Par Claudette Cormier

mercredi 21 décembre 2011

À la quête du prince blanc…

Aujourd’hui 17 décembre, Germain et moi prenons la route pour le Lac Saint-Jean. Notre objectif de la journée est de trouver des Harfangs des neiges dans la plaine du Lac. Le soleil est de la partie, mais le froid cinglant également. Ce matin, des vents du Nord sévissent ce qui rend notre excursion plus difficile à pratiquer. Arrivant dans les limites de Saint-Bruno, un événement imprévisible se manifeste. Plus nous nous enfonçons dans la plaine, plus la visibilité est réduite. Ce n’est pas qu’il fasse tempête, non! Nous sommes devant un tout autre phénomène naturel. Il s’agit de « l’effet de lac ». Le vent transporte l’humidité au-dessus du lac Saint-Jean, qui par le fait même, crée un nuage de cristaux de glace. On dirait presque du brouillard. Donc, on ne voit presque rien, ce qui nous empêche carrément de recenser les harfangs dans les champs agricoles.


L'effet de lac

Devant le fait accompli, devant ce mur opaque blanc, nous ne savons trop que faire pour le moment. Nous nous dirigeons alors vers la coopérative agricole de Saint-Bruno. À ce site, ce qui nous captive, ce sont les Étourneaux sansonnets. Au pied d’une butte remplie de résidus de graines, les oiseaux picorent avidement à la base de cette butte pour avoir accès aux graines. Cependant, à force de picorer, ils ont presque creusé des terriers. Ainsi, ils rentrent une partie de leurs corps dedans, tête première. À cause du froid cinglant, les étourneaux nous démontrent comment la compétition est féroce dans ces conditions météorologiques hivernales. Ils se chamaillent fréquemment, se bousculant en criant leurs protestations de vive voix à leurs congénères. Voici un clip pour vous démontrer la situation telle que décrite :



Étourneaux creusant des terriers pour s’alimenter


Par la suite, nous nous rendons à Métabetchouan. Là, la visibilité commence à s’améliorer ce qui nous donne l’espoir que notre journée n’est pas foutue. Voulant connaître l’état actuel du lac Saint-Jean (le plan d’eau), nous nous dirigeons vers le quai de cette localité. Sur les abords gelés du lac, quelques Goélands bourgmestres nous passent au-dessus de la tête. Le centre du lac est à l’eau libre, mais son règne achève. Avec les nuits de type sibérien annoncées, c’en est terminé pour le lac. Bref, c’est l’hiver. Aussi, près du quai, Germain et moi remarquons des bizarres de dunes sur les berges. Cela nous donne l’impression qu’un souffleur à neige s’est amusé à faire des amoncellements, mais il n’en est rien. C’est de forme naturelle, le travail des glaces et des vents a créé ces dunes.


Claudette observant au large


Dunes de neige et de glace

En attendant que l’effet de lac se dissipe, nous nous ravitaillons au restaurant du coin. Se réchauffer ne sera pas de refus non plus! Puis après, nous effectuons des rondes en voiture à Saint-Gédéon, Hébertville et à Saint-Bruno dans le but de découvrir le prince blanc de l’Arctique. La chance (et la vue) étant enfin de notre bord pendant notre circuit, nous observons quatre Harfangs des neiges vivants et malheureusement, un jeune harfang mort. Tout porte à croire qu’il s’est fait happer par un véhicule.


Harfang des neiges mort happé par un véhicule

Sur une note plus réjouissante, voici trois clips de harfangs, dont trois individus différents, pris au cours de notre après-midi. Ces oiseaux sont tous des juvéniles.



Harfang des neiges sur son promontoire



Harfang sur un bâtiment agricole



Harfang en vol passant près de nous


Joyeux Temps des Fêtes!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire