmes.
Que votre journée soit douce et agréable et à la prochaine!
La lune un peu voilé par la présence de cristaux de glace en haute altitude (C. Cormier)
On dirait deux mains nuageuses qui attrapent la lune (C. Cormier)
Jeux de nuages s'amusant avec la lune (C. Cormier)
Ces jours-ci, en faisant le tour de ma cour, j'ai eu le plaisir d'observer plusieurs Parulines flamboyantes. Je pense qu'il y a eu deux nichées de cette espèce puisque j'en ai estimé entre huit et dix individus. On peut dire que les adultes sont extrêmement occupés à nourrir la marmaille qui lancent des petits cris sonnant à longueur de journée. Voir les adultes donner la béquée est chose attendrissante. Les deux prochaines photos sont floues ainsi qu'à contre-jour, mais ça dit ce que ça dit! J'ai tellement eu de la difficulté à les prendre en photo car les oiseaux bougeaient constamment.
La béquée entre un parent mâle au juvénile (C. Cormier)
Le juvénile a reçu une petite chenille (C. Cormier)
Un juvénile qui explore son environnement (C. Cormier)
Puis par un matin brumeux, la rosée était magnifique sur la pelouse. On y découvre facilement les toiles d'araignées au sol et dans les arbres. Il y a en une qui m'a particulièrement intéressé. Un long brin d'herbe arqué, qui portait à son sommet une grosse goutte d'eau, m'a intrigué. En m'accroupissant, j'ai compris que le brin d'herbe était retenu par quelques fils d'araignée. J'ai trouvé cela très beau. Ne trouvez-vous pas que la forme de la toile et le brin d'herbe penché ressemble vaguement au stade olympique à Montréal?
La toile d'araignée remplie de rosée (C. Cormier)
Le brin d'herbe avec sa goutte de rosée arqué retenu par des fils d'araignée
Puis en attendant de reprendre les excursions ornithologiques à l'automne, je suis pour le moment 100% papillons. Connaissez-vous le site iNaturalist? Depuis cet été, je transfère des centaines de mes photos de papillons de nuit des tous mes inventaires faits à Saint-Fulgence. Je mets également mes observations de cet été où je demeures à Canton-Tremblay. Les safaris diurnes et nocturnes ont été satisfaisant!
Vous savez, je ne serai pas éternellement là. Grâce à un bon conseil d'un ami, j'ai choisi ce site afin d'ajouter tout mon héritage scientifique dans l'Atlas des papillons de nuit du Québec sur iNaturalist. Vous pouvez visiter le site sans vous inscrire. Même que, si vous tapez mon nom dans la petite loupe verte en haut de la page d'accueil (Claudette-Cormier), vous pourrez visiter ma page. Rendu sur ma page, un peu plus bas à gauche, vous avez le choix de cliquer sur « carte; grille; liste ». Cliquez sur Grille. Vous verrez mieux mes photos de papillons. Ce site est tellement populaire que plusieurs ornithologues y ont également adhéré. C'est sans frais. Le but de iNaturalist est de mettre des photos de tout organisme vivant de la planète. Vous pouvez même le consulter pour fins de recherche scientifique. Vraiment bien conçu et bien pensé par son inventeur. Un site fait par un naturaliste pour les naturalistes.
Sur ce, je vous souhaite du bon temps avec les vôtres et avec la nature! À bientôt!
Avec les belles nuits chaudes que l'on a ces temps-ci, j'ai eu le goût d'explorer à nouveau le côté nocturne. Je dis à nouveau car il y a quelques années de cela, j'avais fait des inventaires de papillons de nuit dans mon ancienne cour à Saint-Fulgence. C'est si fascinant la faune nocturne. Puis, c'est plus frais aussi, ce qui fait bien mon affaire. Chez moi à Canton-Tremblay, je laisse la lumière de la galerie occasionnellement allumée ce qui attire de très nombreux papillons. Dès que ceux-ci se posent, je les photographie. Petit anecdote. Lorsque les voitures passent sur la route devant la maison, les conducteurs d'automobiles sont intrigués par ma présence. Certains deviennent suspects et ralentissent. Il faut comprendre que je photographie au flash certains papillons qui se posent sur les fenêtres. Cela donne l'impression que je suis un malfaiteur qui photographie en-dedans de la maison. Ben non! Naturaliste au travail!
