Par Claudette Cormier

mardi 24 janvier 2017

Art éphémère

Bonjour à tous! L’hiver est une saison dont je demeure très casanière. Pantouflarde, j’hiberne en quelque sorte dans mon douillet cocon dont j’apprécie la chaleur. Ornithologiquement parlant, je ne suis pas active à cette période de l’année ou si peu. Par contre, mon côté artistique est en pleine effervescence! En effet, car mes vieilles fenêtres coulissantes me procurent maintes sources d’inspirations photographiques dont je ne cesse de m’émerveiller. Lorsque le mercure chute à -18 degrés Celsius, mes fenêtres regorgent de magnifiques paysages de givre. Quelle joie d’observer les œuvres givrées dessinées toute en finesse! À toute heure du jour, je me promène dans la résidence puisque la lumière du matin, du midi et du soir modifie constamment ces paysages de glace éphémères. 

Givre à la fin du crépuscule
Comment ne pas craquer pour cette photo de givre agrémenté de teintes bleutées et argentées? La photo a été prise à main levée à la fin du crépuscule d’où ce beau bleuté en arrière-plan. Quant aux reflets argentés sur les volutes du givre, ils proviennent du lustre de la lumière de cuisine qui se reflète sur les volutes en question.

Paysage avec des gouttelettes

Et ceci? Il s’agit de gouttelettes provenant de givre qui a fondu durant l’après-midi dans une autre de mes fenêtres coulissantes. Pour moi, ce dessin représente une montagne avec à son sommet une ligne d’épinettes. L’orangé provient du soleil couchant. Je vous invite à beaucoup agrandir la photo. Vous verrez dans chaque gouttelette d’eau le paysage et le soleil couchant. Prenez note que le paysage est inversé, à l’envers. Chaque étincelle de lumière visible dans les gouttes d’eaux provient de l’éclat du soleil.

Hélas, je ne peux m’empêcher de penser que dans une cinquantaine d’années environ, le givre va peut-être disparaître des zones habitées dû au réchauffement climatique. Le givre serait-il un élément de la nature menacé? Bien, peut-être. La possibilité est là. De plus, avec les nouvelles constructions immobilières en ces temps modernes, les fenêtres sont étanches et ne permettent aucunement au givre de se former dessus. Avec cette idée en tête, je photographie à plein le givre afin de témoigner de la beauté de la nature sous cette forme d’art éphémère. Qui sait? Peut-être y aura t-il dans l’avenir des voyages organisés pour l'observation du givre dans le Grand Nord en même temps que l’observation des aurores boréales? J’espère me tromper…

lundi 16 janvier 2017

Changements climatiques

Bonjour à vous tous! Mon sujet d'aujourd'hui porte sur les changements climatiques. Bien évidemment, je ne suis pas une experte en la matière. Cependant, certains événements autour ne trompent pas. Pensons à nos automnes qui s'étirent plus longuement et les hivers qui ont tendance à devenir plus doux au Québec. Durant l'été, les intempéries semblent plus violents. Et que dire des espèces d'oiseaux et d'insectes qui disparaissent de sur la Terre? Rien de réjouissant, certes.

Site de pêche blanche inexistant cet hiver à Saint-Fulgence

Il est impératif de nous ouvrir les yeux sur le phénomène des changements climatique qui, comme un train sans conducteur, roule à pleine vitesse. Que pouvons-nous faire individuellement pour aider notre planète? Être conscient d'abord que nous sommes en plein dans les changements climatiques et d'éviter de déni. De continuer de faire des gestes simples comme recycler nos déchets et d'acheter moins de matériel. Par exemple, avons-nous vraiment besoin de trois ou de quatre téléviseurs dans notre résidence? Également, nos garde-robes sont plein à craquer de choses inutiles. Donnons à d'autres ce que nous n'utilisons pas au lieu de le jeter qui engraissent honteusement les dépotoirs. La simplicité volontaire est la voie à prendre pour la sauvegarde de Gaïa, notre Terre-Mère.

Manger bio et consommer au minimum de la viande et des produits laitiers seraient excellents pour notre santé individuelle et planétaire. Si nous voulons vieillir en beauté et vivre dans la joie et la paix, vaut mieux choisir l'alimentation biologique. Évitons aussi de nous crémer le visage avec des substances chimiques et pétrolières. Cela ne fait que empirer l'apparence de notre peau à long terme. Il existe des produits très sains pour nourrir notre peau. Visitons les boutiques d'alimentation naturelle au lieu d'acheter des produits malsains dans des commerces multinationales.

