Par Claudette Cormier

lundi 1 mai 2017

Tourbillon d'oiseaux!

La table était mise pour ce grand jour de migration… Dans la nuit de vendredi à samedi (28-29 avril), un système météorologique pompe de l’air chaud vers le nord. Une brèche dans le temps s’ouvre où enfin, les oiseaux peuvent migrer. Comme 90% et plus des oiseaux migrent la nuit, les passereaux en attente dans le sud du Québec et du nord des États-Unis n’attendaient que cela pour migrer massivement. Et c’est arrivé! La migration fut intense!

Tôt le matin à notre réveil, Germain et moi observions des petites nuées de Juncos ardoisés et de Merles d’Amérique déferler devant la maison. Comme il pleuvait, nous avons attendu que la pluie cesse avant de nous rendre sur le terrain. Nous étions curieux de savoir quelles espèces d’oiseaux s’étaient ajoutées aujourd’hui à Saint-Fulgence. Dès la pluie arrêtée, nous nous sommes rendus au stationnement de la piste cyclable. Les nuages dans le ciel se morcelaient et le soleil commençait à poindre. La température était agréable et douce. 

Mon partenaire et moi se préparions à emprunter la piste cyclable… Mais, oh! Il y avait tellement d’oiseaux en migration autour de nous et au-dessus de nos têtes, que nous avons passés une heure sur le stationnement à recenser les oiseaux qui migraient, en particulièrement les juncos et les merles. En une heure, nous avons recensé pas moins de 1000 merles. Ceux-ci migraient au-dessus de nous en de groupes importants. C’était impossible de les compter. Ils filaient vite dans le ciel pour disparaître au loin. Pendant que je localisais les merles dans le ciel, Germain estimait les juncos qui passaient à chaque côté de nous. Ces derniers migraient à hauteur d’homme en de multiples groupes. Les vagues étaient incessants. À cet endroit, nous avons observé en une heure un minimum de 1800 juncos (800 autres sur la piste plus tard). Des Bruants hudsoniens, des Bruants familiers, des Roitelets à couronne rubis et dorée et autres nombreux passereaux étaient également présents. Germain me faisait part que la veille de cette migration monstre, il n’y avait aucun junco sur la piste cyclable, ni beaucoup d’autres oiseaux d’ailleurs. Pour tout dire, c’était le désert selon ses dires lorsqu’il était allé excursionner sur la piste.

Tout est rentré au cours de cette nuit. Comment vous dire…  C’était fou raide en bon québécois et c’est peu dire. Nous n’avions pas le temps de penser. Germain et moi étions comme des girouettes, tournant constamment sur nous-mêmes pour tenter de tout recenser. Voici deux clips que vous donnera une idée de ce que nous avons vu. Je vous invite à cliquer sur votre bouton HD pour une résolution maximale.


Voici une horde de Merles d'Amérique en migration


 Vagues de Juncos ardoisés en migration près du marais de Canards Illimités

Au bout de cette heure d’observation soutenue, la migration s’est finalement calmée. Nous avons pu entreprendre notre excursion sur la piste cyclable. Comme c’était prévu par les météorologues, un vigoureux front froid a fait son entrée lors de nos déplacements. Les vents d’ouest sont devenus de modérés à forts. Les tuques, foulards, mitaines et les vestons ont vites été remis avec la température qui chuta brusquement.

Lorsque nous observions les canards et les passereaux près du marais de Canards Illimités, des rapaces affamés faisaient leurs chasses. Voici quelques vidéos pour en témoigner. Pardonnez les tremblements. J’avais des vents de 50 km/hre qui me secouaient!


Un Faucon pèlerin effectuant un piqué fulgurant au-dessus du marais


Pygargue à tête blanche adulte passant au-dessus de nous


Un Épervier brun affamé en chasse
Voilà donc pour les faits saillants concernant la migration massive du 29 avril au matin à Saint-Fulgence. Je reviendrai fort probablement demain matin pour un autre message. La fin de semaine a été très chargée en observations! Je n'ai pas eu le temps de regarder toutes mes photos et vidéos!

Bonne journée à tous!

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