Lors de ma ronde, j'ai trouvé intéressant de prendre ce petit papillon nommé Idaea dimidiata. Apprendre les noms latin est très bon pour les neurones! Ce que je ne savais pas et que j'ai vu seulement sur les photos est qu'il y avait une araignée sous la fleur sauvage (Achillée). Elle avait perçu le papillon et discrètement, l'araignée montait sur la fleur. Mais pas de chances pour elle, le papillon a changé de fleur.
L'araignée repère sa proie potentielle (C. Cormier)
L'araignée grimpe sur la fleur mais le papillon s'est déplacé (C. Cormier)
Au cours de la soirée, j'ai pris des centaines de photos. J'étais au paradis. Observer la faune nocturne est un bonheur total pour moi, sauf pour la présence des maringouins. Être dehors la nuit, je ressens un bien-être incroyable de faire ce que je fais. La seule conséquence ennuyante de l'activité nocturne est que mon sommeil est escamoté. Mes hormones du sommeil sont disparues. Je pourrais veiller toute la nuit mais il me faudrait dormir le jour, ce que je ne souhaite pas faire. Donc, mes nuits sont courtes. Mais cela vaut tellement ce désagrément. Quand je suis sur la galerie ou dans la cour à observer les êtres ailés et les autres insectes, ma joie est au comble!
Ma ronde de nuit étant terminée alors que plus rien ne bougeait à la lumière de la galerie, je n'avais pas le goût de rentrer. Je me suis donc encore promenée dans la cour arrière. Soudain, la brume est arrivée rapidement et couvrait la rivière Saguenay et la rivière Caribou. Dans la montagne de la rivière Caribou, il y a un phare, un faisceau de lumière qui pointe en direction du fjord. Un deuxième phare est dans ma cour, les deux travaillant de concerts pour les plaisanciers. L'ambiance était particulière au-dessus de la rivière Caribou. Prendre des photos de paysages la nuit est chose difficile pour moi puisque, techniquement parlant, je manque de connaissances. Malgré tout, j'ai essayé de prendre cette belle lumière du phare dans la montagne qui perçait la brume. En explorant quelques pitons sur la caméra, j'ai réussi à prendre ce que je voulais! Je suis très contente! Évidemment, j'ai jeté plus que la moitié de mes photos mais celles que j'ai réussi, je les trouve superbes. Voici donc mes deux plus belles photos d'ambiance de brume de nuit, comme je le voyais dans ma cour. À bientôt!
Ambiance mystique de brume allumée par le phare dans la montagne
Le feuillage des arbres se découpent grâce à la lumière du phare
Simplement un petit coucou aujourd'hui pour vous illustrer que chez les insectes, il y en a qui sont collet monté. En faisant le tour de ma cour cette semaine, j'ai tellement ri lorsque j'ai aperçu cet insecte juché sur sa feuille, haut sur pattes. Il semblait au-dessus de ses affaires. L'insecte-roi s'est laissé photographier montrant son plus beau profile en haut de ses échasses... Sa cape bleue royale et ses longues antennes courbées en coeur en tant que tiare m'ont fasciné!
Je vous souhaite une très belle journée et à bientôt!
Ces temps-ci, avec la chaleur qui est bien présente, mes activités dehors sont plutôt limitées. Avant qu'il ne fasse trop chaud, je sors en matinée où je me fais un joie de parcourir le terrain autour de la résidence. Je suis toujours en quête d'insectes à admirer et à photographier. Pour le moment, mes excursions ornithologiques sont au point mort car je ne supporte guère la chaleur. Les excursions reprendront quelque part en août.
