Par Claudette Cormier

jeudi 3 août 2017

Tempête de grêle

La matinée de ce 2 août était splendide. Le soleil était radieux et les vents absents. L’invitation était lancée par Mère-Nature qui entoure ma nouvelle résidence à Canton-Tremblay. Je me suis donc rendue à mon petit banc dans le fond de la cour. C’est l’endroit où je me recueille et où j’observe les oiseaux le long de la rivière Caribou. Cette dernière sillonne doucement les abords de la cour. Le ciel était magnifique et le soleil qui se levait chauffait mon dos. Respirant profondément, j’ai savouré ces doux moments de ce beau matin d’été.

Mon petit banc près de la rivière Caribou (C. Cormier)

Puis j’ai vaqué à mes occupations quotidiennes. Au fil des heures, le ciel s’est ennuagé. Sur les sites météo, une veille d’orages violents a été émise. Soupir. Moi qui n’apprécie guère les éléments puissants comme les orages forts ou violents. Depuis que je suis toute petite, j’ai toujours ressentie une peur bleue des orages. Difficile à guérir ces phobies…

Vers 15h30, j’entends un premier coup de tonnerre. Je me suis dit : « Ah, bon, ça y est. Voilà l’orage qui arrive… » Puis soudainement en quelques secondes, la forte pluie et les vents violents ont complètement changé le décor paisible du secteur. Toc, to-toc, to-toc, toc, toc… Qu’était-ce donc ce pétillement que j’entendais? De la grêle! Oh nonnnnnnn! C’était de la grosse grêle, de la taille d’un 25 cents qui a déferlé pendant deux minutes avec une violence inouïe! En peu de temps, la cour était devenue blanche comme s’il y avait eu une averse de neige. Laissez-moi vous dire que j’ai eu la frousse de ma vie lorsque j’ai entendu les grêlons frapper violemment les fenêtres! Je me suis demandée si elles allaient éclater. Croyez-moi, ce n’était pas agréable à vivre! Pendant l’orage, j’ai pu filmer un bout de la tempête. Dans le clip suivant, vous remarquerez l’intensité de l’orage. À gauche de l’écran, vous verrez les feuilles d’un frêne qui s’est fait dépouiller par les vents. Je vous invite également à écouter le son des grêlons qui frappaient sur les fenêtres. C’était épeurant!


La tempête de grêle (C. Cormier)

Lorsque ce fut terminé, j’étais bouche-bée et encore secouée par l’intensité de cet orage. Puis voir un tapis blanc de grêle sur une pelouse verte et autour des plates-bandes à fleurs me donnait une sensation bizarre.

Le paysage de la cour-avant suite à la tempête de grêle (C. Cormier)

De gros grêlons ramassés dans ma main (C. Cormier)

Dès la tempête terminée, je suis sortie dehors afin de vérifier s’il y avait eu des dégâts sur la maison. Ouf! Heureusement, tout était intact au niveau des murs et des fenêtres. Rien de fracassé ou de brisé. Mais la cour… Elle faisait pitié! Il y avait des feuilles partout sur le terrain. Les érables, les frênes et le mélèze ont durement été touchés, leur feuillage étant arraché par les vents intenses. Il y avait également plein de cônes de Pin sylvestre qui jonchaient le sol derrière la résidence. Quant aux plates-bandes, les plantes ont été endommagées. J’ai eu de la chance car à Saint-Fulgence, il y a eu des dommages à certaines maisons et véhicules.

Dès les dernières gouttes d’averses tombées, les oiseaux sont vite revenus aux mangeoires pour se ravitailler. Puis les colibris sont apparus aussi à l’auge. Lorsque j’ai fait le tour de la maison, j’ai observé un pygargue voler à pleine vitesse en direction du flanc de la montagne près de la rivière Caribou. J’ai compris qu’il cherchait illico un abri. À ce jour, je n’ai jamais vu un pygargue être paniqué de la sorte. Il était peut-être sur les battures lorsque la tempête a sévit. Il a dû se faire mitrailler par les gros grêlons…

Un Bruant à gorge blanche s'alimentant parmi les grêlons et les cônes de pin (C. Cormier)

Finalement, l’orage a filé en direction de Saint-Fulgence et a poursuivi sa course dans le fjord du Saguenay. À Canton-Tremblay, le soleil était de retour, les chauds rayons faisant fondre tranquillement les gros grêlons. Cela a quand même pris deux bonnes heures pour tout faire fondre… À son arrivé du travail, mon partenaire a pu voir des tapis de grêlons à l’ombre. Il a pu constater l’état de la cour qui, une heure avant l’orage aujourd’hui, était propre et frais tondu.

C’était jour de Baptême à Canton-Tremblay. Bienvenue dans ce nouvel environnement avec les soubresauts de Dame-Nature sur le bord de la rivière Saguenay. Ce fut une journée mémorable, il va sans dire. J’espère seulement ne pas vivre trop de ces terribles tempêtes. En fin d’après-midi, je suis retournée voir mon petit banc sur le bord de la rivière Caribou. Celui-ci était entouré de feuilles d’érables. On aurait dit que c’était l’automne avant le temps.

Mon petit banc entouré de feuilles d'érable arrachées par le vent (C. Cormier)

Sur ce chers amis, je vous souhaite une merveilleuse fin de semaine et à très bientôt pour un autre message! 

Claudette

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