Par Claudette Cormier

lundi 1 août 2011

Escapade à Métabetchouan

En ce samedi 30 juillet, Germain et moi optons pour une petite virée au Lac-Saint-Jean. Nous avons l’intention de visiter quelques sites à Métabetchouan afin de vérifier la présence ou non de certaines espèces au cœur de l’été. Notre premier arrêt s’effectue d’abord à la station d’épuration des eaux où nous recensons couramment les oiseaux dans les bassins. Un sourire s’accroche sur nos visages alors que, rendus là, deux Pluviers kildirs, un juvénile et un adulte, s’affairent à se nourrir d’insectes au pourtour de la station. Nous croyons qu’il s’agit de l’adulte protégeant son nid plus tôt cet été dans la gravière tout près de la station. Souvenez-vous du message où j’avais filmé l’adulte simulant l’aile cassée pour nous éloigner. Eh, bien! La nichée fut un succès et les jeunes sont maintenant de taille adulte. La prochaine vidéo illustre le pluvier juvénile. À cette période-ci de l’année, il est facile de déterminer s’il s’agit d’un jeune ou d’un adulte. Il suffit de regarder le bout de la queue. Chez les juvéniles, ceux-ci portent une sorte d’excroissance au bout de la queue, une sorte de plumeau qui s’effrite avec le temps, ce qui les distingue nettement des adultes.



Pluvier kildir juvénile

Par la suite, Germain et moi parcourons à pas de gélinotte les abords de la station. Nous avons l’agréable surprise d’observer quelques Bécasseaux minuscules et un Petit Chevalier en passant. De tempérament nerveux, les oiseaux n’ont pu être photographiés. Cependant, dans le bassin principal fourmillaient plein de Canards colverts ainsi que deux Garrots à œil d’or, ces derniers étant seulement de visite. Concernant les colverts, les juvéniles ont grandi à vue d’œil. Pour la plupart, ils sont de taille adulte et capable de voler.


Vue sur la station d'épuration des eaux


Groupes familiaux de Canards colverts


Couvée plus jeune de Canards colverts


Lorsque nous avons terminé notre randonnée au tour de la station, nous allons jeter un coup d’œil au Grand Marais situé dans le rang Sainte-Anne. Évidemment, c’était prévisible. Il n’y avait rien qui vaille puisque le niveau de l’eau est élevé recouvrant presque entièrement les quenouilles. Devant ces faits, nous nous enfonçons dans le rang et stationnons le véhicule près d’un petit ponceau où coule une petite rivière calme. Là, nous prêtons intérêt à recenser les passereaux dans ce secteur. Encore une fois, c’était plutôt tranquille. Nous constatons que la saison automnale approche puisque les oiseaux ne chantent presque plus ce qui fait qu’on les détecte moins facilement. Mais, en marchant dans un champ en friche, nous avons tout de même surpris une Paruline masquée qui souhaitait nourrir son jeune, celui-ci capable de se déplacer à courte distance. Le juvénile était à quelques pieds de nous. Sur notre chemin, nous entendons des « tchek » forts. Un mâle émet son cri d’alerte tenant dans son bec des insectes destinés à sa progéniture. Le temps de le filmer et nous quittons les lieux.



Paruline masquée mâle attendant notre départ

En sortant du rang Sainte-Anne, Germain remarque un papillon qui rase le capot de la voiture. Un arrêt d’urgence pour identifier et photographier ce magnifique Polygone à queue violacée qui se pose finalement sur le bord de la chaussée. Le papillon prend un bain de soleil, à l’abri du vent qui était fort cette journée-là.


Un magnifique Polygone à queue violacée

Pour terminer notre excursion à Métabetchouan, nous nous arrêtons à la halte routière au début du rang Caron. À cet endroit existe un lieu où de nombreux Urubus à tête rouge viennent se reposer au cours de l’après-midi. Il sert également de dortoir. En milieu de journée donc, lors de notre présence, pas moins de 33 urubus sont comptés. C’est beau de voir les oiseaux provenir de toutes les directions, arrivant des champs avoisinants en sous-groupes. Ils se posent tous dans une coulée bordée d’une lignée d’arbres, cet îlot de feuillus dense situé au milieu des champs cultivés. Nous avons découvert ce dortoir l’an dernier et nous avions hâte de les revoir à ce site. Au début de l’été, nous étions venus à cet endroit à quelques reprises, mais il n’y avait pas d’urubus. Selon nos observations, il s’agit probablement d’adultes non nicheurs ou ayant terminés de nicher, les individus se réunissant plus tard au cours de l’été. Nous n’avons pas vu de jeunes, seulement des adultes.

En recensant les urubus, on ne peut se lasser de les voir voler. Quelle merveille de les voir flotter dans les thermiques et le vent, sans effort, les ailes en position de dièdre prononcé! Au début de l’inventaire, nous détectons les sous-groupes d’oiseaux très loin à l’horizon. Aux jumelles, ce ne sont que des points lointains. Ce qui est impressionnant est qu’ils franchissent des kilomètres en seulement quelques instants. La prochaine vidéo démontre cinq urubus se dirigeant vers l’aire de repos. Finalement, un urubu est passé tout près de la halte routière, me permettant de croquer une belle photo de ce virtuose du vol.



Peloton d’urubus


Urubu passant tout près de nous


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