Lors de la journée du 25 juillet, je prends ma caméra et me promène dehors sur le terrain. Chaque jour est une page blanche. Que vais-je découvrir ce matin? Je me dirige vers mon banc près de la rivière Caribou. Les pivoines ont beaucoup fleuri mais leur temps d'épanouissement est déjà passé. Maintenant, ce sont les Hémérocalles qui ont pris la relève. Elles sont magnifiques!
La jolie rivière Caribou et les Hémérocalles (C. Cormier)
Une dose de vitamines de couleur vive pour les yeux et le coeur
Après avoir contemplé le paysage et les fleurs, je poursuis mon safari vers l'autre section de la cour. Comme il a plusieurs plate-bandes, ces dernières créées par l'ancienne propriétaire, je me fais une joie de regarder les fleurs et en même temps les inspecter. C'est ainsi que j'ai découvert un papillon à la silhouette spéciale. Ce papillon fait parti de la famille des Ptérophoridé. Il n'est pas rare, mais disons que peu de gens le remarque car il est très petit et habituellement discret.
Un papillon de la famille des Ptérophoridé (C. Cormier)
Il a une drôle de silhouette, n'est-ce pas? Les bras en croix, on dirait qu'il a les ailes rigides. Puis il est haut sur pattes. Et sur ses pattes, il y a des éperons, des espèces de protubérances qui semblent piquantes. Cependant, il n'en est rien. Ce papillon est un doux. Je pense que vous aimerez sont nom en anglais : Plume Moth, ou Papillon plume.C'est que les ailes secondaires (paires d'ailes du bas) possèdent une structure disons fibreuse et non écailleuse qui rappelle la structure d'une plume d'oiseau. Je joins plus bas une de mes photo d'archive d'une autre espèce de Ptérophoridé afin de vous montrer la texture des ailes.
Des éperons présents sur les pattes (C. Cormier)
Les ailes secondaires ressemblent à des plumes (C. Cormier)
Ces petites bêtes inoffensives et fragiles sont d'une grande beauté! Habituellement, les Ptérophoridés sont nocturnes mais on peut les apercevoir le jour sur des fleurs sauvages ou cultivées. En autant que la fleur est sucrée! Je vous souhaite d'en observer car ils sont vraiment mignons. Surveillez aussi vos fenêtres la nuit car ils peuvent s'y poser, attirés par la lumière artificielle.
Le Ptérophoridé qui se délecte de nectar (C. Cormier)
Regardez sa petite trompe s'agiter pour trouver du nectar (C. Cormier)
Sur ce, je vous souhaite de très belles expéditions dans votre cour ou dans votre environnement. On n'est pas obligé d'aller bien loin pour voir de si belles choses de la nature! Que le naturaliste en vous s'exprime!
Bonne journée et bonne fin de semaine caniculaire!
J’espère
que vous allez bien? Nous voilà déjà à la fin juillet. Comme le
temps passe vite! Ces temps-ci, la chaleur est au rendez-vous,
oscillant près des températures caniculaires. Heureusement (pour
moi), quelques fronts froids passent et font chuter le trop plein de
chaleur de temps en temps.
Avec
tout ces contrastes de température entre les fronts froids et les
fronts chauds, il y a de l’activité dans l’air. En effet, le 20
juillet dernier au Saguenay, des orages se succédaient à la
queue-leu-leu en fin d’après-midi et en début de soirée. Par
contre, Germain et moi étions loin de nous douter que la météo se
déchaînerait à ce point alors que deux micro-rafales arrivaient en
catimini.
À
un moment donné, c’est devenu très sombre à l’intérieur de la
maison même si nous n’étions que sur l’heure du souper. Puis
après quelques coups de tonnerre, la pluie torrentielle et les vents
violents ont deferlé sur le secteur. Tellement que nous avons perdu
le paysage sur la rivière Saguenay en quelques secondes seulement.
Ce n’était pas beau à voir. Germain et moi regardions le
spectacle en courant vers les différentes fenêtres de la résidence.