Nous vivons tous un grand mensonge. Nous vivons tous dans l'illusion la plus totale alors que les organisations et les entreprises cherchent à nous séduire à toute heure du jour et de la nuit sans relâche pour vendre leurs produits infectes. Voulons-nous continuer de nous faire berner et de nous berner nous-mêmes? Ne sommes-nous pas fatigués de cette sollicitation continuelle? Mettons un frein au train qui roule frénétiquement.

Mon message d'aujourd'hui est un plaidoyer parmi tant d'autres pour nous faire changer de direction. Aimons férocement notre Terre, assez pour provoquer des changements dans notre quotidien, de provoquer des changements dans notre façon de penser et d'agir. Soyons leader, chacun d'entre nous.

Moi, j'aime profondément la nature. J'aime notre mère Gaïa. J'aime cette magnifique planète. Nous pouvons et devons créer les changements nécessaires dans nos vies pour conserver et sauvegarder sa beauté. La responsabilité est nôtre. Le temps d'agir est maintenant.

Merci de m'avoir lu. Merci d'aimer notre belle planète. Merci de provoquer les changements positifs pour elle et pour nous.

Claudette

mardi 10 janvier 2017

De retour chez moi…

Bonjour… Je frappe gentiment à votre porte et regarde par une petite fenêtre pour voir si vous êtes toujours là. Surpris certes par ma présence soudaine aujourd’hui, peut-être serez-vous content de m’apercevoir et me pardonnerez illico mon absence prolongée? M’invitez-vous à prendre un café d’amitié? J’ai tant de choses à vous dire…

Voyons… Par où vais-je commencer? Je crois que je vais commencer par mon expérience sur Facebook. Lorsque j’ai quitté mon blogue « Les oiseaux de Saint-Fulgence et d’ailleurs », j’ai aussitôt ouvert un compte Facebook. Sur mon site, très motivée, j’ai partagé maintes connaissances ornithologiques en y ajoutant une abondance de matériel photographique et des vidéos pour faire de la formation et informer les ornithologues des faits saillants du moment. Je trouve que c’est bien fait Facebook et c’en est dangereusement addictif. Mais bon voilà. En entrant dans le jeu, je me suis brûlée les ailes. Comme je suis entière, je me suis donnée corps et âme. Comme ça roule à plein régime sur ce média, j’ai tenté de suivre le courant. Cependant, après plusieurs mois, je me suis échouée sur mon divan à un moment donné. Je me suis posée plein de questions à savoir où je m’en allais avec tout ça. Au bout de ma réflexion, j’ai finalement quitté Facebook. C’est pour moi trop abrutissant, trop vite, trop de comportements indésirables chez des personnes qui m’ont irrité à répétition, trop de superficialité, trop de compétition, etc. Je ne me sentais pas chez moi. Oui, Facebook est très pratique, j’en conviens. C’est même très facile d’y développer une dépendance tellement c’est passionnant. Par contre, je mettais trop de temps et d’énergies à nourrir mon site. Que dire également de mon tour de taille qui engraissait à vue d’œil? J’étais aussi très courbaturée de rester trop longtemps assise devant l’ordinateur. Mes lombaires ont écopées. Pour ainsi dire, ma santé en prenait pour son rhume. Heureusement, j’ai pu m’extirper à temps de Facebook pour la sauvegarde de ma santé. Dans l’absence du phénomène Facebook, je me porte mieux physiquement, mentalement et émotionnellement. Ce fut une bonne décision pour ma part.

Vous avez sans doute remarqué que j’ai rafraîchi la page de ce blogue en y changeant l’arrière-plan et en modifiant le titre de mon blogue? Il s’intitule maintenant « LES OISEAUX ET LA NATURE AU SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN ». Je reviens donc à l’écriture dans ce blogue où la paix règne, loin de la cohue Facebook. Bien sûr je vais parler d’oiseaux de ma région mais également de la nature. Autour de soi, il y a tant à observer, à admirer, à contempler. J’ai toujours prôné aux gens de prendre le temps de regarder autour de chez soi. La beauté de la nature est partout si on se donne la peine de ralentir et d’observer. Qui d’entre nous prend le temps de regarder les nuages, d’écouter le vent, d’observer les insectes, de mettre sa main sur un tronc d’arbre pour toucher sa texture, de contempler la forme exquise d’un flocon de neige, d’écouter le cri ou le chant d’un oiseau, en j’en passe? Et si nous revenions à l’essentiel et à la simplicité?

