Par Claudette Cormier

lundi 10 octobre 2011

Qu’il eut grue?

Nous sommes le 10 octobre 2011 lors du long congé de l’Action de grâce. Hier, nous avons reçu une information très intéressante qui nous a cloué le bec à Germain et à moi. En effet, Guy Lemelin (de la visite de Lévy) et Dominique Lavoie (de Dolbeau-Mistassini) ont ensemble scruté les champs à Saint-Augustin, situés sur la rive nord du lac Saint-Jean. Ces mordus de l’ornithologie ont compté un minimum de 173 Grues du Canada! Il faut mentionner que cette espèce est recensée chaque année au printemps en période de migration et qu’elle niche très localement au Lac Saint-Jean. Par contre, les migrateurs du Nord qui font halte à l’automne dans les champs à Saint-Augustin augmentent continuellement. Il s’agit là d’un rassemblement prémigratoire avant qu’ils ne se rendent dans leurs aires d’hivernage dans le sud des États-Unis.

Rendu au village en question en fin d’après-midi, Germain vérifie à la loupe chaque champ afin de repérer des bandes de grues. Ce n’est pas évident puisque les champs abondent dans ce secteur et ils sont très profonds. Mais hourra! Elles sont découvertes à bout d’efforts d’observation. Par contre, elles sont très éloignées. Nous optons pour nous avancer à pied dans le champ labouré, car des vallons nous coupent la vue et nous empêchent d’estimer le nombre d’oiseaux. Malheureusement pour nous, les grues nous voient et semblent très farouches. Au début de notre observation, nous croyons avoir affaire à une trentaine de volatiles, mais… il y en avait 115 au total! Leurs cous étirés, prêts à quitter au moindre faux pas, Germain et moi somme coincés. On ne peut avancer d’un iota. Nous aurions souhaité qu’elles apprivoisent notre présence, cependant, elles n’ont pas marchandé. À notre grand détriment, les grues se sont toutes envolées pour redescendre très loin et se poser dans d’autres champs, probablement du côté de Péribonka. Seulement un sous-groupe de quatre individus est revenu survoler le champ où nous étions et a poursuivi leur chemin. Revenant sur nos pas, nous n’avons pas forcé la note pour les retrouver puisqu’il se faisait tard.

Avant de visionner les clips, je vous propose d’ouvrir vos haut-parleurs afin d’écouter le cri énigmatique des grues en vol au deuxième vidéo. Et comme toujours, les agrandissements des vidéos sont possibles en cliquant deux fois dessus.

Aussi, juste une petite parenthèse… Ce matin, nous avons recensé les oiseaux au Grand Marais. Il n’y avait rien de spécial. Les vents soutenus du nord-ouest de 50 km/heure causaient des vagues sur le marais et ont eu raison de nous. Le télescope tremblait tellement que l’identification des oiseaux était très ardue. Sauf que… nous avons entendu notre premier Sizerin flammé de l’automne! Sortez vos tuques, foulards et mitaines des placards et votre chardon de la remise. Lorsque les sizerins arrivent, vient avec eux le froid automnal.


L'habitat où se trouvaient les Grues du Canada



Grues sur le qui-vive...



Les 115 grues en vol accompagnées d’Oie des neiges



Vol superbe de grues en plané


Coucher de soleil à Saint-Fulgence samedi

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