Dehors, les arbres étaient très penchés par les vents et les
trombes de pluie se déversaient que les micro-rafales crachaient sur
nous. C’était assez impressionnant merci. On se sentait englouti
par les trombes de pluie. Heureusement, plus de peur que de mal. Mais
aux nouvelles, nous avons vu qu’il y avait des secteurs plus
touchés où des arbres ont été déracinés et que des branches ont
tombé sur des fils électrique causant des pannes dans certaines
localités du Saguenay.
De la pluie mais on voit encore le paysage de l'autre côté de la rivière Saguenay
La micro-rafale qui sévit et qui bouche totalement le paysage (C. Cormier)
Après
la tempête, les montagnes de cumulonimbus poursuivaient leur route
vers le fjord. Ils étaient spectaculaire à regarder! Je me suis
dépêchée à les photographier avant qu’ils ne quittent le coin.
Vraiment superbes ces nuages. Les têtes des nuages continuaient à
bourgeonner au point qu’ils traversaient des couches de nuages
supérieures.
La montagne de cumulonimbus qui s'éloigne (C. Cormier)
Le bourgeonnement se poursuit de plus belle (C. Cormier)
La tête des cumulonimbus ont franchi des nuages de haut niveau (altocumulus)
Ce
que j’ai trouvé beau également est que rendu au crépuscule
avancé, alors que les lampadaires s’allumaient, on voyait au loin
les cumulonimbus en altitude qui étaient illuminés par le soleil
alors qu’au niveau terrestre, il faisait presque nuit. J’ai
rarement vu cela. En prime, la planète Jupiter commençait à
apparaître dans le ciel nocturne, restant stoïque au-dessus des
cumulonimbus. Beau et étrange à la fois…
Montagnes blanches de nuages illuminées par le soleil au crépuscule
La planète Jupiter (point à droite) qui trône au-dessus des nuages
C'est ce que je voulais vous partager aujourd'hui... Je vous reviens
bientôt! Prenez soin de vous.
Vous vous souvenez de mon récent récit où j'avais découvert une libellule encastrée dans la fleur d'une pivoine dans le fond de ma cour? Après avoir consulté un expert en entomologie, Michel Savard en occurrence, il s'agit d'un Ophiogomphus anomalus (sans farce). La surprise était totale lorsque j'ai appris qu'il s'agissait d'une première mention pour la région du Saguenay! Des individus de cette espèce ont déjà été vus dans l'ouest du Lac Saint-Jean.
Tout ça pour vous dire que ça vaut la peine de fouiner nos fleurs et nos parterres à la recherche d'insectes et autres organismes vivants. On ne sait jamais les belles trouvailles que l'on découvrira...
La libellule dans la fleur de pivoine (C. Cormier)
Ce matin, je vaquais à mes occupations à l’intérieur de la
maison. À un moment donné, j'ai tout bonnement regardé en direction
de la fenêtre qui donne sur la rivière Saguenay. Soudain, j’ai vu
une horde d’Urubus à tête rouge qui volait à basse altitude
au-dessus du chemin des Villas à Chicoutimi! Je me suis ruée dans le salon pour
aller chercher dans un meuble mes jumelles et la caméra pour sortir
illico sur la galerie.
La horde d'urubus qui lève au-dessus des montagnes (C. Cormier)
Ah!
Je vois… La raison de cette cohue est qu’un gros Pygargue à tête
blanche adulte plane lentement dans le secteur. Lorsqu’un pygargue
arrive dans le coin les urubus, qui étaient posés dans les arbres
le long du chemin des Villas, prennent immédiatement l’aile et se
regroupent. Pas moins de 35 individus ont été comptés!
Le groupe d'urubus couronné d'un pygargue situé dans le coin supérieur gauche
Quant
au pygargue, il a longuement survolé les urubus puis a perdu de
l’altitude pour voler plus près du rivage. Les urubus, eux, ne
savaient plus trop où aller. Finalement, le groupe s’est poussé
vers le début du rang Saint-Martin, près de la station d’épuration.
Lorsque le pygargue s’est éloigné, les charognards sont descendus
vers le sol, peut-être dans les champs.
