Par Claudette Cormier

lundi 14 novembre 2011

À la recherche du Bécasseau violet

Lors de la fin de semaine, le jour du 12 novembre, nous assistons à notre première bordée de neige officielle à Saint-Fulgence. Dans ces conditions météorologiques, Germain et moi savons où aller dans ces circonstances… au bout de la flèche littorale! Cet épi rocheux, qui se trouve à deux kilomètres de notre résidence, est le lieu par excellence pour y détecter le fameux Bécasseau violet. Les bécasseaux en migration se servent de cet épi afin de s’y reposer en attendant que la météo s’améliore afin de poursuivre leur route vers le fleuve Saint-Laurent. Comme cette espèce migre tardivement à l’automne, il est plus chanceux pour nous d’observer cette espèce pendant un temps de cochon. Pas nécessairement agréable pour l’ornithologue qui endure la pluie, la neige et les vents forts; cependant, c’est le prix à payer, pour voir les « violets ».


Bordée de neige arrivant de l'ouest


Dans la neige!

Habillés pour l’hiver, Germain et moi embarquons dans la voiture et stationnons le véhicule en bordure de la route Tadoussac, à la base de la flèche littorale. Plusieurs pêcheurs sont présents, taquinant la truite de mer lors de cette marée ascendante.



Flèche littorale dans la tempête…

D’un bon pas, nous nous rendons au bout de la flèche, sautillant de roches en roches avec attention, car l’endroit est accidenté. Puis, que voyons-nous à son bout? Des ornithologues! Avec plaisir, nous rencontrons Linda Castilloux et Jacynthe Fortin, deux femmes très motivées qui sont là depuis un bon moment déjà à fouiller pour également recenser le Bécasseau violet.


Ornithologues au bout de la flèche

Finalement, nous attendons… attendons… attendons… Quelques garrots, harles et goélands volent au-dessus de la rivière Saguenay. Ce sont les seuls volatiles du coin, la visibilité réduite n’aidant pas à voir au loin. Alors que le temps passe, la marée elle, monte, monte et monte encore. Plus le choix! Nous devons rebrousser chemin et quitter la flèche avant qu’elle ne soit inondée, sans avoir vu les « violets » qui brillent par leur absence. Zut! Pas aujourd’hui la manne… Nous disons au revoir à nos nouvelles amies et retournons à la maison nous réchauffer.


Notre petit coin avec notre premier tapis de neige


Des digitales enneigées dans la plate-bande

Par la suite, peu après notre arrivée, nous embarquons à nouveau dans la voiture, cette fois-ci pour se rendre à Jonquière, chez notre amie Denyse Gervais. En roulant le long de la route Tadoussac, non loin de la flèche, du côté des champs cultivés, nous découvrons en passant une Chouette épervière! La chouette est perchée et proche de la route. Chassant activement, celle-ci est très concentrée sur le moindre mouvement de la part des rongeurs dans les herbages. Demeurant dans le véhicule, je filme l’oiseau. Heureusement, il est peu farouche et même assez coopératif. Soudain, la chouette quitte son perchoir et s’envole en direction du village de Saint-Fulgence où nous la perdons de vue dans un rideau de neige. Contents de notre observation, nous filons vers Jonquière comme prévu, mais avec un peu de retard… Que voulez-vous… nous sommes des ornithologues!



Chouette épervière en chasse



Chouette ayant changé de perchoir

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