Givre dans l'une de mes fenêtres qui simule mon ouverture vers le monde

Autre nouvelle… Comme ornithologue acharnée de longue date, je me suis mise à la retraite. J’ai commencé l’ornithologie lorsque j’avais 22 ans. J’en ai maintenant 58! Ma foi! Où sont passées toutes ces années? En bref, je ne fais plus d’inventaires d’oiseaux et ça fait déjà un bail que je ne me déplace plus pour observer les raretés dans ma région. Pour tout dire, j’ai tout donné de moi pendant 35 ans. Maintenant, je sors sur le terrain la fin de semaine avec mon copain, surtout au printemps et à l’automne. Mon but est d’être dehors, de respirer l’air, de me calmer et d’admirer ce qui est devant moi où que je sois. Les oiseaux ne deviennent qu’un prétexte pour être dans la nature. C’est d’être présent à ce que je vois, à ce que j’entends et à ce que je ressens. Ma nourriture est l’émerveillement et la gratitude.

Puis en cours de route, j’ai effectué un virage important vers l’ésotérisme et la spiritualité. J’explore ces domaines qui font également partis de mon paysage intérieur depuis ma naissance. Il s’agit d’une autre sorte de nourriture, plus profonde celle-là, dans l’intimité de mon cœur. Si ces sujets vous intéressent, vous pouvez visionner mon récent blogue « http://messageoracle.blogspot.ca/ ». Je serais honorée de vous y retrouver.

Et la cerise sur le sundae, je viens d’apprendre que j’ai le syndrome d’Asperger, une forme légère d’autisme. Avec une dose de courage, je sors de mon garde-robe pour vous dire cela. Ça vous dit peut-être quelque chose puisque les médias en parlent de plus en plus. Le syndrome d’Asperger est une particularité du vaste spectre de l’autisme. L’autisme va du plus léger au plus lourd. Il est bien dommage qu’à la télé, on nous montre que des individus autistes lourds qui ne peuvent communiquer avec leur entourage car il s’agit d’un extrême. Cependant, il y a l’autre extrême, les légers comme moi mais dont les caractéristiques compliquent beaucoup ma vie quand même.

En quelques lignes, le syndrome d’Asperger explique pourquoi j’ai tendance à être une grande solitaire depuis toujours, que je fuis les foules et les relations interpersonnelles. Étant une hypersensible parmi les plus hypersensibles, mon réseau émotionnel ne suffit pas à demande lorsqu’il y a trop de sollicitations en même temps. Par exemple, si trois ou quatre personnes parlent ensemble, il m’est impossible de suivre les conversations. Je reste donc à l’écart du groupe, demeurant silencieuse et confuse. Les personnes nées avec les traits d’Asperger ont souvent une intelligence supérieure à la moyenne et possèdent des dons et des talents multiples. Elles sont très honnêtes, franches, sont capables d’une immense capacité de concentration et ont une grande profondeur d’âme. Les mots authenticité, vérité, passion et intensité sont leurs mantras. C’est mon cas.

Au cours de ma vie, c’est pourquoi j’ai préféré me concentrer sur l’ornithologie et les sciences naturelles car je me sentais bien avec la nature qui n’exige rien de moi. J’ai beau faire des efforts, cependant, les difficultés de m’intégrer à des groupes sont très réelles et qu’aussi les décibels de tout genre écorchent mon cerveau. Je recherche donc la tranquillité. Aux yeux des autres, je peux être considérée comme snob, indépendante, froide, inintéressante et quoi d’autre encore… Ces préjugés sont loin d’être le cas. En fait, j’aimerais beaucoup avoir des amitiés durables et enrichissantes, être aimée pour qui je suis et être respectée pour ma différence, car je ne rentre pas dans le moule de la société. Voilà donc mes secrets révélés au plein jour.

Image que je nomme Solitude qui me caractérise

Je viens de vous donner les grandes lignes de ma vie de ces deux dernières années. J’ai eu ma dose de mouvements, de chaos, de pleurs, de joies et de décisions nouvelles à prendre. Même si je suis un peu meurtrie de toutes ces expériences intenses vécues, il me fait un immense plaisir de revenir vers vous et donc chez moi en même temps. Nous savons tous que la vie a le don de forcer des changements. Afin de respecter ma santé, je vais dorénavant adopter un rythme de croisière plus doux et plus lent que d’habitude au lieu d’y aller à plein régime. Je reviendrai régulièrement partager mes observations de nature d’une façon sporadique et non systématique. Également, je souhaite développer plus de philosophie et moins de scientifique dans mes propos.

Merci pour votre accueil, pour votre écoute et pour cet excellent café… Je me sens sereine de vous avoir partagé des tranches de ma vie.

Claudette Cormier