Les urubus volant au-dessus de la station d'épuration des eaux à Chicoutimi
Cette
scène fut inattendue ce matin. J’ai fait de mon mieux pour prendre
des photos afin de vous les montrer. C’est que le tout se déroulait
à un kilomètre de ma résidence, de l’autre côté de la rivière
Saguenay!
C’est
bizarre parfois… Le soir du 11 juillet dernier, je montais au deuxième
étage pour aller me coucher. En haut des escaliers, il y une grande
fenêtre. Rendue en haut des escaliers, j’ai freiné net sur place.
Oh my God! La fenêtre était remplie d’insectes et de quelques
papillons de nuit. Attirées par la lumière allumée au plafond, disons que ça grouillait pas mal fort! Puis les accouplements
allaient bon train. Pour tout dire, c’était carrément orgiaque! Je ne vis pas
de dédain envers les insectes mais j’ai été très
impressionnée par ce que je voyais. Il y a des jours d’été où lorsque la température grimpe, cela suscite des émergences d'insectes monstres.
C'était l'une de ces journées…
Une vue d'ensemble de la grande fenêtre (C. Cormier)
Les insectes grouillant sur la fenêtre. Vous pouvez aussi visionner la vidéo sur mon site sur You Tube pour obtenir une meilleure qualité d'image) (C. Cormier)
Il y avait de nombreux accouplements où les mâles se battaient entre eux
Le
lendemain soir, plus rien... Les mariages ont été consommés et une
prochaine génération se prépare. Vraiment
spécial!
Le jour suivant, j'ai fait le tour des fenêtres pour voir de quel insecte il s'agissait. Je n'ai pas trouvé son nom encore, mais je vous montre de quoi il a l'air. Il y en avait partout autour de la maison, sur les structures et dans la végétation. Ce fut tout un phénomène au cours de la nuit nuptiale!
J’espère
que vous allez bien et que vous profitez de l’été et de vos
vacances à plein… Côté météo, lorsque la température est
caniculaire, je deviens plus casanière. Il faut dire que je ne
supporte pas la chaleur et que je préfère la fraîche. Femme
nordique je suis. Au cours de l’été, mes sources de joies
proviennent de mon terrain et non des les plages à me faire dorer au
soleil. Et je ne jardine pas non plus. Je devrais peut-être puisque
les mauvaises herbes sont en train d’envahir les plate-bandes à
fleurs. Mais hélas, je ne possède pas cette vocation, même si je
trouve que le jardinage est une activité des plus nobles. Comme je
le disais dans une autre chronique, l’un de mes plaisirs estivaux
est de faire des safaris photos et d’observation d’insectes dans
ma cour. Cela est source de joie pour moi. Récemment j’en ai fait
un où j’ai pu faire de belles découvertes lors de ma « sortie »
dehors. Le 10 juillet dernier, je me dirige vers mon banc situé près
de la rivière Caribou, caméra au cou.
En route vers mon banc (C. Cormier)
En
avançant sur le terrain, je n’ai pas eu l’occasion de me rendre
tout de suite au banc. En effet, un papillon diurne, aux couleurs
orangées vibrantes, butinait joyeusement sur des trèfles blancs au
ras de la pelouse. L’espèce ne m’était pas familière. Hummm…
Ké cé? Je tente une approche et commence à le photographier. Il
est assez collaborateur. À bien y penser, je crois qu’il a les
facultés affaiblies. Il a sans doute un trop plein de nectar ou de
pollen dans l’estomac car il n’est vraiment pas farouche. Plus
tard, lors de mes recherches, il a été identifié comme étant un
Boloria des tourbières (Boloria eunomia en latin). Super! Il s’agit
d’une nouveauté pour moi! Pas besoin d’aller me faire dévorer
par les mouches noires dans les tourbières afin de l’observer,
celui-ci est venu à moi.
Boloria des tourbières (C. Cormier)
Le Boloria des tourbières s'alimentant (C. Cormier)
Suite
à cette belle rencontre avec cette nouvelle espèce de papillon
diurne, je me dirige vers la rangée de pivoines qui se trouve près
de mon banc. Ces temps-ci, les fleurs sont épanouies et vraiment
magnifiques! La couleur rose saturée est un délice vibratoire pour
les yeux...
La rangée de belles pivoines (C. Cormier)
Arrivée
près des fleurs, je commence à les inspecter une à une dans le but
d’y découvrir des insectes intéressants. Et j’en ai trouvé un!
Je fus très surprise de trouver au coeur d’une pivoine une grosse
libellule. Elle avait la face remplie de pollen. On ne voyait plus
ses yeux. Elle non plus ne devait ne plus rien voir! Encore là, j’ai
été intriguée par l’espèce. Non pas que je les connais par leur
petit nom, mais je sais que je n’ai jamais vue cette espèce-là.
Donc, je reprends de plus belle une séance photo. Difficile de faire
ressortir la couleur jaune sur le thorax et l’abdomen du spécimen
car le rose saturé de la pivoine reflète énormément sur la
libellule. Mais qu’est-ce qu’il fait là au juste? Il devrait
être en train de patrouiller le long des berges de la rivière
Caribou. On dirait qu’il a atterrit d’urgence dans la fleur, ou
bien, il s’est écrasé là. Il s’est produit quelque chose
d’anormal puisque le lendemain matin, il était toujours au même
endroit encastré au centre de la pivoine. Cependant, vers l’heure
du midi, où je suis retournée vérifier, il était parti. Bon!
Heureusement pour lui et aussi pour ma paix d’esprit.
La jolie libellule, toujours inconnue pour le moment (C. Cormier)
Plus
tard durant mon excursion, j’observe un autre papillon diurne
intéressant, commun celui-là, qui est situé près de ma remise. Je
le connais celui-là. Il s’agit d’un Amiral (Limenitis arthemis).
Juché sur une feuille d’arbuste, il se repose ou bien il digère
en se mettant à l’abri du regard des prédateurs potentiels. Il
est vraiment superbe! Le dessous de ses ailes ressemble à du velours
satiné. Et les contrastes de noir, de blanc, d’orange et de bleu
qui se mélangent harmonieusement entre eux! Ouf! De toute beauté!
L'Amiral se reposant sur une feuille (C. Cormier)
Vous
comprenez maintenant mon enthousiasme de faire des safaris photo
autour de la résidence. Tel un enfant, j’ai toujours hâte de
découvrir les merveilles du jour qui m’attendent. Lorsque j’étais
petite et également lors de ma période d’adolescence, c’est ce
que je faisais, observer mon environnement. Cela m’a toujours
suivi. Rendue à la soixantaine, j’éprouve le même plaisir à
parcourir le terrain à l’affût de faune ailée et de la flore. La
naturaliste en moi ne me quitte jamais. Je suis une grande
exploratrice de ma cour, peu importe où je demeures. C’est pour
dire que le bonheur simple n’est pas nécessairement très loin et
inaccessible.
Le
fait que je ne conduis pas de véhicule m’a naturellement amené à
faire ces activités de proximités. Étant Asperger (de haut
niveau), je ne puis réagir à pression et à la rapidité de
décision qu’il faut prendre à chaque minute lorsqu’on est au
volant d’une voiture. Je demeures moi dans un autre univers où la
lenteur et la contemplation sont reines. Dans mon monde, j’ai le
temps de savourer ce que je vois et ce que j’entends. J’ai le
temps d’assimiler intérieurement les observations du jour, de
faire le bilan de ce que j’ai aimé ou moins aimé. Les réflexions
et la recherche intérieure ont beaucoup d’espace pour s’exprimer
en moi, ce que j’apprécie beaucoup.
Sur
ce, je vous souhaite de vivre de belles excursions autour de chez
vous et pourquoi pas en compagnie de vos enfants accompagné d’un
pique-nique! La nature est si riche partout, même dans des endroits
où on ne pense pas trouver des choses intéressantes. Lorsqu’on y
pense, la beauté est omniprésente, à chaque seconde de nos vies!
On peut très bien le nommer Pic flamboyant. C’est mérité puisque son
plumage en est un extravagant. Des lignes, des pointillés, une large
ceinture noire sur la poitrine, la nuque rouge… Et lorsqu’il
s’envole, il laisse apparaître du jaune vif au-dessous de ses ailes.
De toute beauté! Il est vraiment flamboyant ce pic, dessus et dessous! Il a
été gâté par la nature.
Le Pic flamboyant femelle m'apercevant par la fenêtre (C. Cormier)
Ce
pic est un amateur de fourmis. C’est pourquoi nous le retrouvons
souvent au sol dans les milieux secs. Au cours de la semaine, une
femelle est venue déguster des fourmis sur le terrain. J’en ai
profité pour prendre des photos et une vidéo de l’intérieur de
la maison pour ne pas la déranger. Elle a le bec pleine de boue en mitraillant le sol. Voyez comme elle est gourmande!
Cette chronique se veut une suite logique à la celle d’avant où
je parlais de mon safari photo dans ma cour. Il y a autant de belles
choses à regarder le soir! Lorsqu’il n’y a pas trop de
maringouins le soir, je fais une promenade près de la rivière
Caribou située à la limite ouest de ma cour. Cette rivière est
paisible et ajoute une touche de merveilleux dans le secteur.
Le
spectacle était beau du côté de la rivière. À contre-jour, je
voyais des milliers de soies de peupliers, de pissenlits et autres
plantes danser dans le ciel, se déplaçant au gré de la brise au début du crépuscule. Voici une vidéo qui donne une idée de ce que
j’ai aperçu comme paysage. Une jolie floconade, non pas de neige,
mais de soies. Une tempête soyeuse d'été…
Les soies se meuvent doucement avec la brise (C. Cormier)
En
regardant dans la même direction, le soleil couchant illuminait les
feuilles vertes des peupliers. C’était un moment poétique et très
beau à regarder. L’été pour moi, c’est de m’abreuver de
différentes scènes naturelles. Observer, écouter et d'apprécier la nature qui est si généreuse me
mène à la gratitude d’être vivante, d’avoir l’occasion de
profiter des beautés que Gaïa, notre Terre-Mère nous offre à tous les jours.
Poésie végétale en fin de soirée (C. Cormier)
Le vert du feuillage s'illumine par le soleil à contre-jour (C. Cormier)
Soudain,
j’ai aperçu une masse d’insectes qui était agglomérée à la
cime des épinettes. Ça grouillait pas mal fort! La chaleur de ces
derniers jours ont fait éclore ce qu’on appelle les mannes, des
insectes qui ressemble un peu à des éphémères. Il y en avait
partout finalement à la faîte des arbres…
Je vous souhaite de vivre autant de merveilleux moments avec la Nature! Ça nourrit le coeur!
Au cours de l’été, un de mes bonheurs est de faire des safaris
photos dans ma cour. En effectuant le tour de la maison à deux ou
trois reprises d’affilées, je demeures à l’affût de tout. Je
peux être attirée par un très joli paysage, des nuages, des plantes, des
fleurs, des oiseaux, ou des insectes. Tout m’intéresse! La nature, vous savez, c’est addictif!
Dans
cette chronique, je vous invite à me suivre lors de l’un de mes
safaris. Cette chronique sera principalement illustrée de
photographies et de peu de texte. L’essentiel sera dit dans la
légende des photos.
Bon
safari!
Tôt en matinée, un brouillard dense se lève sur le chemin des Villas à Chicoutimi, en face de chez moi (C. Cormier)
Une magnifique rosée sur la végétation avant que le soleil ne la sublime
Des Boutons d'or, quelles belles fleurs ensoleillées! (C. Cormier)
Un Vulcain qui me surveille; j'adore l'ombrage du papillon qui s'étire
Ce Tamias rayé semble intrigué par ma présence; il reste ainsi longtemps
Un orage approche et on voit l'avant de la cellule orageuse (C. Cormier)
Les gros Iris sont merveilleuses à contempler dans les plates-bandes